Un texte fondateur pour le bouddhisme Zen Sôtô – indispensable !
Voici un chef-d'oeuvre, ni plus ni moins, l'un des livres dont je ne me séparerais jamais. C'est un ouvrage de référence, directement classé dans mon TOP 20. Si vous ne l'avez pas… il vous le faut ! Il est inévitable de le lire si vous vous intéressez au Zen. Espérons qu'un jour il passe au format poche pour une plus grande diffusion !
C'est un livre que j'ai lu plusieurs fois – ce qui est rare pour moi. A chaque fois que je le commence, je le termine. A chaque fois, la magie s'opère. A chaque fois,
Kôdô Sawaki reprend vie, et son éternel franc-parler limite goujat refait surface – et il embellit de son commentaire cet autre chant éternel qu'est le
Shôdôka.
Traduit par
Janine Coursin depuis le Japonais, nous avons donc ici un authentique ouvrage du mythique et légendaire
Kôdô Sawaki, moine errant du Japon, commentant le Chant de l'Eveil de Yôka Daishi, disciple d'une autre figure mythique,
Hui-neng.
Comme je le disais plus haut,
Kôdô Sawaki (1880-1965), l'illustre maître immortel d'une ribambelle de disciples dont
Taisen Deshimaru et Kishigami Kojun*, était réputé pour son expression abrupte, presque fruste, direct, sans concession, quoique toujours empli d'une immense bienveillance, car il était exempte de toute richesse et habitation pérenne.
Kôdô Sawaki devait être autant impressionnant qu'attachant.
Ce qu'il y a d'extrêmement plaisant, c'est qu'il met tout le monde au même niveau et se place dans le contexte de son époque, pour commenter un texte ancien et fondateur du Ch'an.
le texte-racine comme son commentaire sont extrêmement profonds : double ration de sagesse donc ! L'ouvrage bénéficie d'une Introduction de K.S., puis d'une notice à son sujet incluant une autre de
Taisen Deshimaru (la légende dit qu'un mois avant de mourir, K.S désigna T.D. comme missionnaire pour l'Occident). On trouve ensuite une correspondance entre les 52 strophes du
Shôdôka et les 78 commentaires, suivi du Chant de l'Eveil en entier, puis commencent les commentaires de
Kôdô Sawaki au sujet du
Shôdôka. Enfin, de nombreuses notes rattachées aux commentaires closent l'ouvrage.
Je crois en avoir assez dit d'un
Shôdôka qui se passe de (mes) commentaires et qu'il est temps pour vous de courir acheter et lire cette merveille.
Je vous laisse simplement avec la première strophe du
Shôdôka :
1. Ami, ne voyez-vous pas ?
Cet homme tranquille qui a atteint l'éveil a cessé d'étudier et d'agir,
Il n'écarte pas les illusions et ne recherche plus la vérité.
2. La nature réelle de notre ignorance n'est autre que notre nature-de-bouddha,
Notre corps vide et illusoire est le corps de Loi.
3. Quand on s'éveille au corps de Loi, il n'y a plus rien,
Notre nature propre originelle est le pur Bouddha.
4. Les nuages des cinq agrégats flottent ça et là, en vain.
Les bulles des trois poisons montent et crèvent, vides.
Une fois ce livre lu, on peut mourir tranquille.
Excellente lecture !
Zui Ho.
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