Enfin une petite pause dans les combats contre les généraux des forces du mal ! Et cela pour se consacrer un peu plus à nos héros et en particulier Fly. Il était temps au bout du neuvième tome d'en apprendre un peu plus sur notre orphelin préféré. J'aimerai aussi qu'on s'intéresse un peu plus au passé de Poppu mais il ne faut pas trop en demander pour l'instant.
Après leur victoire contre Freeze, Poppu et Fly se retrouvent à Papunika et restent quelques temps avec la princesse Leona. Ils en profitent pour poursuivre leur entrainement avec Matorif et pour faire des emplettes. Oui, un héros, ça a besoin d'armes et d'équipements.
Ce tome en soi est une critique de notre société à bien des égards. Ce n'est pas non plus un matraquage, certes, mais difficile de passer à côté. Un grand centre commercial, où l'on peut tout trouver, même des objets ridicules et les prix qui vont bien avec. On préfère dépenser beaucoup pour quelque chose qui nous donnera du prestige mais en retour lorsqu'on demande un peu de bravoure… Il n'y a plus personne. Et puis, on vous ferez acheter votre mère si besoin.
Je n'ai pas particulièrement aimé ce passage. Il éclaire sur le monde où se déroule l'histoire mais il est trop cynique et n'apporte clairement rien. Par contre, un peu plus loin dans le tome deux autres points critiques sont soulevés et apportent plus de profondeur. Fly, nous le savons depuis un moment, est un être à part. Sa marque sur le front et la force qui l'accompagne peuvent effrayer… et c'est le cas ici. Même si notre héros se bat pour défendre l'humanité en risquant sa vie à chaque fois. Mais voilà, il est différent. Et la différence fait peur, pousse à exclure, conduit à la haine. Nous n'atteignons pas ce niveau, cependant Fly y pense et cela le blesse. le mangaka passe tout de même un très bon message par le biais des amis du jeune homme. Cela fait réfléchir et c'est toujours quelque chose que j'apprécie dans les oeuvres que je lis.
Un troisième et dernier point : l'appel à la nouveauté. Nous découvrons deux pays. L'un riche, avec une activité commerciale importante et une population forte. On joue dans la caricature comique en voyant une population incapable de se défendre, alors qu'elle a des armes à foison, et une couardise assez ridicule. A contrario, l'autre pays qui n'a pas choisi « d'évoluer » se retrouve être en pleine désertification. Deux extrêmes qui font encore réfléchir. Je ne dis pas que l'évolution est une mauvaise chose, juste qu'il faut un juste milieu.
A côté de cela nous rencontrons deux nouveaux personnages plutôt sympathiques et intrigants. Deux voyantes qui conduisent notre trio à un sanctuaire qui pourrait être la clé sur le passé de Fly. Personnellement, je n'y ai pas vu une grande révélation, les indices depuis le début de la saga étant assez parlant, mais ce qui va en découler risque d'être assez palpitant.
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Le héros a une arme que les autres ne possèdent pas. C'est peut-être la plus efficace contre toi. C'est ce courage qui me permet d'affronter n'importe qui.
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