Il n’était plus assez lié avec Randal, plus assez jeune, pour pouvoir ouvrir son cœur comme jadis. Son amour pour sa femme, si vite déçu, la perte de ses fils y avaient laissé des blessures incurables. La seule qui sut les calmer, sans même se douter de leur existence, c’était cette enfant si merveilleusement tendre et dont la vie aussi était maintenant menacée.
En renonçant à vos interminables prières qui ne sont qu’un piètre alibi à des rêveries désespérées. En mettant de vous-même dans vos œuvres, en pensant à votre mari qu’avec vos rêves égalitaires vous jetez dans les bras de celles que vous voudriez protéger, en aimant les enfants que vous avez adoptés…
Rien ne le ferait changer. Comme pour les conquistadores, jadis, les Indiens ne seraient jamais à ses yeux qu’une curieuse espèce de bétail.
Une visite de politesse, des mots vagues, des aperçus philosophiques sur la mentalité indienne, quand mon chagrin était tel que, même l’amour de mon mari n’a pu le consoler.
J’ai tout de même préféré que vous ne soyez pas seules en cas de crise. A quelque chose malheur est bon, tu vois, puisque ces troubles t’ont ramené un ami.