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EAN : 9782957807215
254 pages
Alain Schmoll Cigas (31/05/2021)
3.8/5   10 notes
Résumé :
Héritier d'un puissant groupe de produits de beauté, Ludovic s'est toujours contenté d'en tirer les moyens d'une vie facile, préférant se consacrer à sa passion pour les Beatles et à une collection d'objets rares.

Juin 1998, Stade de France, au nord de Paris. Apprenant qu'une guitare ayant appartenu à John Lennon est à vendre à Tokyo, il charge Danielle, une vieille amie spécialiste de littérature japonaise, de mener la transaction.

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Critiques, Analyses et Avis (11) Voir plus Ajouter une critique
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Histoire familiale et sportive, Pièce unique, l'étrange rancune d'une passionnée de football envers un nostalgique des Beatles, m'a plongé dans cette Coupe du Monde 1998 qui a tant marqué les esprits. Pourtant, Ludovic Talmond, le héros du troisième roman d'Alain Schmoll, ne connaît rien au foot. Malgré cela, lui, le Directeur délégué du prestigieux Groupe Talmond (parfums, produits de beauté…) a la responsabilité de la loge luxueuse réservée par son entreprise au Stade de France, durant ce Mondial, du 10 juin au 12 juillet 1998.
Hélas pour lui, c'est Sophie, sa soeur cadette, qui tient les rênes du Groupe Talmond dont leur mère assure la surveillance. Il a cinquante-six ans. Avec Lily, il en est à sa troisième épouse qui, curieusement, est partie il y a deux jours avec ses valises…
Afin de recevoir dignement leurs invités, Sophie exige qu'une femme soit présente aux côtés de son frère. Justement, celui-ci a repris contact, peu de temps avant, avec Danielle, sa grande amie de jeunesse, car il a besoin de ses compétences en japonais.
Pourquoi ? Pour acquérir une guitare, une Gibson J-160 E qui fut volée à John Lennon car Ludovic, collectionneur passionné, a vécu de très près les débuts, à Liverpool, de ceux qui deviendront les Beatles. Il a suivi la progression de leur carrière jusqu'au jour de la disparition de cet instrument mythique.
Ludovic a beau avoir les moyens, ce Kiyo Akamura possédant la fameuse guitare en réclame trois millions de dollars et Danielle est chargée de conclure les négociations par Ludovic !
Alain Schmoll, au fil des pages, en donnant la parole à ses deux principaux personnages, révèle peu à peu ce que fut leur vie – moments de bonheur mais aussi de grande douleur.
Pendant ce temps, la Coupe du Monde se déroule et chaque match au Stade de France leur donne l'occasion de se confronter à leur passé.
Ludovic est un parfait organisateur de réceptions grâce aux moyens financiers du Groupe Talmond. Danielle, de son côté, le complète efficacement grâce à sa parfaite connaissance du football. L'auteur, sans exagérer, nous remet en mémoire les matchs disputés à Paris.
Bien sûr, tout cela se passe dans un monde qui ne regarde pas à la dépense avec des privilégiés qui mangent, boivent, dansent et suivent quand même les matchs. Ce monde-là existe et l'auteur le met bien en scène, distillant les informations, les révélations, ménageant même de grosses surprises.
Sport au plus haut niveau avec la Coupe du Monde, artistes au succès planétaire avec les Beatles, monde des affaires et des relations publiques, tout cela n'évacue pas les plus basiques sentiments humains, l'amour et la mort.
Alain Schmoll a tout mis en scène remarquablement et je le remercie pour ce roman qui m'a permis de revivre des moments aussi intenses que cette finale remportée trois buts à zéro face au Brésil de Ronaldo… Merci Zidane !
Un épilogue complète utilement l'histoire indiquant ce que sont devenus nos deux héros en 2020, histoire de deux vies qui se sont croisées, éloignées, retrouvées sur un fond musical très rock'n'roll comme le chantait Gloria Gaynor, le Hermes House Band et l'équipe de France, en 1998 : I will survive ! Je survivrai !

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Si Ludovic Talmond, 56 ans, se retrouve le mercredi 10 juin 1998 au Stade de France, stade apparu il y a seulement quelques mois à St Denis, au Nord de Paris, pour le match d'ouverture du Mondial, ce n'est pourtant pas parce qu'il aime le foot, mais parce qu'il est au travail. Il est là en qualité de directeur délégué du Groupe bien connu dont il porte le nom, qui couvre tout le secteur de la parfumerie et du cosmétique, « chargé de recevoir nos invités dans la loge luxueuse que nous avons réservée pour les neuf matches de la compétition », la finale étant prévue le 12 juillet.
Chaque chapitre porte la date de chacun de ces neuf matches et se déroule lors de ces journées avec bien sûr en apothéose la fameuse finale qui clôt le roman !
L'épouse de Ludovic, Lily, ayant disparu du foyer depuis deux jours, Ludovic, sur les conseils de sa soeur Sophie fait appel à Danielle issue d'un milieu plus modeste, de Juifs algériens, qu'il connaît depuis les bancs du lycée Montaigne, à Paris, mais qu'il n'a pas revu depuis 1968.
Celle-ci, devenue éditrice, possède sa petite maison d'édition. de plus elle parle couramment le japonais et ainsi Ludovic va pouvoir profiter de ses compétences pour mener les négociations avec un certain Kiyo, détenteur d'une guitare ayant appartenu à John Lennon qu'il souhaite vendre, une Gibson J-160E ! Il faut dire que Ludovic est passionné par les Beatles qu'il a connus personnellement avant qu'ils ne deviennent ce groupe mythique et que, de plus, il est un collectionneur quasi obsessionnel, passion transmise par son grand-père. L'acquisition de cette Pièce unique va se révéler un véritable enjeu pour nos deux protagonistes Danielle et Ludovic.
Par de nombreuses remémorations et évocations de souvenirs, Alain Schmoll nous entraîne à la fois dans leurs vies respectives bien différentes mais néanmoins complémentaires. Dans ce retour dans le temps, Mai 1968 occupe une grande place, avec à la fois les événements qui ont eu lieu et leurs répercussions pour le groupe Talmond, mais aussi la politique algérienne menée par le Général de Gaulle et les agissements du SAC, Service d'action civique.
Il me semble, à la lecture de ce roman, que l'auteur ne peut être qu'un admirateur passionné des Beatles, tant il décrit dans le détail et à merveille l'ascension de ce quatuor musical britannique originaire de Liverpool. Et, s'il fait dire à son narrateur que le foot n'est pas sa tasse de thé, Alain Schmoll nous fait cependant revivre d'une manière assez originale, le parcours de l'équipe de France vers son premier titre mondial remporté à domicile qui n'est pas des plus aisés.
Avec beaucoup de psychologie, il croque de beaux portraits des deux héros ainsi que des autres personnages.
J'ai particulièrement aimé lorsque Ludovic a du se tourner vers de plus jeunes personnes lors du match Italie - Autriche, celui-ci ne semblant pas passionner les invités des loges. Il se retrouve alors seul représentant de l'état-major du Groupe et ce n'est pas pour lui déplaire. Il se sent enfin investi d'une mission dont il va d'ailleurs très bien s'acquitter, sachant faire la promo des produits de la société en vantant leurs bienfaits sur les sportifs, racontant des anecdotes tout en faisant partager sa passion pour la musique à son jeune public, citant Cliff Richard, n'hésitant pas à chanter, à se déhancher, mimant un jeu de guitare, pour en venir enfin à sa rencontre avec John Lennon en personne. Son auditoire rit, applaudit, bref, est conquis. Une séquence vraiment jouissive dans laquelle le naturel de notre homme s'exprime enfin.
Pièce unique permet de pénétrer au sein d'un grand Groupe et d'entrevoir quelques recettes pour le faire fructifier, dépensant une fortune pour des opérations de communication, telle la location de cette loge, ceci afin de remercier leurs Partenaires et ceux qui contribuent à sa réussite et à sa prospérité. Un bouquin que je trouve néanmoins un peu trop centré sur ces industriels, n'abordant à aucun moment les ouvriers qui sont pourtant, il me semble, au moins autant méritants que ces fameux invités !
L'intérêt de ce récit se trouve cependant dans la confrontation des souvenirs d'il y a trente ans entre cet homme et cette femme, attachants chacun à leur manière et il faut attendre la fin du roman pour enfin entrevoir des perspectives plutôt inattendues. Une fin que j'ai trouvée particulièrement excellente, réussie et surprenante au possible !
Je remercie Alain Schmoll pour m'avoir permis de découvrir ce roman très original et très rythmé.

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On est dans les hautes sphères du « buziness » avec Ludovic Talmond, fils aîné du patron mythique du groupe de produits de beauté Talmond. le papa est mort, la soeur gère la boîte et lui exécute ce que lui délègue sa soeur. A cinquante six ans, trois mariages, dont la conjointe du dernier de dix-huit ans sa cadette, vient de disparaître il y a deux jours. Nous sommes à Paris, à l'ouverture du Mondial de foot de 98 où le Groupe a organisé une invitation à divers matchs pour ses clients et relations VIP, et Ludo est chargée par la soeur d'accueillir ce petit monde Very Important avec champagne et blinis. Entre en scène Danielle, une passionnée de foot, une vieille copine de lycée de Ludo, entre autre éditrice de littérature japonaise . Ludo ne pige rien au foot , c'est un passionné de musique , plus précisément des Beatles. Et ces deux vont se retrouver autour d'une histoire de guitare, une “pièce unique “, ayant appartenu à John Lennon et qui se trouve au Japon.....Foot, Beatles, guitare, Japon......voilà un début qui promet une histoire originale !
Ainsi à travers Ludo on connaîtra les débuts du groupe mythique des Beatles à Liverpool, puisque il y sera en propre, on croisera Albert Camus par le biais du papa de Danielle,....et en suivra en direct d'une tribune de VIP du Stade de France le Mondial 98, que j'avais aussi suivi avec toute ma famille mes parents compris, en vacances, donc souvenirs, souvenirs.....Il y a une intrigue que l'auteur révèle peu à peu, que cette fois-ci j'ai vu venir ( à son premier livre non 😁 ) mais ce qui ne m'a pas pour autant empêchée de rester scotchée à l'histoire jusqu'à la fin.
Merci Alain.
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Et une, et deux, et trois étoiles et demi pour le troisième roman d'Alain Schmoll.
Qui ne saute pas, n'est pas… Suisse ! On se calme. Après la déconvenue helvète de la veille, on se sent chocolat. Comme il est plaisant alors de revivre la victoire de la coupe du Monde 98 sur la bande son de Gloria Gaynor.
Amis footeux, décrottez les crampons, enfilez les protège-tibia, séquence nostalgie !
Allergiques à tout ce qui court en short après un ballon, rassurez-vous, ce récit n'est pas réservé aux abonnés de l'Equipe.
Ludovic Talmond, héritier oisif d'un grand groupe de cosmétiques, aussi inconséquent que naïf, plus porté par sa passion des Beatles que par le travail, joue les utilités en accueillant les invités de la boîte familiale dirigée par sa soeur, dans une loge VIP du stade de France durant les rencontres de la coupe du monde. Très compétent en matière de futilités, il est à son aise quand il s'agit de mondanités et d'échanger autour de banalités.
Cet oisif qui ne vole pas aussi haut qu'il le voudrait a une obsession : acquérir par tous les moyens une guitare volée de John Lennon auprès d'un revendeur japonais au pédigrée douteux. Pourquoi pas. Chacun son truc me direz-vous. Il y en a bien certains qui tueraient pour un timbre, d'autres qui collectionnent les bouchons en liège ou les aventures. Les passe-temps pour ne pas voir le temps passer et les passions irrésistibles ne se discutent pas. Peu importe l'objet, c'est le désir qui compte. Notre homme a eu la chance de rencontrer les Beatles à l'orée de leur carrière durant sa jeunesse pendant qu'il s'encanaillait à Londres. Ceci explique cela. L'inverse marche aussi.
Pour parvenir à récupérer le précieux trésor, notre Gollum en smoking renoue avec une vieille amie, Danielle, qui a l'avantage de parler japonais et d'être passionnée de foot. Elle va le manipuler comme un osthéo désosseur.
Chaque chapitre du roman correspond à une date de match et le récit suit la compétition depuis cette loge. Cet évènement sert de décor à la description assez pathétique de la vie du sieur Talmond, à sa crédulité de collectionneur compulsif, à son narcissisme qui le rend aveugle aux sentiments des autres et à son besoin de reconnaissance dans un milieu aisé aux rapports biaisés.
Alain Schmoll offre une histoire originale, très bien construite où passé et présent s'entrecroisent dans une danse très bien coordonnée qui vient aérer l'unité de lieu. L'auteur maîtrise très bien l'art de la transition ce qui permet de conserver une grande fluidité dans le récit. Un plan sans accroc. Presque trop, puisque j'ai trouvé l'écriture un peu trop sage. Un peu plus d'effronterie dans la phrase aurait dopé l'intrigue à mon avis.
Son personnage est une tête à claques qui va en prendre quelques-unes pour mon plus grand plaisir et j'ai réservé mon empathie à Danielle dont la personnalité trouble est assez fascinante. J'ai également apprécié le dénouement qui sort de l'ordinaire.
Merci à l'auteur pour l'envoi de son dernier né. J'ai apprécié cette lecture même si je ne souffre pas de collectionite, mis à part pour les bouquins, les montres, les couteaux, les entorses, les chaussettes trouées, les stylos, les PV, les gueules de bois…
I will survive !
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Tiens ! Une question... Êtes-vous plutôt Rolling Stones ou plutôt Beatles ? Je ne sais pas si cette question se pose encore aujourd'hui. Lorsqu'elle était à la mode, c'était au temps où ces deux groupes anglais mythiques tenaient le haut de l'affiche et ce n'était pas qu'une question de musique, c'était aussi pour dire un choix de vie... C'était une manière de se reconnaître et de s'identifier dans deux styles opposés : d'un côté les mauvais garçons, de l'autre les gendres idéaux...
Inutile de poser cette question à Ludovic Talmond, héritier d'un puissant groupe de produits de beauté, son coeur à lui penche depuis le début du côté du fameux quatuor de Liverpool. D'ailleurs il n'est pas peu fier de les avoir connus presque intimement alors qu'ils débutaient leur carrière et que Ludovic séjournait en Angleterre. Celui-ci faisait partie d'une bande de copains qui côtoyait de près les quatre musiciens, jusqu'à ce concert de Londres où John Lennon se fit voler sa guitare dans sa loge, une Gibson J-160E, excusez du peu, ce dernier entra alors dans une rage folle, sa confiance en prit un coup et dès lors, il n'était plus question pour personne d'approcher les Beatles dans les coulisses de manière aussi familière qu'auparavant...
Outre sa passion pour les Beatles et un poste de directeur délégué au sein du Groupe Talmond qui est plus une fonction potiche car c'est sa soeur Sophie qui pilote les intérêts du Groupe, Ludovic collectionne les objets de toutes sortes, soldats de plomb, armes anciennes, antiquités et aussi des instruments de musique des années soixante. Son existence est plutôt oisive.
Nous sommes en juin 1998 et la soeur de Ludovic décide de lui confier la responsabilité d'une loge luxueuse du stade de France lors du Mondial 1998 pour recevoir les VIP et faire la promotion des produits du Groupe Talmond en vitrine de l'événement mondial, lui qui ne connaît rien au football, le comble !
C'est à ce même moment que deux événements vont bousculer cette tranche de vie particulière.
Ludovic apprend qu'une guitare ayant appartenu à John Lennon est à vendre à Tokyo. Pas de doute pour lui, il s'agit bien de la fameuse Gibson disparue mystérieusement en 1963...
Au même moment, le hasard fait surgir Danielle dans ces coulisses sportives, vieille connaissance de Ludovic depuis l'enfance mais ils ne sont pas vus depuis trente ans. Elle est désormais éditrice de littérature japonaise, maîtrisant parfaitement la culture nipponne.
Passionnée de football, elle est particulièrement ravie lorsque Ludovic, sur les conseils de sa soeur, lui propose d'être au premier plan dans l'animation de cette loge de luxe.
A la faveur de cette amitié qui refait surface, il charge alors Danielle de mener la transaction pour acquérir la guitare tant convoitée, puisqu'elle connaît bien le Japon et pratique sa langue...
N'étant pas footeux pour deux sous bien qu'ayant été grisé par la liesse qui suivit cette formidable victoire des Bleus en 1998, mes craintes se sont vite dissipées. La dramaturgie de cette Coupe du Monde en toile de fond sert l'intrigue qui se noue dans ses retrouvailles de deux amis d'enfance, avec les joies, l'émotion des souvenirs qui refait surface, mais aussi une sorte d'amertume, des choses non dites qui semblent vouloir se dénouer, la douleur aussi, plus loin au fond du paysage. de l'amertume à la rancune, le chemin n'est jamais éloigné. La psychologie des personnages principaux est magnifiquement dépeinte dans un récit qui monte de plus en plus en intensité au fur et à mesure que le passé devient plus clair, que les zones d'ombre s'estompent. Ces personnages sont campés avec force, dans leurs confrontations avec les souvenirs du passé, la certitude, la force qu'ils affichent aux premières pages de ce récit laissent peu à peu la place aux doutes, aux aspérités qui me les ont rendus de plus en plus attachants.
C'est un récit qui ne manque pas de sel, mené dans un rythme fluide et soutenu jusqu'au dénouement final, un certain dimanche 12 juillet 1998...
J'ai aimé ce roman que je n'ai pas lâché depuis le début de ma lecture. Les chapitre se succèdent au rythme de neuf dates, celles des rencontres de cette fameuse équipe nationale qui allait progressivement s'envoler vers le titre mondial.
Mais Pièce unique n'est pas un livre sur la Coupe du Monde 1998, ni sur le destin fabuleux des Beatles. Ne serait-ce pas une histoire d'amour tout simplement ? Et quand je dis tout simplement, c'est avec un soupçon d'ironie bien sûr...
Alors, êtes-vous plutôt Rolling Stones ou plutôt Beatles ?
Je n'ai aucun doute s'agissant de l'auteur qui nous fait entrer aussi de manière fouillée dans les coulisses de l'histoire des quatre garçons dans le vent.
Pièce unique est le troisième roman de quelqu'un que beaucoup d'entre nous connaissent ici, Alain Schmoll, ami Babelio que je remercie pour m'avoir permis de découvrir ce roman séduisant et inattendu.
Love, love me do,
You know I love you,
I'll always bet rue,
So please, love me do-o
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Citations et extraits (13) Voir plus Ajouter une citation
Elle était petite, râblée, vive, rapide et elle zigzaguait entre les garçons sans perdre le contrôle du ballon, le menant jusqu’au but adverse en mystifiant ses opposants. Ce n’était pas pour autant une sainte-nitouche et gare à celui qui aurait voulu la bousculer ou lui faire un croc-en-jambe, elle anticipait les pièges et n’hésitait pas, en retour, à donner un coup de pied calculé pour faire mal. Quel jeune homme serait allé se plaindre de s’être fait brutaliser par une jeune fille au sourire désarmant, lui arrivant à l’épaule, et de surcroît, tête de classe ?
(page 137)
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Voilà maintenant plus de quinze jours que le Mondial est engagé. Je commence à prendre goût à ce festival dédié au football, à apprécier la solennité du cérémonial chaque fois répété en l’honneur des équipes nationales, à la vision panoramique des vingt-deux joueurs qui vont et viennent sur la pelouse. Leurs maillots colorés m’évoquent les uniformes des soldats de plomb que manipulait mon grand-père Marcel, quand il voulait me montrer les stratégies de notre glorieux ancêtre, le général d’empire Félicien Talmond. À ma curiosité pour les supporters, leurs tenues, leurs gadgets et leurs chants, s’est substituée une sympathie pour la sincérité de leurs joies, de leurs angoisses et de leurs déceptions.
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Ceux qui portent un maillot bleu, les plus nombreux, sont français, ils devisent tranquillement avec les adversaires du soir vêtus de leur curieux maillot à damier rouge et blanc. Tous souhaitent la victoire de leur équipe, il est probable que certains formulent même des vœux sacrificiels en leur for intérieur. Mais ce ne sont que des émotions positives. La bonne humeur et la convivialité sont de rigueur dans la foule qui se dirige vers le Stade.
(pages 185-186)
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Il est plus de vingt-deux heures, la soirée tire à sa fin. La nuit commence à s’imposer, des lumières tombent depuis l’auréole d’acier et de verre qui ceint le ciel presque noir, au-dessus de nos têtes. Elles illuminent le Stade, lui donnant l’aspect d’un vaisseau spatial féerique. Dans la loge, le personnel sert des cafés, des jus de fruits et des liqueurs. L’atmosphère est à la convivialité et à la décontraction, les invités se sont réunis en petits groupes et ils circulent pour se parler.
(page 21)
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C’est fini ! L’équipe de France est championne du monde. Le terrain est envahi par les proches du banc de touche français, les remplaçants, les entraîneurs, les soignants, et aussi les photographes, les journalistes. Tous les supporters crient leur joie, debout les bras en V, à commencer, dans la tribune d’honneur, par le Président de la République, Jacques Chirac, et le Premier ministre, Lionel Jospin, qui encadrent Michel Platini, l’ancienne vedette du football français.
(page 234)
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