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Citations sur Le Démon (51)

De nouveau, il se retrouvait au fond de l'abîme qui, cette fois-ci, était puant et dégueulasse. Il s'était rendu dans la Huitième Avenue, au sud de times Square, et avait fait la tournée de plusieurs bistrots jusqu'au moment où il avait levé une pocharde en chaleur ; il avait acheté une bouteille, et ils étaient allés dans sa chambre qui sentait l'aigre et était infestée de cafards. Il sentait l'atmosphère fuligineuse de la piaule s'infiltrer sous sa peau tandis qu'il parcourait des yeux les murs et le sol couverts de crasse et sentait sur son corps le contact rugueux des draps dont la puanteur emplissait les narines.
Et il baisait l'épave humaine imbibée d'alcool qui gisait sur le lit, dégageant une forte odeur de sueur et de pisse, et il la baisa encore une fois avant qu'elle ne s'endorme, ivre morte. Il aurait pu partir, aller dormir ailleurs, n'importe où - il aurait même pu attraper le dernier train pour Westchester -, mais il resta. Dans la faible lueur qui parvenait à s'introduire à travers l'épaisse couche de suie recouvrant la fenêtre qui donnait sur le puits d'aération, il regarda la loque informe, être ou chose, allongée à ses côtés (plage de sable blond, ciel bleu), songeant à la jeter hors du lit comme on jette une vieille saloperie. Bon Dieu, vise-moi ce tas pathétique de chair désespérément, irrémédiablement bouffie !
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… il avait l'impression d'être dans la peau d'un spectateur qui, de la touche, voit la partie prendre des allures de catastrophe. Il avait presque envie de se lever pour hurler : Hé, ça ne va pas ! Vous vous y prenez mal, mais il restait assis et continuait à parler, et à plaisanter, et à rire, et à s'amuser comme jamais auparavant, tout en luttant contre le démon qui prenait possession de lui, grandissait et grondait, au point de faire frémir sa conscience de confusion et d'épouvante.
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… puis il marcha jusqu'à Bryant Park et s'assit sur un banc, évitant de croiser le regard des passants, et même celui des pigeons.
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Il avait envie de cogner sur quelque chose… de mettre sa tête dans ses bras et hurler… d'arracher la porte de ses gonds pour la réduire en miettes… de pleurer…
de faire n'importe quoi…
quelque chose...
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Lorsque Walt lui demandait comment ça allait, il considérait la question comme une simple figure de rhétorique et y répondait par un "ça va" accompagné d'un hochement de tête, redoutant, s'il commençait à parler, si peu que ce fût, de ne plus pouvoir s'arrêter et d'étaler au grand jour la pourriture qui infestait les profondeurs ténébreuses de son esprit. Alors il se taisait, et son angoisse augmentait, augmentait, augmentait...
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Tous ces putains d'animaux qui s'entassent dans cette rame comme dans l'arche de Noé...
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Il resta dans l'étuve pendant des heures, regardant le poison suinter par tous les pores de sa peau, n'arrêtant pas de déglutir, pas tant en raison de la bile amère qui emplissait sa bouche que pour repousser ce quelque chose qui, du tréfonds de lui-même, essayait de remonter au grand jour. Et il continua à ravaler et à refouler ce démon sans jamais reconnaître son existence.
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Vous avez un bel avenir dans cette maison; vous avez tout ce qu'il faut pour arriver en haut de l'échelle... tout en haut. MAIS - et c'est la chose la plus importante dans la vie - il faut que vous le vouliez vraiment. Que vous le vouliez plus que tout au monde. C'est la clé du succès. Rien n'est hors de votre portée, mais rien n'est donné. Nous vous offrons la possibilité de réussir, mais c'est tout.
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Le vide contemplant le vide. L'abîme contemplant l'abîme. La conclusion contemplant les prémisses. (p329)
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Il resta dans l'étuve pendant des heures, regardant le poison suinter par tous les pores de sa peau, n'arrêtant pas de déglutir, pas tant en raison de la bile amère qui emplissait sa bouche que pour repousser ce quelque chose qui, du tréfonds de lui-même, essayait de remonter au grand jour. Et il continua à ravaler et à refouler ce démon sans jamais reconnaître son existence.. (p238)
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