AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,17

sur 527 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Ce que j'ai ressenti: « Nous sommes lé zétoiles de la Constellation. »

« -Moi, en attendant d'être mort, j'espère qu'on sera vivants. »

Il est temps de rallumer les zétoiles et d'aller en direction de Sirius avec l'adorable Kid et sa grande soeur Avril. En plus Kid, lé un garçon trop attendrissant, hyper sensible, et surtout un des derniers enfants à naître sur Terre. Alors le suivre, c'est suivre encore un peu d'innocence dans un monde en déclin. En effet, un terrible virus inexpliqué a tué la vie autant que l'espoir. Plus rien ne pousse, plus rien ne naît, plus rien de bon n'arrive. Reste le chaos. Alors mû par un courage et une étincelle de volonté, ses deux enfants traqués entame un long chemin vers ce qui leur parait, comme un eldorado possible, aller au devant de leurs souvenirs dans une quête d'illusion utopique, que la Montagne sera leur nouveau foyer…Mais le monde se meurt, les étoiles tombent du ciel, et l'humanité semble être pris dans une tourmente de folie….

« Kid alors compris que la beauté ne pouvait se départir de la liberté. Ce que l'on possède finit par perdre tout éclat. Comme si la liberté était l'essence même de la beauté. »

Avec une plume magnifique, Stéphane Servant nous conte un monde post-apocalyptique effrayant et désenchanté, mais dans la douceur et la naïveté de ses deux enfants, ce livre Jeunesse devient une étoile resplendissante, aussi brillante que son nom l'indique: Sirius. C'est un road-trip d'une beauté ravageuse, un livre qui sensibilise sur l'environnement, et une formidable histoire de fratrie. Il est dans ce livre des instants de poésie pure et une connexion avec la Nature qui redonne un souffle de vie dans ce panorama où règne le désespoir et la violence. Cette lecture, elle m'a bouleversée parce qu'il y a cet espoir candide mélangé à un désespoir infini, et cette histoire va longtemps résonner en moi…

"A quoi pourrait bien ressembler le monde si le ciel se vidait de ses étoiles? A quoi pourrait bien ressembler la vie si plus jamais on ne pouvait faire un voeu?"

Cet auteur sublime l'anticipation de son récit avec l'idée d'un lien plus « instinctif » avec la Nature mais, aussi dans son antagonisme avec la « communication » entre les espèces vivantes. J'ai trouvé cela magnifique, d'autant plus que ces pages bien « spéciales » sont d'une beauté lyrique lumineuse et viennent enrichir le compte à rebours des chapitres allant decrescendo vers une fin où, l'avenir est incertain…Il y a une certaine bienveillance dans ces pages, sans doute, parce qu'il est classé en Jeunesse, mais cette étiquette ne doit pas en refréner certains, parce que ce livre offre de puissantes émotions et réflexions sur nos comportements irréfléchis envers notre chère planète, mais je dirai aussi que l'auteur possède un oeil plutôt avisé sur les relations humaines. En abordant des thèmes forts comme le fanatisme et la folie du désespoir, l'altruisme et la transmission du savoir, Stéphane Servant montre les deux facettes de l'espèce humaine et finalement, le monde qu'il réinvente dans Sirius, est un idéal intéressant à atteindre…

« Depuis que la vie s'était tue, le monde n'était que silence. »

En bref, c'était une très belle lecture! Si jamais, vous voyiez une étoile turquoise briller sur les étals, n'oubliez de la prendre entre vos mains, il se pourrait que vous alliez bientôt faire partie de la Constellation…Sirius a éclairé mon p'tit monde, et y laissera une traînée scintillante dans mon coeur de lectrice…



Ma note Plaisir de Lecture 9/10
Lien : https://fairystelphique.word..
Commenter  J’apprécie          473
Quelle écriture !
On a ici un roman pour adolescents, à la base, mais ce n'est pas une raison pour que les adultes passent à côté !
Sirius est un récit post-apocalyptique, avec beaucoup de poésie, d'onirisme, d'émotions. Avril et Kid, Sirius, Esope et le Conteur, Darius et les Etoiles Noires, madame Mô... C'est tout un monde que nous crée Stéphane Servant, avec brio, comme toujours, mais plus accessible. La poésie de la langue, la beauté de l'animalité, la perversion des hommes, les dérives de la modernité, la nécessité du retour à la nature, le questionnement autour de la culture...
C'est beau, c'est intelligent, c'est prenant, c'est addictif, c'est pertinent, c'est émouvant, c'est juste. Je dois préciser que j'ai adoré ou pas ?
Commenter  J’apprécie          280
WHAOU!
Voilà le premier mot qui me vient à l'esprit quand je repense à Sirius !
Il m'a été recommandé de nombreuse fois par la même personne donc je me suis dis il doit pas être mal.
C'est vrai que j'ai été surprise car je m'attendais pas à ça.
C'était beau extrêmement beau ! C'est la première fois que cela m'arrive de trouver un livre beau.
Au début du roman Kid m'agassait beaucoup avec sa façon de parler mais aussi surtout il était hyper têtu ! GRRRR....
Mais après ( vers la 2nde moitié ) je me suis vraiment attachée à lui et je l'ai trouvé même mignon alors comme quoi tout peut arriver !
Moi qui adore les romans post apocalyptiques j'ai trouvé cette histoire trop belle pour le contexte. Mais c'est un point positif car cela montre la naïveté des enfants.
J'ai adoré le côté un peu fantastique avec les animaux.
Et enfin, l'écriture est très belle on se plonge très très facilement dans la lecture.

Je recommande vraiment ce livre même à ceux qui n'aiment pas le genre post apocalypse.
Alors foncez le lire !
Commenter  J’apprécie          250
Avril vit depuis quelque temps dans un arbre avec Kid un jeune garçon afin de tenter d'échapper à la violence de cette Terre dévastée par les hommes.

Mais le danger, incarné par les dangereuses étoiles noires, se rapproche et ils sont contraints de fuir leur havre de paix.

Lancés sur les routes, leur chemin va croiser celle d'un étrange petit cochon que Kid va appeler Sirius. C'est le nom du chien qui est censé, d'après les affirmations d'Avril, marquer la fin de l'exil. Dès lors c'est le départ vers la montagne qui symbolise tous les espoirs...

Un roman épique qui n'est pas sans faire penser aux épreuves que traversent Homère et ses compagnons pour rentrer chez eux. C'est aussi un panorama de ce que l'homme a de meilleur et de pire en lui avec au coeur du livre la question du pardon.

La présence très forte des animaux nous montre, si c'était nécessaire, qu'ils sont indispensables et qu'il faut les considérer comme nos frères.

Les aventures se succèdent pour nos deux compagnons qui semblent aller de Charybde en Scylla. Heureusement, des parenthèses d'humanité sont offertes au lecteur, qui doit lui aussi espérer et tenter de suivre les étoiles, afin de peut-être en devenir une aussi à la fin du livre.

Un roman fort et beau à partager !
Lien : http://www.nouveautes-jeunes..
Commenter  J’apprécie          160
Sirius est un roman post-apocalyptique, évoquant le portrait d'un monde où tout a été ravagé, par la folie des hommes. Un monde dans lequel Avril et Kid doivent survivre...

Cet ouvrage est tout à fait saisissant ; Stéphane Servant réalise ici un coup de force bien rare : il parvient à mêler la poésie profonde des êtres, de la nature, de la vie, à l'aventure et aux mystères d'une intrigue bien ficelée.
La forme des chapitres est singulière, puisqu'ils sont installés comme un compte à rebours, dont tout le sens apparaît à la fin de l'ouvrage.
Les portraits des personnages sont bien brassés, et chacun apporte une touche particulière à l'histoire.
Les rapports entre les hommes et les animaux sont ici traités sans jugement, sans parti pris ; mais également bien d'autres messages.
Les critiques étant élogieuses envers ce livre et reflétant mon ressenti, je ne m'attarderai sur ce roman somme toute assez particulier ; j'ajoute simplement que si vous croisez la route de Sirius, n'hésitez pas : emmenez-le avec vous, et il vous transportera dans un superbe univers...
Commenter  J’apprécie          130
J'aime ma médiathèque. Déjà parce que son existence me permet de me goinfrer de lectures avec un budget plus que limité. Ensuite parce que les bibliothécaires de ma ville signalent leurs favoris avec un coeur sur la tranche. de quoi me permettre de dénicher de bonnes surprises… ou pas.

À la première « époque » de ce lieu, j'avais une prédilection pour les romans jeunesse puis je me suis lassée. le dernier roman du genre que j'ai lu et chroniqué, c'est Brune qui m'avait grandement déçue. Voilà pourquoi, sans ma médiathèque, je n'aurais sans doute jamais ouvert Sirius, son résumé me rappelant un peu trop le bouquin cité plus haut...

Un monde post-apocalyptique, encore… Une héroïne qui protège un enfant, encore… Je me suis dit : bon, je l'ai emprunté pour trois semaines, je peux toujours tenter le coup.

J'ai tenté et j'ai adoré.

Puis je me suis demandé comment j'étais passée à côté de Stéphane Servant. Carrément. Envers qui je suis reconnaissante ami-lecteur, vraiment reconnaissante… Laisse-moi t'expliquer pourquoi.

Comme tout le monde, j'ai parfois des périodes difficiles. Des mois où je deviens une équilibriste, concentrée à tout moment sur mes pieds. Un faux pas et il me semble alors que je sombrerais. Dans ces moments là, la lecture devient compliquée. Oui, cette passion si importante devient laborieuse et je n'ai plus goût à l'aventure livresque. Au mieux, je me plonge dans quelques livres doudou et je m'aventure de nouveau dans les couloirs de Poudlard ou je fais un bout de chemin avec la famille Bridgerton. Bref, je me contente de relire. Quand je vais un peu mieux, je reste tout de même frileuse et me plonger dans un univers inconnu me demande beaucoup d'énergie. le plus souvent, il me faut plusieurs tentatives avant de retrouver mon plaisir. Sauf là. Grâce à Sirius.

Je crois que c'était le meilleur moment pour rencontrer Avril et Kid, les personnages du roman. Certains ont reproché au second, le petit garçon, son côté agaçant. Qu'il ne soit pas sage, qu'il soit inconscient, qu'il soit turbulent. Bref, qu'il soit un enfant. C'est pourtant ce que j'ai préféré dans le roman de monsieur Servant. Ses personnages ne sont pas parfaits. Avril ment, Avril cache son passé, Avril porte le poids d'une énorme culpabilité. de plus Sirius est un mélange étonnant : fable écologique, conte merveilleux, road-trip post-apocalyptique… Je me suis laissée emporter par l'univers du roman, sans vraiment réfléchir, sans vraiment me poser de question.

Certes, l'ouvrage de Stéphane Servant ne révolutionne pas la littérature pour adolescent – à partir de 15 ans selon moi- mais qu'importe : il sait raconter les histoires. On pourrait trouver cela un peu naïf, ce monde où la puissance de la Nature est la seul force encore raisonnable, mais tant pis. Ce qui compte dans Sirius, ce qui touche, c'est la peinture de l'humanité. La tentation de la folie religieuse face à l'ignorance et à la mort, la violence, la beauté aussi, nichée même sous les cendres...

La morale un brin simpliste ne m'a pas gênée parce que la plume de Stéphane Servant est assez tendre et incisive pour ne pas tomber dans la bêtise. Tous ceux que croisent Avril et Kid ont une histoire qui nous interpelle et en demi-teinte. Pas un seul des personnages de Servant est lisse. La présence de telles aspérités au sein d'une fable écologique permet de maintenir l'équilibre.

Bref Sirius est un coup de coeur qui m'a redonné l'envie de m'aventurer de nouveau, de ne pas me reposer sur les univers que je connais déjà. Une lecture qui me montre, encore une fois, que la littérature est précieuse.
Lien : http://altervorace.canalblog..
Commenter  J’apprécie          120
Sirius, c'est d'abord une couverture magnétique : deux frêles silhouettes sillonnant un paysage à la fois polaire, lunaire et apocalyptique, baigné dans une étrange lumière radioactive. le tableau est toutefois surplombé par un ciel étoilé aussi rassurant que familier, dans lequel les amateurs d'astronomie reconnaîtront la constellation du grand chien, dont l'étoile la plus brillante n'est autre qu'Alpha Canis Majoris – également appelée Sirius… Comment ne pas être intrigué par ce décor désertique ? Se trouve-t-il sur notre planète Terre ? Pourquoi le monde semble-t-il si désolé et stérile ? Où le chemin parcouru par les deux marcheurs peut-t-il donc les mener ?

Sirius, c'est le cheminement d'Avril et de Kid, chassés de leur refuge par un passé qui ne cesse de les rattraper, dans une atmosphère de fin du monde. Sirius, c'est une rencontre extraordinaire qui préfigure d'autres rencontres, toutes plus inattendues les unes que les autres. À travers les yeux d'Avril et de Kid, on découvre un monde ravagé par l'égoïsme, le productivisme, le racisme, les guerres et les fanatismes religieux. La belle écriture brute de Stéphane Servant nous montre, ou plutôt nous fait ressentir, au plus profond de nous-mêmes, vers quel monde nous précipite la fuite en avant actuelle.

Mais son tour de force est d'y parvenir en ne cessant jamais de communiquer un puissant message d'espoir. Parce que nous découvrons l'étendue du désastre à travers le regard naïf et confiant de Kid. Parce qu'il faut probablement prendre conscience de l'horreur dans laquelle les dérives humaines pourraient nous précipiter pour réaliser le caractère précieux et éphémère de ce que nous avons. Parce que la sauvagerie et l'aliénation des humains survivants sont à la mesure de la sagesse et de l'humanité magnifiques des jeunes héros du roman. Parce que quoiqu'il arrive, les étoiles offrent un repère immuable et réconfortant. Parce que le compte à rebours des chapitres qui s'égrène – 69, 68, 67… - n'est peut-être pas inéluctable.

J'ai été sincèrement époustouflée par l'écriture lumineuse de Stéphane Servant, la densité de ce roman et sa forte charge symbolique et émotionnelle !

Ma seule réserve concerne le langage de Kid qui s'exprime de plus en plus mal au fil du roman. Ces défauts d'expression pèsent sur les dialogues – c'est d'ailleurs peut-être la seule chose qui fait que l'on voit passer les presque 500 pages du livre. Pour être tout à fait honnête, je dois reconnaître que mon fils cadet, à qui j'ai lu ce roman, s'est souvent amusé du parler de Kid qui a permis de détendre une atmosphère parfois glaçante. Mon fils a appréhendé cette histoire avec le regard et l'horizon d'un garçon un peu jeune par rapport au public visé. Sans le heurter, ce roman très riche l'a beaucoup interpellé et a nourri des conversations passionnantes au fil de la lecture : sur l'histoire de la planète, les réfugiés, les liens entre humains et animaux... Et l'intrigue s'est révélée addictive, pour lui comme pour moi qui ai eu droit à de grandes séances de lamentation à l'heure d'interrompre la lecture pour aller au lit et qui ai dû prendre sur moi pour ne pas poursuivre ! Difficile de ne pas être captivés par le road-trip haletant des protagonistes, mais aussi par leur histoire qui se dévoile progressivement…

Et pourtant, mon aîné s'est très vite détourné de cette lecture. Était-ce la concurrence de sa saga du moment qu'il a décidément bien du mal à abandonner pour se joindre à nous pour la lecture du soir ? Les multiples flash-backs, descriptions, parenthèses oniriques et longs dialogues qui freinent le récit d'action ? Ou peut-être un trop-plein d'émotions face à ce roman bouleversant ?

Sirius ne nous a donc pas mis tous d'accord. Mais il s'agit sans aucun doute d'un roman puissant, singulier et marquant, dont il n'est pas facile de se défaire…
Lien : https://wp.me/p9lfMs-a5
Commenter  J’apprécie          110
Une histoire geniallisime ! Un monde post-apocalyptique palpitant qui met en scène la face noir de notre monde et le problème d'inégalité et de racisme. Les étoiles noires sont un exemple types de caractère de personnes qui veulent révolutionné le monde actuelle en s'y prenant d'une façon brutal et radical. Avril et Kid sont deux enfants passionnants et très attachants ! Je le conseille vivement à tous, quelques soit votre tranche d'âge.
Commenter  J’apprécie          90
Cher Sirius,

Depuis l'instant où j'ai entendu parler de toi, je n'ai eu qu'une seule envie : te rencontrer. Dans mon coeur de lectrice passionnée, tu représentais la promesse inespérée d'une intense retrouvaille avec la plume de ton auteur. Ton grand frère, La langue des bêtes, avait su conquérir mon coeur, et depuis que la dernière de ses pages se fut définitivement tournée, le monde me semblait bien vide : où allais-je retrouver cette sauvage poésie, cette intense féérie, cette singularité qui m'avait tellement chamboulée ? J'ai lu de nombreux livres, depuis, ai eu de nombreux coups de coeur, aussi, mais tout au fond de moi, je t'attendais sans le savoir. Et à l'instant même où je t'ai sorti de la boite aux lettres, à la seconde même où mes yeux se sont posés sur ta si jolie couverture, j'ai su que tu allais répondre à toutes mes attentes inconscientes. Tu ne m'as pas déçue, Sirius, bien au contraire, tu m'as enchantée.

Au fil de tes pages, j'ai rencontré Avril et Kid, une grande fille et un petit garçon, deux êtres perdus au milieu d'un monde ravagé, deux étoiles isolées qui s'ignorent encore. Avril et Kid, une grande soeur et son petit frère, deux couleurs de peau différentes, deux coeurs qui s'aiment plus que tout. Avril et Kid, deux âmes perchées sur un arbre immense, un arbre ami, un arbre abri, attendant depuis cinq ans Sirius qui les conduira à la Montagne. Mais Avril et Kid vont devoir fuir, s'enfuir, quitter ce refuge, partir sur les routes, poursuivis pas les Etoiles Noires, qui surgissent du passé d'Avril pour bouleverser leur présent … et leur avenir, aussi, peut-être, si ce mot signifie encore quelque chose sur cette Terre dévastée. Et alors, Sirius vint à leur rencontre, bien différent que celui qu'ils s'attendaient à voir … Saura-t-il les conduire jusqu'à la Montagne ?

Sirius, tu nous présentes la fin du monde, la fin d'un monde. du moins, c'est ce que l'on pense, au début : Comment le monde pourrait-il survivre si ni les plantes, ni les animaux, ni les humains, ne sont plus capables de se reproduire ? Comment la vie pourrait-elle subsister si mêmes les étoiles ne sont plus capables de rester accrochée dans le ciel ? Tu nous obliges à regarder en face ce monde ravagé, dévasté, cette Terre qui pourrait être la nôtre demain, peut-être. Mais surtout, tu nous forces à dévisager la vérité en face : lorsque tout s'effondre, lorsque les ressources s'épuisent, lorsque survivre devient un combat quotidien, alors toute trace d'humanité s'efface définitivement du coeur des hommes. Redevenus bêtes, cruels et assoiffés de sang, ils ne pensent qu'à leur propre survie sans plus jamais tendre une main charitable à plus petit que soi. Tu nous poses cette terrible question, tu ouvres cette affreuse interrogation : ne serions-nous pas, finalement, pires encore que les Zanimos que nous considérons comme inférieurs à nous ?

Sirius, avec une telle thématique - la fin du monde -, tu aurais pu être semblables aux autres romans post-apocalyptiques : un récit dramatique, qui fait peur, un récit tragique, qui accable. Mais tu n'es rien de tout cela. Tu ouvres les yeux de tes lecteurs sans pour autant les déprimer, tu les invites non pas à broyer du noir mais à chercher la lumière dans toute chose. Tu les pousses à changer de regard sur le monde qui les entoure, tu les exhortes à découvrir la Vérité qui se cache un peu partout autour de nous et en nous : nous sommes tous des Zétoiles, et nous faisons tous parti de la même Constellation. Et quand je dis « tous », je ne parle pas uniquement de nous, frères et soeurs humains en dépit de nos différences - bien que si tout le monde reconnaissait déjà cela, nous aurions fait un grand pas en avant - mais bel et bien de nous, êtres vivants, humains comme animaux, animaux comme plantes, plantes comme humains. Nous appartenons tous à la grande Constellation de la Vie, et c'est ensemble que nous pouvons faire de cette Terre un monde d'harmonie, de paix, d'amour et d'espoir.

Sirius, tu n'imagines même pas à quel point j'ai aimé te lire. Tu as fait surgir en moi des cascades d'émotions, tu m'as fait sourire, tu m'as fait pleurer, tu m'as fait trembler, tu m'as fait vibrer. Tu es tellement bien écrit, c'est dingue, c'est comme si les mots prenaient vie pour m'emmener dans un voyage, ou dans un rêve, je ne sais pas très bien. Comme si les mots n'étaient plus de simples mots, mais des étoiles, eux aussi, et que la Constellation harmonieuse et magnifique qu'ils formaient, c'était toi, ce livre que j'ai pris tant de plaisir à découvrir, à savourer. Ce livre que je relirais sûrement très régulièrement, juste pour voyager dans le monde des rêves à nouveau, juste pour retrouver Avril, Kid et ses Zanimos. Ce livre que je conseille à quiconque voudra bien m'écouter, suivre mes conseils, suivre mes pas.

Sirius, tu as été une de mes plus belles lectures de l'année. Alors je tenais à te remercier pour cela. Et à travers toi, je veux remercier ton auteur, ce Conteur qui t'a donné vie. Merci Stéphane Servant, merci infiniment pour vos livres qui, à chaque fois, font descendre toutes les Zétoiles du ciel dans mes yeux ébahis.

Merci.
Lien : http://lesmotsetaientlivres...
Commenter  J’apprécie          91
Après des guerres et des épidémies qui ont tout ravagé, Avril et Kid survivent tant bien que mal dans la forêt. Malheureusement pour eux, le passé d'Avril va les rattraper.

Avec ce livre, Stéphane Servant nous offre une histoire où les personnages doivent toujours lutter pour garder leur compassion et leur bienveillance. Survivre dans un monde qui semble mourir et qui semble ne plus rien avoir à offrir, c'est compliqué. Pourtant, Avril va tout faire pour sauver Kid, même si c'est Kid qui pourrait bien sauver Avril finalement...
L'auteur a un style d'écriture qui passe tout seul. Il sait rendre son histoire vivante.

Ajoutons à cela qu'il y a un discours bien plus militant dans ce roman. L'écologie, la cause animale, la solidarité, sont autant de valeurs que l'auteur met en avant. Par ailleurs, il dénonce le profit à tout prix, l'individualisme, et l'extrémisme. Il le fait avec beaucoup de maturité et de cohérence.

J'ai eu un gros coup de coeur pour ce roman post-apocalyptique extrêmement addictif et intelligent.
Commenter  J’apprécie          80




Lecteurs (1245) Voir plus



Quiz Voir plus

Sirius - Stéphane Servant

Comment s'appelle la vieille femme qui apparait au début de l'histoire, devenue aveugle, qui vit seule au milieu des livres ?

Madame Pô
Madame Wô
Madame Mô
Jocelyne

6 questions
35 lecteurs ont répondu
Thème : Sirius de Stéphane ServantCréer un quiz sur ce livre

{* *}