Ce livre me laisse une impression mitigée. J'ai aimé apprendre plus de choses sur Kafka, j'avais lu La métamorphose et le procès mais sans connaître grand-chose de lui si ce n'est qu'il était de Prague et juif. Dans ce roman, il est mis par un piédestal par les trois personnages qui l'ont énormément aimé: Dora, sa compagne, le docteur Robert Klopstock -rencontré en 1921 dans un sanatorium où ils étaient tous deux patients- et sa plus jeune soeur Ottla. La description de son décès est émouvante et éprouvante - j'en ai appris plus sur la tuberculose que je ne le souhaitais - puis l'auteur s'attache à nous décrire le devenir de ces trois personnes, jusqu'en 1972: devenir qui s'inscrit dans l'oeuvre de Franz - l'annihilation insensée des juifs (Ottla), les procès de Moscou (Dora), la fuite et le renoncement de soi, de son identité (Robert). Kafka n'est donc pas le véritable sujet du livre mais bien la vision qu'il avait du monde. Pour cela, j'aurais préféré en fin de compte relire et lire ses oeuvres.
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