Je suis très déçu de l'auteur qui ma ravi avec "Fils-des-Brumes". J'aurais pu le lire avec plaisir ou tout du moins sans déplaisir, si je n'avais levé les yeux au ciel et poussé de gros soupirs à chaque chapitre devant l'idéologie balourde, le prosélytisme lourdingue et les trucs qui seront réutilisés dans tous ses livres postérieurs, parfois tels quels…
Donc c'est parti pour une critique 100% mauvaise foi. Donc si vous avez aimé l'oeuvre, passez directement à la conclusion, car pire que les poncifs de la Big Commercial Fantasy ou le conservatisme d'une certaine Fantasy, on a affaire ici à de la Christian Fantasy tant j'ai lu des romans consacrés au christianisme moins curaillons que celui-ci (je n'ai aucune haine contre le truc hein, mais j'aime être prévenu quand un bouquin a été conçu par et pour des grenouilles de bénitiers).
Brandon Sanderson comme J.J Abrams veut réconcilier l'Amérique moderne et l'Amérique profonde autour des valeurs de l'Amérique éternelle, mais la mise en avant de l'anarcho-capitalisme, des mérites de la libre entreprise, de la supériorité de la démocratie représentative par rapport à la démocratie participative (jugée dangereuse car égalitariste donc crytpo communiste), de la destinée manifeste du Nouveau Monde par rapport au Vieux Monde qui a failli et autres « God Bless America » et « In God We Trust »… ne me parlent absolument pas, mais doit ravir un lectorat qui connaît par coeur les discours des Pères Fondateurs. (Gros soupir.)
L'auteur se trahit, oubliant ça et là son univers médiéval fantastique censé servir de paravent aux opinions politiques, économiques, religieuses et morales, reprises en coeur par les sermons du Prince Raoden et les prêches de la Princesse Sarène, cousin et cousine de Richard Cypher et de Kahlan du cycle de "L'Epée de vérité". (Gros soupir.)
Sinon, on devine aussi facilement que l'auteur fait partie de l'Église de Jésus-Christ des saints des Derniers Jours… (Gros soupir.)
Reprenons commençons par le commencement…
Il existe plusieurs écoles et courants assez marqués géographiquement dans la SFFF américaine, comme le southern gothic du Vieux Sud, l'urban fantasy des scriblies de Minneapolis ou l'écurie grimm & gritty de Santa-Fe dirigée par GRR Martin...
Brandon Sanderson fait partie lui de la mormon connection du Middle West (à laquelle appartient
Stephenie Meyer par exemple). Quand il se lance dans son premier roman, il a 30 ans, il est diplômé en écriture créative et a été plusieurs années assistant de
Dave Wolverton, le précurseur de la fantasy néo classique américaine, à l'université mormonne de
Brigham Young localisée dans l'Utah Nous avons donc affaire à un écrivain professionnel qui connaît toutes techniques des ateliers d'écriture. Que fait-il pour son 1er roman ? Il pioche largement chez
David Eddings, le best-seller des années 1980, chez
Robert Jordan, le best-seller des années 1990, et chez Terry Goodking, le best-seller des années 2000. Comment voulez-vous que je croie ici en la sincérité de sa démarche ?
Raoden c'est Garion, Sarène c'est Ce'Nedra, Téos et Arélon pourrait appartenir à l'Alorie et les Fjordiens c'est bien sûr les Murgos… Mais là où
David Eddings mettait en scène dans Belgariade et Mallorée une allégorie de l'opposition entre un Occident capitaliste et une URSS communiste avec une évolution allant de la Guerre Froide à la Détente, ici l'auteur oppose un Nouveau Monde libéral et protestant à un Vieux Monde autoritaire et catholique, avec son pape dictatorial, ses templiers sans pitié, ses inquisiteurs sans coeur et ses missionnaires jésuites sans âme. Et on en rajoute une couche avec un naming teuton pour faire une analogie avec l'Allemagne nazie, histoire de bien comprendre que le catholicisme c'est le mal absolu. La preuve, Hitler était catholique… (ironie inside)
L'auteur essaie de brouiller les cartes en intervertissant certaines caractéristiques de l'Angleterre et des Etats-Unis puisqu'après une Glorieuse Révolution on enchaîne avec une Guerre d'Indépendance opposant « Loyalistes » et « Patriotes », mais bon au final, on se retrouve avec l'union sacrée anglo-saxonne contre le débarquement imminent de l'Axe du Mal. A ce jeu d'ailleurs la République Duladène reprend le rôle jadis dévolu à feue la IIIe République durant les années 1930. Et pour faire bonne mesure on a affublé ses habitants de tous les clichés habituellement attribués aux frenchies (une dualité arrogance / insouciance, une dualité aristocratie / citoyenneté, un peu antinomique celle-ci, mais ce n'est pas bien grave puisqu'on nous juge très galants et sont très portés sur la bonne cuisine…)
Du coup, C'était bien la peine d'avoir cédé à la tentation d'un naming aussi inutilement compliqué où Jindoais = Juifs, Shu-Késeg = christianisme, Sku-Déreth = catholicisme, Sku-Korath = protestantisme, Wyrn = pape, Jaddeth = Jésus, Domu = Dieu…
Oui car en plus on fait tout ce qu'il ne faut pas faire en fantasy avec ce chapitre 3 digne d'une caricature de Boulet : http://www.bouletcorp.com/blog/2010/05/21/fantasy/
Cela ne serait pas si dégoulinant de religiosité, si un POV entier du roman était dédié à un évangéliste en pleine crise existentielle, une récurrence de bondieuseries diverses et variées (je n'ai osé compté les « bénit soit-Il » et cie, sinon j'aurais fait une syncope), un sermon par chapitre, et ce détestable chapitre 11 qui m'a donné l'impression d'être à l'église avec ce « Comment convertir une population à sa religion pour les nuls » remplis de discussions métaphysiques, de débats théologiques, de réflexions sur la bonne manière d'allier passion et logique pour faire un bon sermon et de questionnements sur les intonations et les gestuelles à utiliser pour prêcher devant ses ouailles… (Gros soupir.)
Cela sent vraiment le vécu. Effectivement l'auteur connaît bien la question puisqu'il a été 2 ans missionnaire au service de la foi mormone à Séoul en Corée du Sud… Donc question sermons, prêches, évangélisation, gestion de congrégation, querelles de clochers entre différentes confessions et tout le toutim il connaît ses classiques !
Dis donc Brandon, tu ne serais pas en train de nous vendre le mormonisme par hasard ? Et au lieu de faire du catholicisme bashing pour brosser ton lectorat attendu dans le sens du poil, tu aurais pu faire un détour par les écoles de redressement protestantes dans les Îles Philippines, là tu aurais été servi niveau brimades et lavages de cerveaux… Encore que, je me demande si le personnage du missionnaire traumatisé par son passage au monastère de Dakhor, qui leur ressemble étrangement, ne serait pas une forme de catharsis ? mystère et boule de gomme
Revenons ensuite sur l'histoire construite autour de 3 personnages principaux, qui accélère au fil de chacune des 3 grandes parties. En effet les chapitres raccourcissent au fil de l'histoire, pour ne faire plus que 2 à 3 pages à la fin du roman.
* Nous suivons l'optimiste et altruiste Prince Raoden âgé de 20 ans, frappé par la malédiction du Shaod et obligé de rejoindre la ville fantôme d'Elantris, autrefois capitale merveilleuse peuplée de demi-dieux aux pouvoirs fabuleux.
Depuis 10 ans la magie s'est éteinte, et si ses habitants sont restés immortels, ils ne guérissent plus, le moindre bobo devenant ainsi éternel. Ils souffrent aussi horriblement de la faim et de la soif, puisqu'étant mis au ban de la société mais immortels quand même, leurs anciens sujets arélois les laissent livrés à eux-mêmes sans eau ni nourriture…
J'ai parfois eu l'impression que la Nouvelle Elantris ressemble à la Nouvelle Orléans. Pourtant le livre écrit en 2005 précède la catastrophe de l'ouragan Katrina… Peu importe, on sent bien le côté post-apo voir zombifique de cité morte. Cela aurait pu être beaucoup mieux, exploité, mais si l'auteur exploitait vraiment ses cadres dans ses romans, on le saurait depuis le temps. Mais c'est quand même se satura.
Officiellement déclaré mort, il change d'identité et redémarre de zéro. Mais à peine ami avec le fidèle et jovial Galadon, il va se mettre martel en tête d'améliorer les conditions de vie matérielles et spirituelles de ses nouveaux citoyens, et refaire fonctionner la magie d'Elantris pour lever la malédiction qui les frappe tous.
Le projet est ambitieux puisque que le ghetto est dirigé par 3 bandes qui rackettent les nouveaux arrivants avant qu'ils ne deviennent des Hoëds, des épaves humaines gémissantes survivant dans une douleur perpétuelle. Raoden va pourtant rallier à tout le monde à lui par la magie de Verbe, qui ressemble bien souvent aux techniques managériales de gestion de groupe. J'ai toujours eu de la sympathie pour la « pensée positive », mais bon là tout le monde adhère aux discours du Prince qui se résument à « I had a dream » (encore que, lesdits discours sont remplis d'aphorismes genre « aide-toi et le Ciel t'aideras » ou « le travail rend libre », enfin plein de trucs qui sentent un peu le libertarisme). Et puis bon, la grosse baston entre bandes rivales qui est évitée par un beau discours sur « aimez-vous les uns les autres »… (Gros soupir.)
On a donc des passages nettoyage, artisanat, construction et agriculture au fur et mesure qu'il réorganise les Elantriens. C'est quand même incroyable que tout le monde ait attendu un prince qui n'a jamais travaillé de sa vie pour se prendre en main. Il n'y avait donc personne pour penser aller récoler les fruits et les légumes dans les nombreux verges et jardins de la cité ??? Raoden (ré)organise la communauté donc, mais ressemble de plus en plus à une congrégation tant on sent l'allégorie du bon berger devant guider son troupeau vers… la rédemption et le Salut ? (Gros soupir.)
En plus, les personnages semblent quitter le récit en se fondant dans la masse au fur et mesure que la communauté grandit. Et le grand mystère d'Elantris et un peu éventé dès la première page, du coup les révélations sont un peu bancales, d'autant plus que cela devient confus tellement les allégories religieuses sont mises en avant : Raoden souffre le martyr (= chemin de croix), il est immergé dans le lac d'Elantris (= baptême), puis après une épiphanie puis il refuse de se laisser mourir (= Résurrection) avant de sauver tout le monde (= Salut).
* Nous suivons la courageuse et résolue Princesse Sarène âgée de 25 ans, rebelle mais pas trop quand même… (Gros soupir.)
Malgré sa position inhabituelle (jeune veuve esseulée en pays étranger d'un homme qu'elle n'a jamais rencontré), je n'avais pas compris pourquoi elle qui est aussi forte de caractère, belle, jeune, intelligente et richissime, se tape un grosse déprime d'entrée, au point que l'auteur se sent obligé de lui adjoint toute une tribu familiale sortie du chapeau pour lui remonter le moral : Oncle Kiin, Daora, Lukel, Jassa, Adien, Kaise et Daorn (je me suis laisser entendre dire que ces derniers seraient les héros d'Elantris 2)
Sarène est veuve avec impossibilité de se remarier : elle le vit comme une malédiction qui ruine son existence présente et à venir. WTF ? Ah oui, mais en fait c'est parce qu'elle est mormone et que dans le mormonisme les rapports sexuels hors mariage sont strictement interdits sous peine d'exclusion de la communauté, donc elle se lamente par avance de mourir vieille fille et pucelle sans avoir connu l'Amoûr… (Gros soupir.)
On a d'un côté des réunions tupperware avec des tirades sur le jardinage, la décoration d'intérieure, la broderie et la cuisine entre 2 leçons d'escrime (car Sarère est sportive et défend la cause féminine), et d'une autre côté un salon de thé sudiste où on discute exportations, productivité des plantations, et possible voire probable abolition de l'esclavage C'est assez déroutant d'entendre des comtes et des ducs parler comme des managers d'entreprise avec le vocabulaire idoine : coût de production, retour sur investissement, taux de rentabilité…
Sarène reprenant la tête du parti de son défunt fiancé, on fait la critique du capitalisme sauvage mis en place par le roi Iadon. Mais que propose-t-on pour y mettre fin ? Un édit d'émancipation qui permettra à chacun d'avoir un lopin de tête et de participer à la Conquête de l'Ouest (Gros soupir).
* Nous suivons également le gyorn Hrathen, un prédicateur envoyé en mission par son maître : il a 3 mois pour convertir l'Arélon à la foi déréthie, après quoi il enverra l'armée s'occuper de la question.
Il veut éviter au pays un bain de sang, puisque c'est lui qui a oeuvré à la conversion de la République duladène qui s'est achevé par une révolution meurtrière (l'allégorie de la France devait forcément connaître une révolution, une guerre civile, et quelques émules de Dupont de Nemours, l'un des plus célèbres nobles exilés en Amérique, sinon on n'aurait pas été raccord).
Il pense avoir trouvé avec Sarène un adversaire à sa mesure de son intellect et va se prêter au jeu de leur confrontation.
Mais il se pose bien de question sur sa foi tout en prêchant et en sermonnant, en achetant des conversions, en organisant de faux miracles où des pogroms anti-élantriens pour souder les gens dans la haine de son prochain (et pas dans l'amour de son prochain et gnagnagna... Et puis zut hein, j'en ai déjà tellement parlé !)
Le prince et la princesse idéalistes font plus jeunes que leur âge dans leur comportement, sans doute parce que trop coulés dans des stéréotypes adolescents de la Big Commercial Fantasy toujours résolument Young Adult. Ils sont chacun accompagné d'un Scooby Gang qui au-delà de péripéties parfois de remplissages, ne servent bien souvent que d'auditoire à l'un ou à l'autre, et une bonne partie des personnages quittera le récit une fois que le Prince et la Princesse pourront se donner mutuellement la réplique. On remet rarement en cause les grands discours des uns et des autres, puisque qu'après tout les héros défendent toutes les causes qui méritent d'être défendues, et régulièrement les personnages servent souvent de chiens de garde aux personnages principaux, et au-delà il n'y a plus que des moutons…
Bergers, chiens, moutons. On est dans l'imagerie chrétienne stéréotypée. Il ne manque plus que les loups s'attaquant au troupeau du Seigneur. Comment s'appelle le méchant déjà ? Wulf, qui veut dire « loup » en allemand… (Gros soupir.)
Chacun dispose néanmoins d'un side-kick pour lui rappeler qu'ils ne sont pas parfait et qu'il faut rester humble :
-on rappelle à Raoden que son optimisme est écoeurant et qu'on son immunité à la résignation est surnaturelle
- on rappelle à Sarène que malgré son intelligence, son art de rhétorique et sa maîtrise des intrigues qu'elle reste une femme avec des sentiments
- on rappelle à Hrathen qu'il n'est malgré son rang, il n'est qu'un serviteur du Seigneur qui doit démontrer sa foi…
On pousse même le vice à respecter les quotas ethniques en intégrant des afro-américains dans un univers médiéval-fantastique 100% anglo-saxon : Galadon et le baron Shuden sont grands, musclés et exotiques avec leur peau noire et leur bonne humeur permanente… (Gros soupir.)
Les 75 dernières pages sont très bien, géniales voire kiffantes. Sauf que j'ai eu l'impression que l'histoire commençait là, tant toute ce qui précède semble n'avoir servi que de remplissage pour atteindre un quota de page à remplir, mas les combats sont un confus et tout déboule de nulle part en même temps avec 1 révélation par page...
D'un côté on a donc une succession de mini intrigues / mini-scènes qui sont là pour faire avancer le schmilblick sans que lecteur ne s'endorme :
* le terrible chef de bande Shaor est… la fille du Duc Telrii !
Gros twist, sauf qu'il ne servira à rien du tout par la suite, le personnage comme tant d'autres disparaissant du récit.
* le roi Iadon qui n'a foi en rien est… un païen jeskeri qui verse dans le satanisme ! Gros twist, sauf que le roi se suicide et que plus personne ne reparler de cette secte sanguinaire.
* Kaloo l'aristocrate duladène en exil est… le Prince Raoden déguisé !
A part nous offrir un détournement du Don Diego de la Vega de Disney, ça n'est finalement qu'une péripétie de remplissage.
D'un autre côté on a donc une avalanche de révélations qui ne peuvent pas être exploitées vu qu'elles surviennent à la toute fin :
* Oncle Kiin est… le seigneur pirate légendaire Dréok Brisegorge et le véritable roi du Téod ! Sauf que comme le personnage a joué les pots de fleurs durant 500 pages...
* « Rainman » Adien est… un Elantrien !
Sauf que le personnage est à peine mentionné 2 fois en 500 pages...
* le gyorn Hrahten est … tombé amoureux de Sarène !
Comme ça n'avait jamais été suggéré en 500 pages, c'est juste là pour justifier son comportement héroïque de chevalier blanc dans le grand final...
* Diraf n'agit pas par fanatisme mais… par vengeance ! D'ailleurs il n'a pas 20 ans mais 70 ans, et il n'y pas arteth mais gradget, et en plus c'était l'instructeur de Hrathen au monastère maudit de Dakhor... WTF !
Bref, l'auteur applique la même formule à tous les livres du coup toute la mise en scène devient artificielle :
début qui plonge tout de suite le lecteur dans le truc => présentation des personnages, de l'univers, des enjeux => scène d'action/intrigue A => interrogation sur nouveaux éléments arrivés dans la scène A => scène d'action/intrigue B => interrogation sur nouveaux éléments arrivés dans la scène B => scène d'action/intrigues C => interrogation sur nouveaux éléments arrivés dans la scène d'action C => final explosif => fin ouverte avec cliffhangers de dernière minute à la J.J Abrams qui nous en apprennent plus que tout ce qui précédé, censés faire le lien avec la/les suite(s) éventuelle(s),
Brandon Sanderson franchisant toutes ses histoires comme le réalisateur/producteur.
Et il y a aussi des passages où j'ai eu envie de secouer les personnages tellement ils sont naïfs :
* Eh oh les révolutionnaires en herbe, cela fait des pages et pages que vous complotez à voix haute sans aucune précaution et que rien n'est décidé donc il ne faudra pas vous étonnez si échouez hein...
* Eh oh les patriotes en herbe, il y a aussi cette recrudescence de mystérieux mecs baraqués et encapuchonnés à l'accent germanique qui déboulent tout droit de l'empire totalitaire dont tout le monde craint une invasion imminente…
Conclusion :
Le Prince et la Princesse, grâce à leur courage et leur efforts, aidés par le martyr de Martin Luther Hrathen et par la Divine Providence, refonde le mormonisme pour assurer le Salut de l'Arélon. Si on fait une totale abstraction de la mélasse religieuse prosélyte qui transparait dans ses personnages et transpire 1 page sur 2, c'est un premier roman bien écrit qui se laisse plutôt agréablement lire. L'auteur est un peu magicien, car il est très doué pour donner vie à des personnages et à les rendre sympathiques en quelques pages, mais comme il fait toujours le même tour, on finit fatalement par repérer les trucages et la magie n'opère plus…
Mais Dieu merci, sans mauvais jeu de mot, l'auteur a lâché du lest sur ses convictions religieuses dans ses romans suivants, mais on retrouvera bien souvent la théocratie dictatoriale, le clergé autoritaire, le personnage religieux en pleine crise de foi et la figure christique qui va souffrir et mourir pour la rédemption de son peuple. Il y en a même qui ressuscitent pour délivrer un dernier message à leurs ap
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