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EAN : 9782845900912
215 pages
Arfuyen (15/06/2006)

Note moyenne : /5 (sur 0 notes)
Résumé :
Sous le titre La Tradition secrète des mystiques est publié ici le texte majeur de Fénelon sur le quiétisme, resté inédit de son vivant et aujourd'hui encore quasi inconnu. Emouvant par sa spontanéité et son enthousiasme, ce texte dont le manuscrit est intitulé Le Gnostique de saint Clément d'Alexandrie dit tout le bonheur de Fénelon de trouver dans ce vénérable Père grec canonisé par l'Eglise (150-215) un frère dans l'expérience mystique. Conservé aux Archives de S... >Voir plus
Que lire après La Tradition secrète des mystiques : Ou le Gnostique de saint Clément d'AlexandrieVoir plus
Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Saint Clément, qui nous a dit qu’il y a plusieurs degrés dans la gnose et que le gnostique tend à une gnose ultérieure, assure que le gnostique s’applique, autant qu’il le peut, à posséder le puissance de la contemplation permanente. Voila le gnostique qui n’est encore que dans ses commencements ou dans son progrès ; il tend à la permanence et n’y est pas encore arrivé. Il est devenu le maître de ce qui combat contre l’esprit ; et demeurant perpétuellement dans la contemplation, voilà l’état où il arrive : il est sorti de l’état de combat contre les sens, il a dompté tout ce qui s’oppose à l’esprit. C’est ce que le bienheureux Jean de la Croix appelle être sorti de l’abnégation sensitive.
« Celui qui s’est ainsi exercé, continue saint Clément, peut arriver à la sublimité de la gnose et de l’homme parfait. » Ce n’est donc pas un terme auquel l’on tend toujours, et auquel on n’arrive qu’après la mort ; au contraire on y arrive dès cette vie. Tous les temps, dit-il, et tous les lieux lui conviennent, ayant une fois choisi de mener une vie exempte de chutes et s’étant exercé par cette stabilité égale de l’esprit.
Mais cette contemplation perpétuelle et immuable est-elle une considération perpétuelle de divers objets qui se présentent successivement ? Non. « C’est un état de ressemblance avec Dieu, autant qu’il est possible, en ce que le gnostique conserve son esprit dans une même disposition à l’égard des mêmes choses. » Il n’admet ni les images ni la diversité des pensées.
Voilà donc une contemplation qui exclut toutes variétés d’actes, de dispositions et d’objets, hors ce qui est incompréhensible en Dieu, excluant tout ce qui est intelligible, même dans les choses incorporelles. C’est sans doute la contemplation négative, le rayon ténébreux et l’inconnu de Dieu dont parle saint Denys. C’est sans doute cette nuit de la foi dont parle le Bienheureux Jean de la Croix, où l’âme outrepassant tout ce qui peut être compris, elle atteint jusqu’à Dieu même, au dessus de tout savoir.
(...) Il dit enfin que l'âme du gnostique, « s'étant avancée dans ce qui lui est naturel, demeure dans le repos de Dieu ». Il faut observer qu'il représente, au milieu de la vraie Église, une portion plus pure que le reste, qu'il nomme « l’Église spirituelle », c'est-à-dire mue et agie par le Saint-Esprit. Cet état d'inspiration et de repos de Dieu est un état, non seulement permanent, mais devenu naturel au gnostique.
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Quand saint Clément dit donc que le gnostique a passé au-delà de toute purification, et qu’il n’y en reste plus aucune à faire en lui, il signifie clairement par là que le gnostique est dans la pureté de la Création et qu’étant sans tache, il peut aller au Ciel sans passer par le purgatoire. Il est évident qu’il n’y a plus de purgatoire pour celui dans lequel il ne reste plus ni souillure à effacer, ni purification à faire. C’est pourquoi tant de saints ont cru que certaines âmes, rigoureusement éprouvés par les peines extérieures, souffrent un purgatoire d’amour en cette vie, en sorte qu’elles n’en souffrent point d’autre après la mort. Sainte Catherine de Gênes et sainte Thérèse ont fait une vive expérience de ce feu intérieur qui consume les âmes, comme celui du purgatoire après cette vie. (…) Il faut que ce feu vengeur travaille seul, et par lui-même, à dissoudre l’âme et à la renouveler, par une espèce de force universelle. Ce n’est qu’en la détruisant qu’il la purifie, et qu’elle passe par le creuset pour y consommer jusqu’au moindre reste de l’amour-propre. Il faut qu’elle coule comme le métal fondu et qu’elle perdre toute consistance en elle-même pour recevoir, dans les divers moules, toutes les formes qu’il plaira à Dieu. C’est par cette destruction de tout ce qui résiste et qui a encore quelque consistance propre, que l’âme, renouvelé dans le pur amour, ne tient plus à soi et se rapporte uniquement à Dieu, selon la fin de sa Création. Il faut que cette purification foncière, qui ne s’opère que par la souffrance paisible, se fasse en ce monde, ou en l’autre. Les âmes lâches et imparfaites meurent sans avoir laissé faire à Dieu cette opération douloureuse. Un petit nombre d’âmes généreuses se livrent, dès cette vie, aux tourments inexplicables du pur amour.
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Le gnostique contemple sans cesse, en tout temps et en tout lieu, sans images, ni diversité de pensées, et par conséquent sans actes ni discours. Il est toujours dans la même disposition à l’égard des mêmes choses, excluant même tous les objets incorporels qui ne sont pas Dieu, et Dieu, en tant qu’incompréhensible. Il est consommé dans l’union inamissible et inaltérable ; ayant passé au-delà de toute œuvres aussi bien que de toute purification, il n’a plus qu’à se reposer avec Dieu, qu’il voit face à face par la contemplation. Il n’a plus besoin de vertu, car il n’a plus aucun mal à combattre, qu’il est dans l’apathie et l’imperturbabilité, que sa contemplation est devenue une substance vive et permanente, et qu’il a, ou pour mieux dire, qu’il est l’être même de la bonté. Il ne lui reste plus aucun désir à former, ni pour les biens temporels, ni pour son salut, dont l’espérance ne le touche plus, tant son amour est désintéressé ; ni pour son âme car il n’agit point pour être sauvé. Il est suffisant à lui-même. Enfin, il ne désire rien, même pour sa persévérance ; car lorsqu’on est entré dans le divin de l’amour, l’amour parfait n’est plus un désir, mais une union ou unité fixe et tranquille.
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Video de François de Salignac de La Mothe Fénelon (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de François de Salignac de La Mothe Fénelon
Nathalie Sarraute, née en 1900, est l'une des auteures qui ont le plus marqué le XX° siècle. À partir de la parution de Tropismes en 1939, l'écrivaine née en Russie a connu une reconnaissance tardive. Parmi les jalons de son existence, après sa naissance à Ivanovo (Russie), il y a notamment le départ pour la France, dans son âge tendre, puis la scolarité au lycée Fénelon, et les études d'anglais et de droit.
Pour en parler, Olivia Gesbert reçoit Ann Jefferson, auteure de "Nathalie Sarraute" (Flammarion, 2019) qui revient sur la trajectoire de l'écrivaine.
La Grande table Culture d?Olivia Gesbert ? émission du 16 octobre 2019 À retrouver ici : https://www.franceculture.fr/emissions/la-grande-table-1ere-partie/saison-26-08-2019-29-06-2020
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