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Vous saviez que le film Drive était l'adaptation d'un court roman américain ? Il se lit très vite malgré un construction non-linéaire. On ne perd pas notre temps sur de longs passages explicatifs qui caractérisent les pavés. Classique mais propre. En revanche, aucune lumière néon ; c'est seulement pour le film. D'ailleurs, je le regarderai sûrement un jour prochain.
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Il y a quelques semaines, je me suis laissé tenter par la couverture d'un roman fraichement sorti dans les bacs, Sarah Jane de James Sallis. J'ai tellement aimé son style qu'il me fallait renouveler rapidement l'expérience et forcement, quand on voit la bibliographie de l'auteur, Drive vient en tête de liste. L'adaptation cinématographique éponyme très réussi y est pour quelques chose.

Je retrouve très vite ce qui m'a séduit dans le style de James Sallis. La chronologie déstructurée, quand elle est bien réfléchie comme ici, apporte un rythme, une tension plus générale. Dans Drive, ça fonctionne très bien, d'autant que l'auteur fait dans économie de mots. Il va chercher l'essence du roman noir et en fait une histoire puissante et touchante.

James Sallis est de ces auteurs qui font confiance à leurs lecteurs. Il épure. Il dégraisse. Cela ne veut pas dire qu'il simplifie, au contraire. La lecture de Drive demande de la concentration où plutôt de la présence. Et qu'est ce que c'est agréable à lire. Valorisant.

Pour le coup, si l'atmosphère du film de Nicolas Winding Refn en a sûrement fait le succès, c'est qu'il est fidèle au style de James Sallis avec le caractère détaché, non chaland du narrateur, son self-control. Tout est déjà dans le roman.

Drive est à lire mais plus encore, c'est James Sallis qu'il faut découvrir quand on est adepte de roman noir. Je m'emballe peut-être un peu avec seulement 2 romans à mon actif mais j'assume.
Lien : http://livrepoche.fr/drive-j..
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On connaît l'histoire: le personnage du chauffeur exécute des cascades de cinéma la journée, et de basses oeuvres la nuit.

Il ne va jamais au cinéma, mais à force de côtoyer des scénaristes, il lui arrive de lire les bouquins qui ont inspiré les films auxquels il a collaboré. C'est sans doute la meilleure morale que l'on pourra tirer de cette lecture: le bouquin vaut mieux que le film... Je me souviens de mon incompréhension devant le succès de ce dernier. Ryan Gosling y était aussi expressif qu'une coquille d'huître. Ici au moins les dialogues sont plein d'humour. Alors, même si ce n'est pas un grand polar, même si on aurait pu attendre beaucoup mieux de la confrontation des deux univers (le cinéma et les truands), même si l'intrigue est assez convenue, Sallis a réussi un petit polar noir parfait pour emporter à la plage (ce sera toujours mieux qu'un smartphone).
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Pas de miracle mais une confirmation : James Sallis et moi, ça ne passe pas. Après le tueur se meurt et Willnot, troisième essai avec l'incontournable Drive - traduit par Isabelle Maillet - et toujours la même sensation de passer au travers, de contempler en spectateur un univers intimiste dans lequel je ne pénètre jamais. Lecture frustrante.

Ça n'est pas l'adaptation cinématographique qui m'a influencé : je ne l'ai pas vue. Aucune image en tête de Ryan Gosling venant personnaliser le Chauffeur, cascadeur pour films hollywoodiens le jour et chauffeur de gangsters la nuit, qui remonte la piste des commanditaires d'un braquage qui a mal tourné.

Mais la sauce ne prend pas : dans son approche par petites touches, où il ne distille ci-et-là que quelques fragments de son histoire, Sallis demande au lecteur de faire sa part de travail en le laissant interpréter ce qu'il suggère, construire sa part d'empathie avec ses personnages, se fondre dans son ambiance noire et nébuleuse. Dialogues ciselés à l'épure de mots, écriture d'une efficacité absolue, tension constante relâchée dans des explosions de violence subite : tout est pourtant là…

Quand on y arrive, ce doit être grand. J'aurais essayé. Trois fois. Pas grave : tant d'autres m'attendent…
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Et voici que Horusfonck découvre James Sallis.
On ne sait rien de son nom. Pour le lecteur, c'est le Chauffeur (en français).
C'est l'Amérique ordinaire, aiguisée au noir de cette littérature abrupte et limpide. Ça va vite et ça évite les embouteillages! L'écriture comme la conduite du héros: précise, vitale, millimétrée. Les mort se succèdent et le Chauffeur se souvient: La bonne conduite, la mauvaise conduite, la famille, les amis, les embrouilles...
Ce conducteur émérite, tellement indispensable en cascade de cinéma ou en casse! Pour ne pas se viander, pour pouvoir fuir à l'aise.
Quelques mafiosi venus prendre le soleil et reprendre des affaires sur la côte ouest regretteront d'avoir doublé et sous-estimé le Chauffeur.
Sallis, avec Drive, c'est la littérature efficace comme un V8 bien réglé, qui sonne bien dans ces espaces d'autoroutes, de parkings et de centres commerciaux du rêve américain en déglingue. Singulière poésie, s'il en est.
Voilà, Horusfonck... Tu es séduit et Driven t'attend ainsi que cette biographie de l'immense Chester Himes. Tout ne fait que commencer avec Drive!
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Bon, parler de Drive aujourd'hui, c'est parler du film. Mais pourtant, à l'origine, il y a bien un roman, assez court, mais plaisant !



Il s'appelle le Chauffeur. Et il parle peu. le jour, il est cascadeur pour le cinéma. La nuit, il est chauffeur pour différents braqueurs et autres truands. Et lors d'un braquage banal, il est doublé. Ce qu'il n'appréciera pas. Démarre alors une histoire de vengeance...



Avec seulement 175 pages au compteur, le roman ne cherche pas à faire autrement que d'aller droit au but. En peu de mots, il parvient à créer une ambiance noire, celle des grands films, et des grands romans, du genre. On va suivre ce Chauffeur, en apprendre un peu plus sur sa jeunesse, et sur quelques événements qui ont fait de lui ce qu'il est. Pour autant, comportant 34 chapitres, le roman enchaine les événements en ne réservant que peu de pause. Il est direct, tel ces films qui recherchent avant tout l'efficacité, en usant des lieux communs du genre. Ce qui pourrait en faire un livre "comme les autres". Mais non, de son rapport avec le cinéma (car finalement, c'est presque dans un film que va se retrouver le Chauffeur) à son ambiance, il parvient à se distinguer suffisamment. Simple, direct, efficace, voilà un roman qui ne marquera pas l'histoire, mais qui garde une petite place dans la tête du lecteur une fois finie. Et qui donne envie de revoir le film au passage !
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♫ Highway to Hell ♪ No more stop signs, speed limit ♫Nobody's gonna slow me down ♪Like a wheel gonna spin it ♪Nobody's gonna mess me around ♫

N'ayant jamais vu le film qui fut tiré du roman, avec, notamment, Ryan Gosling dans le rôle phare, c'est avec un permis vierge de toute faute que j'ai embrayé sur ce roman noir.

Le Chauffeur est un excellent conducteur, je peux vous le garantir, il vous mènera à bon port.

Pour ce qui a été de sa jeunesse, elle a été plutôt pourave et telle une voiture qu'on laisse à l'abandon une fois qu'elle ne vous est plus utile, ce gamin dont nous ne saurons jamais le prénom, a dû sortir de la casse tout seul.

Tel L'Homme Sans Nom qui était juché sur sa selle, notre Chauffeur est assis sur le siège de sa bagnole et mène une double vie : travaillant pour les studios de cinéma et réalisant les cascades, il lui arrive de jouer aussi au chauffeur pour les braqueurs, jusqu'au jour, où, vous vous doutez bien, le casse tourne mal.

Niveau efficacité, on peut faire au Chauffeur, c'est un professionnel de la boite de vitesse, un embrayeur de première, un accélérateur hors-pair et un respecteur du code de la route car ce serait bête de se faire prendre en chasse par des flics après un braquage pour un simple excès de vitesse.

Pourtant, les rouages se sont grippés. Alors que j'avais acheté des places pour un grand spectacle, j'ai eu l'impression d'avoir assisté à la face B, comme celle sur les disques d'antan, ou alors, l'auteur a oublié de changer de vitesse.

Les personnages sont à peine esquissés, cela aurait pu ne pas être dérangeant, mais si on ajoute à cela des dialogues qui ne casseront pas des bielles à un moteur, des problèmes dû au sens-giratoire de l'histoire qui passe du passé au présent, à tel point qu'à un moment donné, j'ai dû utiliser la carte routière pour m'y retrouver.

Ces 170 pages se sont envolées à la vitesse d'une gros moteur V8 survolté, mais une fois déposée à l'arrivée, je n'étais pas décoiffée.

Il aurait sans doute fallu plus de pages afin de mieux développer cette histoire de vengeance que notre Chauffeur orchestre après s'être fait doublé par le Maitre d'Oeuvre car ici, j'ai l'impression d'avoir raté une intersection et d'être arrivée trop vite au terme du voyage.

Même pas eu besoin de boucler ma ceinture…

Lien : https://thecanniballecteur.w..
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Sud-Ouest des États-Unis, le Chauffeur est cascadeur pour le cinéma le jour, et chauffeur pour des braquages la nuit. Une double vie qui s'écoule plus que paisiblement jusqu'au moment où les choses tournent mal et où le Chauffeur se retrouve dans un motel à regarder grandir une flaque de sang qui s'étale vers lui...

Connaissant déjà l'histoire et le héros, je n'ai pas eu de surprise par rapport au récit et/ou au personnage principal. Je savais que Drive, c'était une histoire plutôt noire mais simple. Toutefois, il existe pas mal de différences entre l'histoire de James Sallis et le scénario de Nicolas Winding Refn, notamment les éléments qui amènent les choses à tout foirer. J'ai aimé le livre, j'ai aimé sa construction par flash-backs, même si une ou deux fois je n'arrivais plus à me situer dans le temps, j'ai aimé le héros, même si James Sallis limite aux maximum les informations sur lui. Ce genre d'histoire peut fonctionner sur un petit nombre de pages (175), ça ressemble davantage à une grosse nouvelle qu'à un roman où les personnages seraient développés à fond. Ça se lit vite, j'ai aimé les passages sur la mère du Chauffeur puis sur ses parents adoptifs. On se sent immergé dans les villes décrites par l'auteur, comme un passager invisible sur le siège du Chauffeur, j'ai été touchée par sa jeunesse et sa solitude. J'ai aimé les ambiances de Los Angeles, la nuit lorsque le Chauffeur sort, ces restaurants, ces bars, ces quartiers, cette authenticité finalement.
Je suis également contente d'avoir laissé passer (beaucoup) de temps entre ma lecture du livre et le film, ça m'a permis de me détacher de l'histoire et de commencer le livre sans souvenirs trop prégnants.
Lien : http://revoir1printemps.cana..
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Le Chauffeur, personnage principal du roman Drive de James Sallis, est pareil à cet homme sans nom, taciturne dont on ne connaissait absolument rien que campait Clint Eastwood dans la trilogie « Dollars » de Sergio Leone. On change pourtant de décor en sillonnant le méandre urbain des routes poussiéreuses de Los Angeles avec cet homme taciturne qui carbure à l'adrénaline et vit au rythme des cylindres de ses voitures trafiquées. Cascadeur de jour, le Chauffeur prête ses talents pour diverses équipes de braqueurs tout en restant en retrait. La règle est simple, il se contente de conduire, mais il le fait avec un talent inouï qui lui permet de semer toutes les patrouilles de police. le roman démarre brutalement dans la chambre d'un motel où le Chauffeur, entouré de plusieurs cadavres, rumine sa vengeance pour sanctionner les hommes qui ont tenté de le doubler. Une route froide et sanglante, comme ce bolide qui traverse Pico Blvd à toute allure, c'est ainsi que l'on peut décrire ce roman très court de James Sallis. Une écriture sèche, dépourvue de toutes fioritures psychologiques et divisée en chapitres très courts, non linéaires qui font que ce récit se lit comme un boulet de canon et nous laissant sonné sur le bord de la route.

Un roman noir et bien serré, c'est vraiment comme cela que l'on peut définir cet ouvrage de James Sallis écrit en hommage au grand maître du roman de casse, Donald Westlake. 170 pages que l'on tourne au rythme trépidant de cet homme sans foi ni loi qui gravite dans un monde underground, composé de motels pourris, de meublés sordides et de rades crados, le tout ponctué de montées au braquage, poursuites palpitantes et exécutions sommaires. Un western urbain donc, où les chevaux apparaissent désormais sur les radiateurs fumants des bolides made in USA.

Souvent c'est à partir de roman très bref que l'on bâtit des chefs-d'oeuvre cinématographiques et Drive en est l'exemple parfait. de ce roman, Nicolas Winding Refn a réalisé un film absolument éblouissant qui s'inscrit dans la même lignée que des Police Fédérale Los Angeles de William Friedkin ou Heat et Collatéral de Michael Mann. Après avoir lu le roman, faites comme moi, courrez voir le film qui dégage une violence animale sans concession et sans fioriture au coeur d'une ville presque irréelle qui sert de terrain de jeu pour ce héro sans nom. On avait déjà eu la vision âpre et abrupte de ce cinéaste danois lorsqu'il avait réalisé Pusher I, II et III, une trilogie hallucinante qui traitait du milieu du crime au Danemark et reléguait la série des Parrains au conte de bluette pour jeunes filles romantiques.
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Je viens de terminer Drive de James Sallis, l'auteur nous raconte l'histoire d'un pilote cascadeur qui la nuit sert de chauffeur à des truands pour des braquages notamment. Mais un jour, une affaire tourne mal, il tombe dans un traquenard et décide de se venger. J'ai bien aimé l'histoire et le style de l'auteur, on ne connait pas le nom du personnage principal, celui ci est nommé le chauffeur, cela rajoute du mystère à l'intrigue. Mais justement trop de mystère tue le mystère, il y a des retours en arrières pas très clairs, parfois on ne sait pas trop qui est qui et le pourquoi du comment. Ce qui gâche finalement une histoire assez prenante. On a des lueurs de compréhension à la fin mais pas totalement et ça ça m'énerve ! Donc avis mitigé mais j'ai tout de même envie de lire un autre roman de cet auteur pour vraiment me faire une idée de son style.
Lien : https://www.facebook.com/gro..
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