Say Hello to Black Jack, tome 1

Une tendresse toute particulière pour ce manga qui fut mon tout premier. Bêtement (et honteusement) j'avais une image erronée du genre qui voulait que la bande dessinée japonaise ne soit qu'une longue suite de Pokemon et autre One Piece...
Bien sûr j'ai appris depuis que non seulement il n'en était rien mais qu'il y avait autant de thèmes et de possibilités qu'il est possible d'en imaginer et après un seppuku au couteau à beurre histoire de m'apprendre à juger sans savoir, je me suis attelée au premier tome de Say Hello to Black Jack.
Un jeune diplômé en médecine qui, pour être sûr de trouver sa voie, va se colleter à tous les services hospitaliers et en revenir chaque fois avec ses illusions initiales toujours un peu plus anéanties.

Basé sur le très bancal système de soin japonais, un manga intéressant, intelligent et qui donne envie de vérifier si on a bien tous ses vaccins à jour.

La force d'un trait, de quelques trait...
Comment est-possible? Comment des traits noirs peuvent-ils bouleverser à ce point?
Bien sûr il y a aussi les mots, sensibles et puissants. Mais ces traits... cette intensité, cette émotion...
Pour moi qui porte la blouse blanche, cette série est plus qu'une révélation. Elle est une aide. Une bible?

Eijirô Satô est interne à l'hôpital universitaire Eiroku, le plus réputé des CHU. Sorti diplômé de l'université du même nom trois mois plus tôt, il va durant 2 ans participer à la grande rotation. Cette formation consiste à passer deux à trois mois dans chaque service. Pour sa première rotation, Satô va se diriger vers le service de chirurgie ou il se voit confier son premier patient.

Au cours de ce premier tome le jeune homme va se donner corps et âme à son devoir, tout en se heurtant aux paradoxes du monde médical japonais, aux dessous peu glorieux.
De l'hôpital qui ne reçoit que des accidentés de la route pour pouvoir facturer des examens aux prix exorbitants au professeur qui prend 7200€ pour seulement inciser un patient. Empli de bons sentiments, d'illusions sur le métier de médecin, Satô s'interroge sur ce métier. Est-il fait pour être médecin ?

Le premier manga que j'ai lu et l'un de mes gros coups de coeur (peut-être parce que c'est par ce biais que j'ai découvert le manga). L'histoire de ce jeune interne en médecine qui se trouve plongé dès les premiers chapitres dans un univers trash (le service psychiatrique de l'hôpital), la compassion et le suivi dont il fait preuve, bref, une vraie réussite pour moi. Je l'ai lu il y a longtemps mais je m'en souviens comme si c'était hier.