Sans surprise, j'ai beaucoup apprécié ce nouveau tome des Cahiers d'Esther. Ce n'est pas mon tome préféré, mais
Riad Sattouf a réussi à raconter le confinement et la pandémie de Covid du point de vue d'une adolescente de 15 ans enfermée dans son appartement de banlieue, entre légèreté et peur, et rien que pour ça, ce tome est réussi.
Esther a maintenant 15 ans, et est en pleine adolescence. J'ai vraiment réalisé dans ce tome-ci que je la suivais depuis ses neuf ans, jusqu'à me mettre un petit coup de vieux, comme quand vous ne voyez qu'une petite cousine qu'une fois par an et que chaque année vous vous émerveillez de son évolution. C'est l'effet que m'a fait ce tome, et que ne m'avaient pas fait les autres. Peut-être parce qu'ici, quelques planches reviennent sur d'anciens tomes, où Esther revient sur son enfance et sur l'évolution de certaines choses, donnent un petit côté nostalgique.
Evidemment, vu que la bande dessinée est issue de la vraie vie d'une vraie adolescente, impossible de passer à côté de la grosse actualité de 2020 : la pandémie mondiale de Covid. Pour ma part, je ne suis pas dérangée de retrouver ce thème dans les romans, mais si cela vous rebute, ne lisez pas ce tome de la BD qui ne traite quasiment que de ça. Replonger dans les débuts de la pandémie était assez étrange, j'ai eu tendance à oublier le climat de peur qui s'était emparé du pays il y a deux ans. Et le revivre du point de vue d'Esther, qui voit son adolescence bouleversée, m'a beaucoup intéressée. L'ambiance de ce tome-ci est du coup bien plus pesante que dans les autres, même si
Riad Sattouf réussit toujours à instaurer beaucoup d'humour et de recul dans ses textes.
Voir Esther grandir est toujours un plaisir, et il me tarde de lire la suite !
Riad Sattouf a annoncé qu'il éditera les Cahiers d'Esther jusqu'aux 18 ans de cette dernière, et j'ai bien envie de faire ma tata relou et de lui dire d'arrêter de grandir…
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