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Citations sur Si je dois te trahir (66)

Ils vivaient dans le noir. N’étaient plus que des ombres. Les mains profondément enfoncées dans les poches, pour cacher leurs poings serrés sur leurs doigts gelés. Ils évitaient de croiser les yeux des autres. En regardant la peur en face, ils auraient risqué de s’y trouver prisonniers. Et pourtant, des yeux invisibles étaient toujours rivés sur eux. Même dans l’obscurité la plus totale. On les observait. Constamment.
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En Roumanie, le communisme ne s’est pas achevé avec la mort de Ceauşescu. Après l’exécution, un groupe de « post-communistes » a remplacé les dirigeants précédents, et pendant des années, une partie du système préexistant a continué à fonctionner tel quel. La légitimité de la révolution a même été remise en cause. Cette période noire n’a donc pas connu de fin nette et satisfaisante. La situation est restée confuse ; des questions sont demeurées sans réponses – et certaines le sont encore. C’est ce que j’ai essayé de faire comprendre dans l’épilogue. Je sais que, pour le lecteur, les problèmes non résolus sont frustrants ; imaginez alors ce que ça peut être pour ceux qui ont vécu pour de vrai ce genre de situation. Contrairement aux autres pays qui ont rapidement ouvert les dossiers de leur police secrète, afin que les citoyens puissent les consulter et comme forme d’expiation, les archives de la Securitate sont demeurées inaccessibles pendant plus de quinze ans. On pense que, pendant cette période, de nombreux documents ont été modifiés ou détruits. La lustration historique – c’est ainsi que l’on nomme le processus de clarification et de sélection des responsables – n’est pas encore achevée en Roumanie. Pour compliquer davantage les choses, les citoyens qui se débattaient avec les conséquences de la révolution ont, en outre, injustement hérité des responsabilités pour les dysfonctionnements provoqués par les dirigeants communistes. Au début des années quatre-vingt-dix, des reportages terribles sur les orphelinats et la misère ambiante ont donné une image parcellaire du pays et de l’époque. Cependant, sans le contexte de la tyrannie de la fertilité voulue par Ceauşescu et la bataille toujours en cours contre la corruption, le monde ne pouvait pas connaître l’histoire dans son intégralité.

(pp. 358-359)
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Beaucoup d’étrangers supposaient que le roumain était une langue slave, à cause de notre proximité géographique avec des pays slaves. Mais le roumain était une langue dérivée du latin, au même titre que le français ou l’italien.
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Vivre à Bucarest revenait à vivre dans une photo en noir et blanc.
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"Volontariat obligatoire" Un oxymore. Cet comme ça que ça s'appelait. Comment du volontariat pourait il être obligatoire ?
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Se moquer du régime pouvait vous conduire droit au quartier général de la Securitate. Néanmoins, les gens continuaient à plaisanter. Dans un pays où la liberté d'expression n'existait pas, chaque blague faisait l'effet d'une petite révolte.
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Comme elle avait cinq enfants, la mère de Luca avait reçu "la médaille de la maternité". Cependant, cinq ne suffisait pas : Ceausescu désirait que les femmes aient dix enfants.
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Radio Free Europe/ Radio Liberty et Voice of America mériteraient un roman à elles seules, et j’espère l’écrire un jour. Dans les pays où la liberté de la presse n’existe pas ou est restreinte par le gouvernement, Radio Free Europe/ Radio Liberty diffuse des informations non censurées, des discussions, des débats. Emil Hurezeanu, journaliste et écrivain, a travaillé dans la branche roumaine de Radio Free Europe à Munich de 1983 à 1994. Au moment où j’écrivais ce roman, il était ambassadeur de Roumanie en Allemagne, et malgré son emploi du temps surchargé, il a pris le temps de me rencontrer et a répondu en détail à ma longue liste de questions.
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Irina Margareta Nistor est traductrice et critique de films. C’est aussi une icône qui représente la voix de la liberté. Durant la période communiste, Irina a secrètement doublé plus de trois mille films venus de l’Ouest. À travers ces films, Irina a fait entrer le monde extérieur en Roumanie et a répandu le concept de démocratie chez les citoyens roumains. Elle a répondu à mes nombreuses questions et m’a donné les informations nécessaires pour l’utilisation des vidéos dans ce roman.
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La culpabilité marche a quatre pattes. Elle rampe, elle vous enveloppe, elle s’agrippe à vous. Elle appuie ses pouces sur votre gorge. Et puis elle attend.
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