"Il n'y a pas de bar-mitsva qui fasse d'un âne un cheval",disait-il quand il voyait les choses tourner à l'envers. Ce bon rabbin nous a donné bien à réfléchir, quarante années après on en est encore à philosopher sur ses théorèmes. (p. 196)
"Le temps est ce qui va le moins te manquer maintenant", me disais-je, alors que je me sentais si vieux et si peu en forme. (p. 212)
On habite ses légendes plus qu'on ne les fait, et toujours elles sont trop grandes pour nous. (p. 236)
Un roman d une sensibilite a fleur de peaux ou l'emotion est si bien decrite qu elle en devient presque reelle et nous donne du vague a l ame. Une tragedie presque grecque ou un mektoub furieux dont le denouement si bien orchestre nous plonge dans la desillusion . L'absurdite est la, dans l histoire du personnage comme dans un demi siecle d'histoire Algerienne de la guerre d'independance jusqu a nos jours. La toile de fond historique a le merite de garder de juste proportion et ne tourne pas au melodrame propagandaire meme si l ecrivain nous montre sa verite sur les faits historiques.
Ce roman m a ete conseille par un habitué qui en avait assez qu on ne parle que de Yasmina Khadra en litterature Algerienne. J'ai suivi son avis et je ne suis vraiment pas decue...
Ça sentait le vilain, les filles s'étripent pour des riens, un chiffon, un mec, une babiole, un mot.
A mes yeux le problème était dans l’islam lui-même, qui pousse ses partisans à l’orgueil, à l’exclusive, qui les désigne comme juges et protecteurs suprêmes de l’univers alors qu’ils on déjà du mal à nourrir leurs enfants et à se débarrasser de leurs affameurs.
Chez les pauvres, la vie se passe de leur avis.
Sans hommes libres pour les aimer, les enfants ne sont pas des enfants mais des clones de monstres apeurés et irresponsables.
C’était la vieille et inlassable histoire des bonnes âmes qui s’élève sur la religion de leurs vauriens. La morale trouée de l’un et le dithyrambe galvaudé de l’autre font l’hypocrisie générale. La société tient avec ça, les fusils n’y ajoutent que peu, du feu.
A cet instant, pendant que Faïza me parlait des uns et des autres, et sans que je sache pourquoi, j'ai senti que toute la vérité du monde était dans ce prénom: Daoud. je l'ai toujours su et c'est cela qu'il fallait faire: dénouer ce noeud que j'ai fait à ma mémoire pour m'empêcher de s'épancher. tout viendrait en son temps, c'était inéluctable. plus tard, longtemps plus tard, j'appendrais qu'il se faisait appellait David, la forme judéochrétienne de Daoud. et il y avait une raison à cela forte et étrange; et douloureuse.