Le livre s'ouvre sur une mise en garde de l'auteur quant à la gravité et la sensibilité du sujet traité, ce qui est une bonne chose.
La narration se fait à la première personne, mais je n'accroche pas. le personnage de Sally n'éveille aucune empathie chez moi : comme ses proches, elle manque de crédibilité. Peut-être est-ce dû au déséquilibre entre les dialogues (bien trop présents) et la description (dont l'auteur ne s'embarrasse pas vraiment) ?
Autant je n'aime pas les récits qui trainent en longueur pour ne rien dire, autant là ça sonne creux. L'histoire manque cruellement de consistance, alors que le sujet – ici le viol collectif et ses conséquences – méritait clairement d'être approfondi. Je ne parle bien sûr pas des détails sordides, mais des états d'âme de la jeune fille et du profil et/ou de la psychologie des différents protagonistes.
En même temps, 71 pages c'est court pour étoffer un contexte et une histoire.
Malheureusement, cerise sur ce gâteau (allégé !), l'orthographe, les répétitions et la syntaxe pêchent aussi. Et non, il ne s'agit pas que de « coquilles » d'inattention ou de frappe.
(...)
J'avoue avoir eu du mal à aller au bout. Je ne spoilerai pas la fin, mais je l'ai trouvée bâclée, comme si l'auteur n'arrivait pas à terminer son histoire.
C'est vraiment dommage d'être passé à côté de la forme, car les intentions de l'auteur étaient louables : il souhaitait par cette histoire, dénoncer les viols (collectifs ou non) et leur banalisation, et les tragédies qui en découlent.
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