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Citations sur Terre des hommes (538)

Je ne crois plus à l'existence des oranges.
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Nous nous divisons sur des méthodes qui sont les fruits de nos raisonnements, non sur les buts : ils sont les mêmes.
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Rien, jamais, en effet ne remplacera le compagnon perdu…
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Mais je revoyais surtout mes gazelles: j'ai élevé des gazelles à Juby. Nous avons tous la bas, élevé des gazelles. Nous les enfermions dans une maison de treillage, en plein air, car il faut aux gazelles l'eau courante des vents, et rien autant qu'elles, n'est fragile. Capturées jeunes, elles vivent cependant et broutent dans votre main. Elles se laissent caresser, et plongent leur museau humide dans le creux de la paume. Et on les croit apprivoisées. On croit les avoir abritées du chagrin inconnu qui éteint sans bruit les gazelles et leur fait la mort la plus tendre... Mais vient le jour où vous les retrouvez, pesant de leurs petites cornes, contre l'enclos, dans la direction du désert. Elles sont aimantées. Elles ne savent pas qu'elles vous fuient. Le lait que vous leur apportez, elles viennent le boire. Elles se laissent encore caresser, elles enfoncent plus tendrement encore leur museau dans votre paume... Mais à peine les lâchez vous, vous découvrez qu'après un semblant de galop heureux, elles sont ramenées contre le treillage. Et si vous n'intervenez plus, elles demeurent là, n'essayant meme pas de lutter contre la barrière, mais pesant simplement contre elle, la nuque basse, de leur petites cornes, jusqu'à mourir. Est-ce la saison des amours, ou le simple besoin d'un grand galop à perdre haleine? Elles l'ignorent. Leurs yeux ne s'étaient pas ouverts encore, quand on vous les a capturées. Elles ignorent tout de la liberté dans les sables, comme de l'odeur du male. Mais vous êtes bien plus intelligent qu'elles. Ce qu'elles cherchent vous le savez, c'est l' étendue qui les accomplira. Elles veulent devenir gazelle et danser leur danse. A cent trente kilomètres à l'heure, elles veulent connaitre la fuite rectiligne, coupées de brusques jaillissements, comme si, çà et là, des flammes s'échappaient du sable. Peu import les chacals, si la vérité des gazelles est de gouter la peur, qui les contraint seules à se surpasser et tire d'elles les plus hautes voltiges! Qu'importe le lion si la vérité des gazelles est d'être ouvertes d'un coup de griffe dans le soleil! Vous le regardez et vous songez: les voilà prises de nostalgie. La nostalgie c'est le désir d'on ne sait quoi... Il existe, l'objet du désir, mais il n'est point de mots pour le dire.
Et à nous, que nous manque t-il?
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Quand nous prendrons conscience de notre rôle, même le plus effacé, alors seulement nous serons heureux. Alors seulement nous pourrons vivre en paix et mourir en paix, car ce qui donne un sens à la vie donne un sens à la mort.

Elle est si douce quand elle est dans l’ordre des choses, quand le vieux paysan de Provence, au terme de son règne, remet en dépôt à ses fils son lot de chèvres et d'oliviers, afin qu'ils le transmettent, à leur tour, aux fils de leurs fils. On ne meurt qu'à demi dans une lignée paysanne. Chaque existence craque à son tour comme une cosse et livre ses graines.
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Tout au long de ce livre j’ai cité quelques-uns de ceux qui ont obéi, semble-t-il, à une vocation souveraine, qui ont choisi le désert ou la ligne, comme d'autres eussent choisi le monastère ; mais j’ai trahi mon but si j’ai paru vous engager à admirer d'abord les hommes ; Ce qui est admirable d'abord, c'est le terrain qui les a fondés.
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En travaillant pour les seuls biens matériels, nous bâtissons nous-mêmes notre prison. Nous nous enfermons solitaires, avec notre monnaie de cendre qui ne procure rien qui vaille de vivre.
( page 35)
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Je ne comprends plus ces populations des trains de banlieue, ces hommes qui se croient des hommes, et qui cependant sont réduits, pas une pression qu'ils ne sentent pas, comme les fourmis, à l'usage qui en est fait. De quoi remplissent-ils quand ils sont libres, leurs absurdes petits dimanches ?
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Rien, en effet, ne remplacera jamais le compagnon perdu. On ne se crée point de vieux camarades. Rien ne vaut le trésor de tant de souvenirs communs, de tant de mauvaises heures vécues ensemble, de tant de brouilles, de réconciliations, de mouvements du cœur. On ne reconstruit pas ces amitiés-là. Il est vain, si l’on plante un chêne, d’espérer s’abriter bientôt sous son feuillage.
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Ainsi va la vie. Nous nous sommes enrichis d’abord, nous avons planté pendant des années, mais viennent les années où le temps défait ce travail et déboise. Les camarades, un à un, nous retirent leur ombre. Et à nos deuils se mêle désormais le regret secret de vieillir.
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