AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations sur Mauprat (40)

jamais on ne vit tant de grave babil, tant de maximes creuses, tant de sagesse d’apparat, tant d’inconséquences entre les paroles et la conduite, qu’il s’en débita à cette époque parmi les castes soi-disant éclairées
Commenter  J’apprécie          70
« Que je suis malheureux, disais-je avec des yeux pleins de larmes, que je suis malheureux de t’offenser toujours et d’être haï de plus en plus à mesure que je t’aime davantage ! »
Edmée était de nature impérieuse et violente. Son caractère, habitué à la lutte, avait pris avec les années une énergie inflexible. Ce n’était plus la jeune fille tremblante, fortement inspirée, mais plus ingénieuse que téméraire à la défense, que j’avais serrée dans mes bras à la Roche-Mauprat ; c’était une femme intrépide et fière, qui se fût laissé égorger plutôt que de permettre une espérance audacieuse. D’ailleurs, c’était la femme qui se sait aimée avec passion et qui connaît sa puissance. Elle me repoussa donc avec dédain, et, comme je la suivais avec égarement, elle leva sa cravache sur moi et me menaça de me tracer une marque d’ignominie sur le visage, si j’osais toucher seulement à son étrier.
Commenter  J’apprécie          70
(…) Je vous déplais parce que je n’ai pas d’esprit, et vous aimez M. de la Marche parce qu’il sait dire des niaiseries dont je rougirais.
- Et si, pour me plaire, dit-elle en souriant, après m’avoir écouté avec beaucoup d’attention, et sans retirer ma main que j’avais prise à travers le grillage ; si, pour être préféré à M. de la Marche, il fallait acquérir de l’esprit, comme vous dites, ne le feriez-vous pas ?
- Je n’en sais rien, répondis-je après un instant d’hésitation ; peut-être serais assez fou pour cela, car je ne comprends rien au pouvoir que vous avez sur moi ; mais ce serait une grande lâcheté et une grande folie.
- Pourquoi, Bernard ?
- Parce qu’une femme qui n’aime pas un homme pour son bon cœur mais pour son bel esprit, ne vaut guère la peine que je me donnerais. Voilà ce qu’il me semble. »
Commenter  J’apprécie          71
(...) quelquefois il suffit d’un noble élan et d’une parole vraie pour ramener les masses égarées par de longs sophismes.
Commenter  J’apprécie          62
Quand pour se transformer de loup en homme, il faut une lutte de quarante et cinquante ans, il faudrait vivre cent ans par delà pour jouir de sa victoire.
Commenter  J’apprécie          50
J'arrivai à la Roche-Mauprat, par une soirée brumeuse, aux premiers jours de l'automne ; le soleil était voilé, la nature s'assoupissait dans le silence et dans la brume ; les plaines étaient désertes, l'air seul était rempli du mouvement et du bruit des grandes phalanges d'oiseaux de passage ; les grues dessinaient dans le ciel des triangles gigantesques, et les cigognes, passant à une hauteur incommensurable, remplissaient les nuées de cris mélancoliques qui planaient sur les campagnes attristées comme le chant funèbre des beaux jours. Pour la première fois de l'année je sentis le froid de l'atmosphère, et je crois que tous les hommes sont saisis d'une tristesse instinctive à l'approche de la saison rigoureuse. Il y a dans les premiers frimas quelque chose qui rappelle à l'homme la prochaine dispersion des éléments de son être.
Commenter  J’apprécie          30
(...) attachez-vous à vous corriger les uns les autres.
Vous me demandez comment ?
Ma réponse sera courte : en vous aimant beaucoup les uns les autres. C’est ainsi que, les mœurs agissant sur les lois, vous en viendrez à supprimer la plus odieuse et la plus impie de toutes, la loi du talion, la peine de mort, qui n’est autre chose que la consécration du principe de la fatalité, puisqu’elle suppose le coupable incorrigible et le ciel implacable.
Commenter  J’apprécie          30
Je suis pleinement satisfait, maître Patience, et je sens, au contraire, de l'amitié pour vous.
- Ah ! C'est que je gratte l’œil qui vous démange !
Commenter  J’apprécie          30
« Je parvins à gouverner mes mouvements jusqu’à un certain point. Je ne me corrigeai jamais de l’orgueil et de la violence. On ne change pas l’essence de son être, mais on dirige vers le bien ses facultés diverses; on arrive presque à utiliser ses défauts; c’est au reste le grand secret et le grand problème de l’éducation. »
Commenter  J’apprécie          30
« L’homme ne naît pas méchant; il ne naît pas bon non plus, comme l’entend Jean-Jacques Rousseau [...]. L’homme naît avec plus ou moins de passions, avec plus ou moins de vigueur pour les satisfaire, avec plus ou moins d’aptitude pour en tirer un bon ou mauvais parti dans la société. Mais l’éducation peut et doit trouver remède à tout; là est le grand problème à résoudre, c’est de trouver l’éducation qui convient à chaque être en particulier. »
Commenter  J’apprécie          30






    Lecteurs (583) Voir plus



    Quiz Voir plus

    Quizz George Sand

    George Sand est un pseudonyme pour :

    Stéphanie-Félicité de Crest
    Marie-Antoinette de Nohant
    Amantine-Aurore-Lucile Dupin
    Anne-Claire De Paris

    10 questions
    296 lecteurs ont répondu
    Thème : George SandCréer un quiz sur ce livre

    {* *}