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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
J'ai un tel souvenir émerveillé de « En vieillissant les hommes pleurent » que je n'ai pu que trouver « Je vous écris dans le noir» un peu décevant.
Non pas pour le livre en lui-même, mais en comparaison du précédent.
Pourtant, j'ai fort apprécié cette réhabilitation de Pauline Debuisson.
Cet acharnement contre elle à la libération, puis à son procès, fait froid dans le dos.
Elle mérite vraiment que quelqu'un ait tenté de la comprendre.
Je regrette juste de ne pas avoir ressenti les émotions auxquelles je m'attendais en ouvrant en nouveau Jean-Luc Seigle. Je pense que si je l'avais lu en premier j'y aurais été bien plus sensible.
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Je vous écris dans le noir c'est un roman qui parle de Pauline Dubuisson qui a été condamnée pour meutre dans les années 50 , pour le meutre de son ex fiancé qui a rompu ses fiançailles quand il a appris le passé houleux de Pauline , celle - ci a été condamnée à une peine de prison à perpétuité,et ne fera que 6 ans en tout , elle sera libérée pour bonne conduite .
Ce livre est bien écrit mais moi je n'ai pas adhéré à la démarche de l'auteur , déjà je ne m'attendais pas du tout à ce genre de sujet par l'auteur du si émouvant ' En vieillissant les hommes pleurent ' .
Pauline Dubuisson je ne connaissais pas du tout son histoire , j'ai bien entendu beaucoup lu sur le net , découvert qu'un film sur son histoire tragique avait été joué par Brigitte Bardot .
Je n'ai donc rien à reprocher à ce libre pour la forme mais moi ça m'a dérangé que l'auteur la réhabilite , enfin pour être plus exacte ce qui m'a réellement dérangé c'est qu'il prenne parti .
Comment peut - on sortir un tel drame de son contexte , il a l'époque , les mentalités qui sont différentes , et puis tout de même il y a eu crime .
Je suis étonnée moi - même d'écrire ça , moi qui suis souvent considérée par mes proches comme l'avocat du diable , enfin voilà ce qui a gâché ma lecture , ce n'est que mon avis bien entendu .
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La vie de Pauline Dubuisson est faite de répétitions cruelles et dramatiques : condamnée à mort pour collaboration à la Libération dans un simulacre de procès populaire (et tondue, et violée), elle est condamnée à mort, par la justice cette fois, pour le meurtre de son ancien fiancé. Abandonnée, elle l'a été par ce même fiancé quand elle lui a avoué son sort à la Libération ; elle le sera à nouveau par l'homme avec qui elle voulait refaire sa vie, pour l'exacte même raison, l'aveu de son passé. En deuil, elle l'a été, de ses frères mort à la guerre, de son père suicidé après son arrestation. Suicidée, enfin, elle s'est vue ainsi sur grand écran dans la transposition de sa vie par Clouzot ; elle s'y est essayé plusieurs fois, et y cédera sous le poids de tant de malheur.
En lui donnant (prêtant) la parole, Jean-Luc Seigle veut faire oeuvre de réhabilitation. le récit est haletant, oppressant parfois (le récit des sévices subis par Pauline à la Libération est insoutenable), et servi par une écriture précise, fine, brillante.
Pourtant, je n'ai jamais tout à fait réussi à signer le pacte de lecture, comme si j'entendais toujours la voix de l'auteur derrière le personnage. Et du fait de cette superposition, et parce que j'avais le sentiment d'une indulgence qu'on me forçait à adopter, je suis demeurée toujours un peu à distance, en retrait. S'il est difficile de ne pas avoir d'empathie dans les chapitres consacrés à la libération, de la tonte au viol collectif, pour autant ce passé explique, mais n'excuse pas, et jamais je ne suis parvenue à entrer en empathie avec les outrances de l'héroïne (à commencer par l'assassinat de son ex fiancé), manquant au final la rencontre avec elle et ce livre.
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J'ai beaucoup aimé « En vieillissant les hommes pleurent » et j'étais ravie de découvrir ce nouveau roman de Seigle même si les biographies ne sont plus trop ma tasse de thé.
Je ne connaissais pas Pauline Dubuisson. Encore une vie de femme tragique, une femme belle, intelligente et indépendante. Sa vie est d'une telle horreur que je n'ai cessé de regarder sa photographie à la fin de ma lecture. J'aurais voulu passer ma main sur son visage pour l'aider un peu. Pauvre Pauline, pauvre Andrée…. J'ai ressenti beaucoup d'empathie pour l'histoire de cette personne mais au cours de ma lecture je n'ai pas réussi à m'émouvoir, je suis toujours restée à distance. Je ne sais pourquoi néanmoins je remercie l'auteur de m'avoir fait découvrir l'histoire de cette jeune femme.
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Flash-back sur Brigitte Bardot et La vérité de Clouzot. Qui est l'inspiratrice de ce film ? Pauline Dubuisson qui a tué son fiancé. le roman débute quand le film est sur les écrans et que la condamnée, sortie de prison, se voit obligée de partir vivre au Maroc et changer de nom. Après quelques temps, l'homme qu'elle aime la demande en mariage. Il lui faut se dévoiler et c'est par écrit qu'elle le fera. Elle insiste surtout sur la période où, à 17 ans, elle a été tondue pour cause de coucherie avec l'ennemi.
Mon avis est partagé. L'impression que l'auteur veut réhabiliter cette femme, lui donner des excuses, qu'elle a bien sûr. Parce que son histoire est surtout une histoire de famille où le père joue un grand rôle. J'ai eu du mal à adhérer à la personnalité de l'héroïne. Elle a deux ans d'avance dans sa scolarité et deviendra médecin. Pour le reste, elle semble écervelée (mais peut-être est-ce du au rôle de BB ?) Certaines scènes ont un côté voyeuriste.
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Privilège du romancier, faire et refaire les drames de l'histoire et leur offrir une nouvelle vie. Probablement aussi loin de la réalité que toutes les autres explications, ce livre restitue une âme et des sentiments à Pauline Dubuisson, elle que les journaux de l'époque appelaient l'orgueilleuse sanguinaire.

Peut-être une trahison bien intentionnée ? Mais merci pour elle.
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Avant de lire ce livre, je ne connaissais pas l'histoire de Pauline Dubuisson, condamnée à perpétuité en 1953 pour l'assassinat avec préméditation de son ancien-fiancé. Elle a alors vingt-quatre ans et était en étude de médecine.

Après neuf ans passé en prison, Pauline fut graciée. Elle s'installe alors avec sa mère et essaye de construire sa vie en recommençant ses études. Mais son affaire la poursuit, surtout quand Clouzot sort en 1962 un film sur son procès (film ou Brigitte Bardot joue son rôle). Elle décide alors de s'exiler au Maroc. Mais peut-on effacer tout un pan de sa vie en changeant de pays et de nom ?
Pauline Dubuisson a écrit des carnets qui ont disparu. Jean-Luc Seigne les imagines, les réécrits. On a l'impression d'entendre la voix de la jeune femme, ses questionnements, ses explications, ses doutes. Une sorte de confession qui permet de mieux la comprendre et de ne pas s'arrêter au geste car « L'histoire de Pauline, comme toutes les histoires, ne peut donc pas se raconter uniquement sur les faits, elle doit s'établir sur les silences de sa vie... ».
A travers ce récit à la première personne, l'auteur nous interroge sur le pardon, la justice ou la mort. Malgré tout je n'ai pas réussi à ressentir vraiment de l'empathie pour Pauline, je suis resté à distance, la trouvant finalement assez froide.
Lien : http://lesfanasdelivres.cana..
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Je ne connaissais pas l'histoire de Pauline Dubuisson dans le détail. L'auteur disant lui-même qu'il a imaginé ce qu'elle a pu écrire dans ses cahiers, ce roman est donc un mélange d'histoire vraie et de fiction.
Le roman se lit d'une traite et on ne peut rester indifférent au sort de cette femme. Une femme éternellement en quête d'amour paternel et toujours déçue, utilisée par ce père, tondue et violée à la libération. On ne peut que compatir. C'est un fait qu'elle n'a pas eu l'intention de tuer son amant, qu'elle l'a fait dans un moment de folie et elle a payé pour son crime. Mais ce qui m'a gênée, c'est que l'auteur le minimise complètement, le qualifiant dans son avant-propos de parenthèse minuscule, d'accroc : « le temps du crime de Pauline est une parenthèse minuscule dans sa vie, le temps de tirer trois balles de revolver l'une après l'autre, une minute à peine que l'on peut comparer au phénomène mystérieux de la création et du surgissement dans la création, le même étourdissement, la même fulgurance, le même dépassement de soi si l'on croit Stefan Zweig. Mais le crime n'appartient pas non plus au miracle de la création, c'est une trouée dans la vie de Pauline, un accroc fait dans ses jours et dans un temps infiniment court et contracté. ». Evidemment, un crime ne dure qu'un court instant comparé à l'échelle d'une vie, mais un simple accroc ? Ça me questionne.
J'ai quand même ressenti de l'empathie pour cette femme malgré son acte. Mais j'ai été moins touchée par ce roman que par En vieillissant les hommes pleurent, qui a été un énorme coup de coeur.
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Le roman d'une femme qui a eu une vie particulièrement difficile, pendant la seconde guerre mondiale et au sortir.

Il y a des stigmates dont on arrive pas à se débarrasser ; que la société ne pardonne pas. Ce roman est pénible à lire par moments, tant par le fond que par la forme (principalement à la première personne). Il a su me mettre mal à l'aise, donc me toucher.
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Le livre est bien écrit et bien construit et l'auteur a réalisé un magnifique travail de reconstruction et d'imagination pour combler avec adresse les vides de ce parcours sidérant et hors du commun. Malgré tout, je n'ai pas réussi à éprouver de l'empathie pour Pauline Dubuisson et je suis restée un peu "en dehors"...
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