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Citations sur Courrier sud (136)

Le bleu du ciel comblait tous les vides.
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Il pensait aux enfants qui se sont saisis d’un chat sauvage et, pour l’apprivoiser de force, l’étranglent presque, pour le caresser de force. Pour être doux.
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"Et... Vous avez l'intention de me faire continuer?"
Le chef d'aéroplace brassait les feuilles d'un air bourru.
"Vous ferez ce qu'on vous dira."
Il savait déjà qu'il n'exigerait pas ce départ et le pilote savait de son côté qu'il demanderait à partir. Mais chacun voulait se prouver qu'il était le seul juge.
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Les bras de l’amour vous contiennent avec votre présent, votre passé, votre avenir, les bras de l’amour vous rassemblent …
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- Parle-moi de ton pays.
- Là-bas …
Bernis sait que c’est impossible. Villes, mers, patries : toutes les mêmes. Parfois un aspect fugitif que l’on devine sans comprendre, qui ne se traduit pas.
De la main, il touche le flanc de cette femme, là où la chair est sans défense. Femme : la plus nue des chairs vivantes et celle qui luit du plus doux éclat. Il pense à cette vie mystérieuse qui l’anime, qui la réchauffe comme un soleil, comme un climat intérieur. Bernis ne se dit pas qu’elle est tendre ni qu’elle est belle, mais qu’elle est tiède. Tiède comme une bête. Vivante. Et ce cœur toujours qui bat, source différente de la sienne et fermée dans ce corps.
Il songe à cette volupté qui a, en lui, quelques secondes battu des ailes : cet oiseau fou qui bat des ailes et meurt. Et maintenant …
Maintenant, dans la fenêtre, tremble le ciel. O femme après l’amour démantelée et découronnée du désir de l’homme. Rejetée parmi les étoiles froides. Les paysages du cœur changent si vite … Traversé le désir, traversée la tendresse, traversé le fleuve de feu. Maintenant pur, froid, dégagé du corps, on est à la proue d’un navire, le cap en mer.
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Nous savions déjà que voyager c’est changer de chair.
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Nous revenions solides, appuyés sur des muscles d'homme. Nous avions lutté, nous avions souffert, nous avions traversé des terres sans limite, nous avions aimé quelques femmes, joué parfois à pile ou face avec la mort, pour simplement dépouiller cette crainte qui avait dominé notre enfance, des pensums et des retenues, pour assister invulnérables aux lectures des notes du samedi soir.
Ce fut dans le vestibule un chuchotement, puis des appels, puis toute une hâte de vieillards. Ils venaient, habillés de la lumière dorée des lampes, les joues de parchemin, mais les yeux si clairs : égayés, charmants. Et, tout de suite, nous comprîmes qu'ils nous savaient déjà d'une autre chair.
Ils coururent chercher une bouteille de vieux Samos dont ils ne nous avaient jamais rien dit.
On s'installa pour le repas du soir. Ils se resserraient sous l'abat-jour comme les paysans autour du feu et nous apprîmes qu'ils étaient faibles.
Ils étaient faibles car ils devenaient indulgents, car notre paresse d'autrefois, qui devait nous conduire au vice, à la misère, n'était plus qu'un défaut d'enfant, ils en souriaient ; car notre orgueil, qu'ils nous menaient vaincre avec tant de fougue, ils le flattaient, ce soir, le disaient noble.
Alors ils nous interrogèrent. Nous étions sortis de cette maison tiède dans la grande tempête de la vie, il nous fallait leur raconter le vrai temps qu'il fait sur la terre. Si vraiment l'homme qui aime une femme devient son esclave comme Pyrrhus ou son bourreau comme Néron. Si vraiment l'Afrique et ses solitudes et son ciel bleu répondent à l'enseignement du maître de géographie.
Ils voulurent savoir l'ivresse de l'action, le grondement du moteur et qu'il ne nous suffisait plus, pour être heureux de tailler comme eux des rosiers, le soir.
Et voici qu'ils hochaient la tête, encore inquiets, déjà rassurés et fiers aussi d'avoir lâché par le monde ces forces neuves.
Mais, de peur de les attrister, nous leur dîmes les déceptions et le goût amer du repos après l'action inutile. Et, comme le plus vieux rêvait, ce qui nous fit mal, combien la seule vérité est peut-être la paix des livres. Mais les professeurs le savaient déjà. Leur expérience était cruelle puisqu'ils enseignaient l'histoire aux hommes.
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Rien n’est aussi menacé que l’espérance.
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Un ciel pur comme de l'eau baignait les étoiles et les révélait .Puis c'était la nuit .
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Et lui, qui nous défendait de toutes ses forces contre le détermi-
-nisme, contre Taine, lui, qui ne voyait pas d' ennemi plus cruel
dans la vie, pour des enfants qui sortent du collège, que Nietzsche, il nous avouait des tendresses coupables, Nietzsche...
Nietzsche lui-même lui-même le troublait
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