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Usagi Yojimbo, ça veut dire « lapin garde du corps ». C'est ce qu'est Miyamoto Usagi, un ronin : ce samouraï est sans maître depuis la mort de ce dernier lors de la bataille d'Adachigahara. Il parcourt les routes du Japon, en solitaire, mais toujours serviable envers ceux qui en ont besoin, parfois contre rémunération, souvent pour honorer le bushido, le strict code des samouraïs. « Mon honneur m'oblige à exécuter la dernière volonté de ce fidèle samouraï. » (p. 39) Il croise d'autres guerriers, des chasseurs de prime, des seigneurs, des ninjas et met ses lames aiguisées au service de nobles causes. « Je vous dois la vie de mon seigneur... Une dette dont je ne pourrai jamais m'acquitter. » (p. 46)

Les chapitres se succèdent comme des feuilletons, les premiers semblant être totalement indépendants les uns des autres, mais progressivement se mettent en place des arcs narratifs qui placent Miyamoto au centre de complots ou de vengeances. Cette oeuvre est une excellente façon de découvrir les traditions japonaises. Mais j'avoue ne pas comprendre ce que sont les lézards/dinosaures qui pullulent dans les pages... L'anthropomorphisme des personnages n'empêche pas la présence de quelques humains qui sont traités à égalité avec les animaux.

En dépit de son format, cette histoire n'est pas un manga, mais bien une bande dessinée. On la lit dans le sens occidental traditionnel et le découpage des planches est – hormis quelques écarts –également tout à fait ique pour un lecteur européen/américain. Point curieux : les onomatopées n'ont pas été traduites de l'anglais vers le français, alors que le reste du texte l'est. Avec de nombreuses références et un humour plutôt fin, l'histoire est vraiment plaisante à suivre. En outre, le dessin en noir et blanc atténue la violence en « invisibilisant » le sang.

Soyez certains qu'après ce premier volume, j'ai bien hâte de poursuite ma découverte des aventures du noble et courageux lapin garde du corps. J'avais déjà craqué pour Kevin Costner en bodyguard, mais voilà un mâle dont j'emploierais bien les services si j'étais une star...
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Le tome se structure en une succession de petits histoires. Pendant son errance, il tombe soit sur une personne qui a besoin d'un coup de main ou soit il se met au service d'un individu. L'ennui n'est pas son compagnon et par chance les vilains ne manquent pas. Qu'importe pour qui ils travaillent ou ce qu'ils défendent, avec son épée il fait justice. On s'amuse assez bien en tournant les pages. Et surtout lorsqu'on prend le temps de bien regarder les personnages. Parfois, ils font de ces grimaces que l'on est passé dans le monde du comique. C'est assez dynamique. Par contre, le format rend parfois la lecture moins agréable. La taille de police est vraiment toute petite. L'univers graphique appelle à notre imaginaire qui possède une bonne base de données. D'ailleurs, ce n'est pas si hasardeux que Netflix l'a adapté en dessin animé. En tout cas, cela mérite de découvrir le tome 2.
Lien : https://22h05ruedesdames.com..
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Ce tome est le premier d'une série indépendante de tout autre. Il comprend les histoires parues dans les anthologies Albedo 2 à 4, Critters 1, 3, 6, 7, 10, 11 et 14, Doomsday Squad, et Usagi Yojimbo Summer Special, entre 1984 et 1987. Ils ont tous été écrits, dessinés et encrés par Stan Sakai, le créateur du personnage et de la série. Ces histoires sont en noir & blanc. Ce tome contient 10 histoires courtes d'une longueur variant d'une dizaine à une vingtaine de pages.

(1) Miyamoto Usagi fait sa première apparition alors qu'il progresse dans la neige, en se dirigeant vers une modeste maison en bois où il demande à s'abriter pour la nuit. Avec sa propriétaire (une grand-mère), il évoque une bataille contre le seigneur Hijiki, à Adachigahara. (2) Tomoe Ame sert de garde du corps au jeune seigneur Noriyuki, encore un enfant. Ils s'abritent dans une modeste chaumière où se trouve Miyamoto Usagi. Après un bref moment d'incompréhension, il les aide à repousser une bande de malfrats, travaillant pour le seigneur Hikiji. (3) Alors que Miyamoto Usagi s'éloigne du palais du Daimyo, un autre voyageur s'écroule à ses pieds, mourant de blessures de flèche. Des ninjas sont sur ses talons. (4) Miyamoto Usagi accepte d'aider Murakami Gennosuke à délivrer un prêtre retenu en otage dans un temple, avec la promesse d'un partagé équitable de la récompense. (5) Miyamoto Usagi intervient pour venir en aide à des cavaliers en train de se faire détrousser. Il ne peut que récupérer l'un de leurs chevaux, car ils ont tous succombé à leur blessure. Il est très mal accueilli dans la ville où il parvient ensuite.

(6) Les pérégrinations de Miyamoto Musashi l'amènent dans un petit village dont les habitants semblent angoissés. Il accepte l'hospitalité d'une femme, avec une blessure à la main droite. (7) Miyamoto Musashi est en train de manger tranquillement dans une petite auberge. Une bande de bruyants rufians arrive pour dépenser son argent en boisson, cherchant querelle avec tout le monde. (8) Miyamoto Usagi arrive dans un village où les hommes ont eu maille à partir avec Ino, un bretteur redoutable qu'ils accusent de les avoir agressés sans raison. Plus loin sur le chemin, Miyamoto fait la connaissance d'un voyageur aveugle. (9) Miyamoto Usagi revient dans son village natal, où il retrouve Mariko, sa copine d'enfance, dont le mari Kenichi est devenu le maire. Il fait également connaissance avec leur fils Jotaro. (10) Miyamoto Usagi recroise Murakami Gennosuke dans une taverne. Ce dernier lui propose de l'aider à récupérer une statuette volée de la déesse Kwannon, et de partager la récompense, équitablement, bien sûr.

Personne ne pouvait prédire un tel avenir à Miyamoto Usagi lors de sa première apparition en 1984, dans une anthologie en noir & blanc des plus confidentielles. Pourtant, en 2017, Stan Sakai continue d'écrire et de dessiner ses aventures, avec un succès international qui ne se dément pas. Ce personnage a même eu les honneurs d'apparaître dans l'une des séries de dessins animés des Tortues Ninjas. À ses débuts, Stan Sakai est surtout connu des lecteurs de comics pour être le lettreur de la série Groo de Sergio Aragonés, bien aidé par Mark Evanier. Soit le lecteur est déjà familier des histoires d'Usagi Yojimbo au travers de tomes ultérieurs et il a souhaité en découvrir l'origine ; soit c'est son premier contact avec ce lapin samouraï anthropomorphe. Dans les 2 cas, il découvre un univers singulier dont les principales caractéristiques sont déjà bien en place.

Stan Sakai a pris le parti de raconter des histoires dans un Japon féodal, au début de la période d'Edo ce qui correspond au début du dix-septième siècle. Tous les personnages sont des animaux anthropomorphes, à commencer par Usagi (lapin), mais aussi Noriyuki (panda), Tomoe Ame (chat), Gennosuke (rhinocéros), et même les clans de ninjas (taupes pour le clan Mogura). le lecteur peut estimer que ce choix s'est imposé à l'artiste du fait de ses limites techniques en termes de dessin. Les personnages n'ont que 4 doigts à chaque main, et les expressions des visages manquent de nuance. Les blessures ne sont jamais représentées explicitement, les jets de sang sont plus exagérés que réalistes, et certains personnages exhalent leur dernier soupir, sous la forme d'un crâne dans un phylactère pour que le lecteur comprenne bien qu'ils rendent l'âme. le lecteur peut aussi y voir une volonté de réaliser des récits tout public, malgré la violence sanglante inhérente aux combats de sabre.

En fonction des pages, Stan Sakai hésite encore entre des représentations détaillées des décors, et des représentations plus simplifiées. Par exemple certaines maisons sont représentées avec une attention aux tuiles, au chaume, aux planches, aux fenêtres, bénéficiant de petits traits pour figurer la texture des matériaux. Pour d'autres, les formes sont simplement détourées d'un trait d'une épaisseur constante, sans prêter attention aux matériaux. Dans tous les cas, l'apparence des bâtiments atteste d'une compréhension basique et solide des techniques de construction. de même dans certaines séquences, il est possible de reconnaître l'essence des arbres ; dans d'autres ils ne sont que de vagues silhouettes. Au fil des pages, l'oeil du lecteur voit défiler de nombreux vêtements aux coupes conformes à celles de l'époque et à la condition sociale des personnages. Il remarque que l'artiste prend le temps de concevoir des motifs imprimés différents pour chaque étoffe, avec des textures parfois un peu différentes.

Miyamoto Usagi est un voyageur solitaire, la plupart du temps, qui chemine à pied. le lecteur est invité à le suivre chemin faisant, et il se rend compte qu'il éprouve l'impression de se retrouver à une époque où l'être humain n'avait pas colonisé toute la place possible, à laquelle les villes restaient d'importance réduite, et plusieurs jours de marche les séparaient, où les déplacements s'effectuaient sur des chemins en terre, et les bois étaient toujours à portée de vue. Il faut accepter de consentir une petite suspension d'incrédulité pour penser que des voyageurs puissent ainsi se retrouver par hasard d'une ville à l'autre, ou que Miyamoto Usagi se retrouve toujours à un endroit où il doit se servir de ses talents de bretteur. Pour le reste, une majeure partie du monde reste à découvrir, et il est tout naturel que des créatures diverses et variées puissent vivre cachées dans la nature. Même si chaque épisode repose sur une confrontation ou une autre, le lecteur éprouve une impression paisible à revenir à une époque moins agitée, moins attachée au culte de la performance. Pour autant, Stan Sakai n'en fait pas une époque idyllique. le premier individu venu avec un sabre à la main peut faire régner sa volonté par la force et chaque individu risque de passer de vie à trépas pour une vétille.

Le lecteur s'immerge donc dans un monde bien pensé, transcrivant plusieurs particularités de l'époque concernée. Stan Sakai ne fait pas oeuvre de reconstitution historique, dans le sens où les grands événements de l'Histoire ne sont pas évoqués, et n'ont pas d'incidence directe sur la vie des personnages. Il s'agit d'un récit d'aventure dans lequel un rônin règle des situations conflictuelles ou des répare des injustices en neutralisant le méchant. Mais Stan Sakai raconte des histoires dans lesquelles les adultes peuvent également trouver leur compte. Il y trouve quelques aspects culturels du Japon médiéval, ainsi que des mythes issus de contes et légendes folkloriques, et des coutumes de l'époque. L'auteur y ajoute une couche de fantastique et de licence artistique quand il veut rendre son intrigue plus colorée (par exemple les capacités extraordinaires des ninjas, ou les apparitions de créatures surnaturelles). le lecteur apprécie également le choix de l'anthropomorphisme, une tradition narrative plus américaine qu'européenne et donc une forme d'exotisme supplémentaire.

Ce tome marque la première apparition de plusieurs personnages récurrents de la série comme Tomoe Ame, Jotaro, ou l'inénarrable Murakami Gennosuke. le nouveau lecteur n'a pas de possibilité de savoir qu'il s'agit de personnages dont Miyamoto Usagi recroisera le chemin. le lecteur déjà familier de ce personnage se rend compte que les bases des relations d'Usagi avec eux sont déjà bien présentes, y compris une révélation à venir concernant Jotaro. Il a même le plaisir de reconnaître Groo avec ses katanas (en page 13 de la deuxième histoire), dévisageant Usagi, de manière peu amène. Les histoires alternent entre des manifestations surnaturelles, la défense de la veuve et de l'orphelin et des intrigues politiques dans lesquelles Usagi se retrouve pris à son corps défendant. le lecteur adulte observe une forme de manichéisme des bons contre les méchants, mais aussi des enjeux qui dépassent le simple affrontement physique, ce qui maintient son intérêt.

Ce premier tome constitue une découverte et une lecture agréable. Stan Sakai n'a pas encore raffiné et épuré son trait comme il le fera au long des années à venir. Les bases et la dynamique de la série sont déjà entièrement présentes, ainsi qu'une partie des relations avec les personnages récurrents. le jeune lecteur découvre un personnage un peu austère, défendant la veuve et l'orphelin et n'hésitant pas à utiliser son sabre, mais avec une forme de violence édulcorée. le lecteur adulte prend plaisir à se plonger dans ces histoires courtes, à évoluer dans un Japon encore loin d'être industrialisé, avec une reconstitution historique discrète, mais de caractère.
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Usagi est un lapin qui est célibataire et qui va de ville en ville. Il aide les personnes qui ont besoin d'aide. C'est un très mon manieur de sabre, ou, dit autrement; un samouraï. Dans ce manga, les samouraï sont enfaîte des animaux.
Ce manga et le tome 1. Il y a 24 tomes sortis en français.
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Un grand merci aux éditions Paquet et à Babelio pour l'envoi de ce livre dans le cadre de la masse critique Jeunesse et jeunes adultes de novembre 2023.

Miyamoto Usagi est un Usagi Yojimbo, un lapin samouraï garde du corps itinérant et solitaire.
Il voyage et subvient à ses besoins au gré de ses rencontres.

Ce comics est divisé en plusieurs histoires courtes.
Dans chacune, Usagi remplit des missions, se bat au sabre, sauve des gens ou en aide d'autres.
Ce lapin est tellement célèbre qu'il a même pu se payer le droit d'être une guest star dans un épisode des Tortues Ninja. Cowabunga !

J'ai pris du plaisir à lire cette bande dessinée en noir et blanc.
Petit bémol pour certaines cases qui étaient trop chargées d'éléments à mon goût et qui m'ont parfois perdue pour reconnaître les personnages.
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Usagi Yojimbo est le héros d'une série culte signée Stan Sakai. Les aventures d'un samouraï sans maître allant de villes en villages pour gagner sa pitance, souvent comme garde du corps. Mais contre toute attente, la série d'origine n'était pas un manga comme présenté dans ce premier tome des éditions Paquet, mais un comics. Ce qui ne l'empêche pas de dévoiler tout son talent au format caractéristique du pays du soleil levant...

On se retrouve dans un Japon féodale, où les habitants sont des animaux anthropomorphiques pour la plupart - quelques humains apparaissent néanmoins ça et là - et bien que basé sur des récits nippons, on ressent toute occidentalisation de l'auteur ayant grandit à Hawaii et vivant maintenant en Arizona. Un humour un peu potache comme les “Pif et Hercule” qui jalonnaient les journaux d'antan. Un trait relativement simple, un peu caricatural même pour des animaux, à l'encrage épais dilué dans différents styles de tramages pour donner du contraste dans les scènes.

Alors même si maître Usagi semble sérieux sur la couverture, il s'avère un personnage attachant, droit et fier à la fois. Un code de l'honneur à toutes épreuves et des aventures en pagaille malgré le fil conducteur qui traverse tout l'album composé de 10 chapitres. Tantôt escorte d'un jeune noble allant se présenter au Shogun à cause des tentatives d'assassinat par un rival, partenariat avec un chasseur de prime, nostalgie dans son village natal attaqué par des ninjas... toutes les aventures de samouraï qui peuvent être envisagées se retrouvent d'ores et déjà dans ce premier tome.

Un héros solitaire qui aura pourtant fait couler beaucoup d'encres, non seulement dans sa série principale, mais également d'autres scénarios où le lapin se retrouve dans un monde futuriste par exemple, voire même en guest dans un tome des Tortues Ninja ! de quoi prouver la notoriété de maître Usagi... Un personnage vraiment intéressant par sa richesse culturelle derrière les aventures qui se suivent, se ressemblent souvent, mais plaisent à chaque fois !
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Reçu dans le cadre d'une masse critique, j'ai beaucoup apprécié cette lecture.

Un lapin ronin aide des citoyens en détresse, ou loué ses services de garde du corps.
Les personnages sont tous des animaux, et le récit est une succession de saynètes, sur le chemin du lapin.

L'oeuvre date aujourd'hui de plusieurs décennies, et on sent la naïveté de l'époque dans ce manga. Il n'en reste pas moins agréable à lire, avec des personnages haut en couleurs.

La violence est cachée, et les sentiments sont pudiques, retranscrivant bien l'atmosphère de l'époque.

Une jolie découverte, pour les amoureux des anciens mangas.
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Très bon livre
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De l'action et de l'aventure pour un manga dans le monde des samouraïs.
On oubli vite les dessins simplistes et les personnages avec têtes d'animaux.
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Manga sympathique pour decouvrir l univers des samourais, les perso sont tous des animaux,ne pas s arreter au dessin tres simple.
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