Au début du siècle,
Kipling nous avait conté l'histoire de
L'homme qui voulut être roi, où l'on voit l'orgueil construire puis détruire un homme (dont le rôle fut ensuite magistralement interprété par Sean Connery).
L'Adieu au Roi se construit sur une base assez similaire : un déserteur, seul rescapé de son unité, trouve refuge en 1942
dans la jungle de Bornéo où il s'impose comme chef ("roi") de tribus primitives. Peu à peu, son orgueil confine à la folie, mais la guerre lui offre un rôle à la mesure de sa déraison.
Roman sur la destinée individuelle et la liberté,
L'adieu au roi est aussi un roman coup de poing sur les horreurs de la guerre, la manière dont celle-ci broie nos idéaux et réveille les monstres qui demeurent en l'homme. C'est aussi un hymne magnifique à la jungle, grouillante de vie, dans laquelle il est si difficile de vivre.
Je connaissais l'immense réalisateur Schoendorffer, je suis heureux d'avoir découvert qu'il était aussi un grand écrivain.