Ingres et Delacroix : Dessins et aquarelles - L'exposition du Palais des Beaux-Arts de Bruxelles en 1986 présentait les oeuvres dites mineures de ces deux grands peintres français du XIXème siècle.
Loin des tableaux célèbres de ces deux artistes, qui peuvent être admirés au Louvre notamment, l'exposition mettait l'accent sur les dessins préparatoires, qui montre bien la manière de travailler de chaque artiste : d'un côté la précision du trait d'Ingres et, de l'autre, l'idée de mouvement chez Delacroix.
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C'est bien dans la même lumière apollinienne de la beauté idéale que se place l'admirateur de Raphaël, Ingres, avec ses formes sculpturales et précises, immobiles, sereines, le moindre détail bien tracé. Jean-Dominique Ingres avait le culte de la beauté. Lorsque Liszt raconte dans sa correspondance ses promenades romaines avec le peintre, leurs conversations et leurs rencontres musicales à la Villa Médicis, Ingres au violon, lui au piano, le musicien s'enthousaisme : "Il s'empare du beau partout où il le rencontre !". La beauté selon Ingres est la beauté idéale, ennoblie encore par la cuation de précédents illustres, de l'Antiquité ou de la Renaissance, suivant les archétypes qu'ils avaient si admirablement posés.
...avec Delacroix, c'est, à l'inverse, le movement et les tumultes de la vie, et de la mort, qui font irruption, avec leurs oves et leurs diagonales, leurs gouffres d'ombre.
Dans l'art tout est mensonge (Delacroix)