Antigua, vita mia

C'est le troisième roman de cet écrivain d'origine chilienne, très connue en langue espagnole.
Marcela Serrano sait écrire sur le monde féminin avec deux pôles dans sa littérature : 1) une vraie réflexion sur la condition de la femme et sur la défense de cette condition, nous donnant un portrait assez intime sur leurs craintes, leurs espoirs, leurs hésitations, leurs déceptions, leurs échecs, mais aussi sur leurs amours et leurs réussites. Et 2) elle fait ressortir la solitude de la gent féminine puisqu'elle va approfondir un terrain métaphysique avec ses personnages féminins découpés au scalpel.
Ce livre magnifique a été porté sur grand écran en 2001 par l'argentin Hector Olivera, mais c'est une adaptation libre du roman.
Quelle est l'histoire ? C'est la très forte amitié entre deux femmes, deux amies d'enfance assez différentes mais que la vie n'a pas séparé : Josefa Ferrer et Violeta Dasinski; toutes les deux vivent un remariage. Josefa s'est remariée avec un avocat de renom et Violeta avec un écrivain. Elles ne sont pas vraiment heureuses en ménage. Violeta est battue par son mari quand il est en mal d'inspiration...
A l'occasion d'un accident grave, Violeta doit fuir le Chili après un procès rondement mené par le mari de Josefa. Elle se refugie à Antigua, au Guatemala où sa mère Cayetana est enterrée. Sa mère qui l'avait abandonnée pour rejoindre son amant guatémaltèque et la guerrilla...
Tous les thèmes chers à Serrano sont dans ce roman : des histoires féminines itératives qui touchent plusieurs générations.
Un très bon roman.
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