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Citations sur Hymne (58)

Je ne veux plus parler que des choses qui, véritablement, m'importent et me touchent à vif. Je ne veux plus avoir d'autres liens qu'avec ceux-là qui m'aident à vivre, connus ou anonymes, morts ou vivants, mue par cette illusion que, en laissant quelques traces écrites, leur disparition sera pour moi un peu moins irrémédiable, et un peu moins triste la certitude qu'ils resteront dans mon souvenir à tout jamais irremplacés.
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On ne pardonne pas à ceux qui ne sont pas assez nos pareils.
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Le génie est toujours une erreur, c'est d'ailleurs à cela qu'on le reconnaît, disait, je crois, Paul Klee.
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Hendrix était, à lui seul un continent et une Histoire.
Par le seul moyen de sa musique qui brassa dans un même chœur le sanglot des Indiens Cherokee chassés de leurs sauvages solitudes, la nostalgie des esclaves noirs qui chantaient le blues dans les champs de coton, les fureurs électriques du rock'n'roll moderne el les sons si nouveaux du free-jazz,
par le seul moyen de sa musique, il rameuta en trois minutes quarante trois, le troupeau des Amériques qui faisaient l'Amérique et qui hurlèrent à la mort de se voir ainsi regroupées.
Toutes ces Amériques incompatibles, dissonantes, ennemies, démembrées.
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Car Hendrix mourut en même temps que mourait une époque qui avait cru, déraisonnablement, que le pouvoir des fleurs désarmerait les mains les plus militaires.
Hendrix à Woodstock, incarna, d'une certaine façon, la fin de ce monde, et son deuil.
Il fut ce feu d'espoir qui brûla sur lui-même.
Et il en fut les cendres.
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Hendrix mourut en même temps que mourait une époque qui avait cru, déraisonnablement, que le pouvoir des fleurs désarmerait les mains les plus militaires. Hendrix, à Woodstock, incarna, d'une certaine façon, la fin de ce monde, et son deuil.
Il fut ce feu d'espoir qui brûla sur lui-même.
Et il en fut les cendres.
Est-ce qu'on est déjà demain ou est-ce la fin du monde ? demandait-il.
Hendrix, dans une sorte de prescience, avait compris que nous étions déjà demain et que c'était la fin du monde.
Il avait compris que la paix et le bonheur qu'il souhaita à la foule, ce matin du 18 août 1969, à Woodstock, que cet idéal impossible auquel un génération avait éperdument aspiré était condamné à mourir.
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La Légende dit (...)
Qu'il ne s'ouvrait jamais de ses chagrins, tout ficelés qu'ils étaient à l'intérieur de lui, à l'instar de ceux qui connaissent précocement le malheur qu'ils l'intègrent comme une chose allant de soi.
Taisant les choses intimes que son orgueil tenait farouchement secrètes.
Ne cherchant jamais à s'attendrir de lui, ni à apitoyer les autres.
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L'hymne de la Bannière Etoilée qui était devenue depuis quelques années le Linceul de la patrie, tout maculé de sang
mais qu'il arracha de son lit de mort,
qu'il ranima en soufflant sur lui les vents déchaînés de la résurrection,
qu'il fit plus violent, plus haletant, plus lyrique,
qu'il fit plus humain,
qu'il détruisit et magnifiquement reconstruisit,
et qu'il porta, par son talent, à la hauteur des Hymnes d'Orphée, le poète musicien dont le chant subjuguait les bêtes féroces et faisait se ployer le feuillage des arbres.
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On dit (...)
Qu'il refoula au fond de lui une colère vieille de plusieurs siècles, une colère héritée d'un peuple qui avait appris, pour sauver ses billes, à ne pas parler inconsidérément. Mais que le lendemain de ce drame, le 5 avril 1968, à Newark, sur la scène du Symphony Hall, il rendit un hommage inoubliable à l'homme assassiné, et fit jaillir en beauté sauvage la douleur concentrée, immobile et muette qu'il avait, la veille, au prix d'un effort inhumain, contenue.
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Hendrix avait le génie d'un musicien, et la vulnérabilité d'un enfant. Il était l'exception, et notre part commune. Une figure souveraine, et infiniment désarmée. Tous les mythes sont faits de cette double chair, divine et ordinaire. Et c'est cette double chair que nous aimons en eux.
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