AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,1

sur 208 notes
Dessinateur, scénariste, réalisateur, auteur, Joann Sfar a plus d'une corde à son arc. Serait-il boulimique ou aurait-il besoin de combler un vide pour être aimé ? C'est à l'occasion du décès de son père couplé de sa séparation avec la mère de ses enfants, que Joann Sfar temporairement incapable de dessiner, a ressenti le besoin de se dévoiler et de lever le voile sur son enfance. Il a convoqué l'enfant qu'il a été et ses souvenirs qu'il a consignés dans un récit tout simple tantôt tendre, tantôt dur, souvent touchant et drôle, Comment tu parles de ton père.

André Sfar, le père de Joann est né "l'année où tonton Adolf est devenu chancelier : 1933". Juif pratiquant, il a commencé par porter des caisses de bonbons dans les usines avant de devenir un brillant avocat engagé dans la lutte contre le néo-nazisme tout en défendant des putes, puis des truands, et enfin des banques. Il était bagarreur doublé d'un grand séducteur qui se tapait toute la Côte d'Azur. Son agonie aura duré huit jours. Joann Sfar a voulu lui rendre un hommage sincère et sans concession. Il évoque également sa mère décédée alors qu'il n'avait que trois ans ainsi que son grand-père maternel, cet homme qui lui a révélé la vérité. Non sa mère n'était pas en voyage, elle était bel et bien morte.

Orphelin de père et de mère, Joann Sfar a ressenti le besoin de libérer ses émotions en consignant par écrit ses pensées et ses souvenirs d'enfance. Puis, prenant conscience que son deuil était finalement universel, il a décidé de publier un roman autobiographique et picaresque d'une famille peu ordinaire. Comment tu parles de ton père est un récit un poil brouillon, intime mêlant émotion, humour et autodérision. Bien que tout le monde n'ait pas eu la chance d'avoir un père comme André Sfar, ce roman ne m'a néanmoins pas transportée, certainement parce que l'écriture de Joann Sfar est très différente de ses précédents romans, elle n'a rien d'exceptionnel, le style y est très, trop familier. Dommage !

Lien : http://the-fab-blog.blogspot..
Commenter  J’apprécie          10
Le père de Joann Sfar est mort après une longue agonie. L'auteur de la célèbre série de BD le Chat du Rabin revient sur ce personnage haut en couleur qui l'a élevé seul très tôt. le petit Joann perd sa maman alors qu'il n'a que trois ans et demi, son père accorde une importance sans mesure à lui caché la vérité : maman est partie en voyage. Très tôt le mensonge fait donc parti de la vie de l'auteur. de son veuvage prématuré cet avocat renommé devient plein de contradictions. Il est un juif très croyant, poussant son fils à suivre la tradition mais multiplie aussi les conquêtes écervelées et surtout dénudées. Cet homme dont l'amour est parfois violent, épris de justice et de castagne, restera effrayant jusqu'à la fin pour son fils. Ce dernier n'aura de cesse de vouloir impressionner ce père impressionnant.

Ce portrait d'un homme ordinaire est plein d'humour, parfois de maladresse, un peu de tristesse et surtout beaucoup de tendresse. On vogue dans le flou des souvenirs, doux mélange entre passé et présent. L'auteur fait preuve de beaucoup d'admiration envers les grandes figures de sa famille, il nous parle des uns et des autres avec encore un regard de petit garçon qui a perdu sa mère, à qui on a menti et qu'on essaie surtout de protéger.
Lien : https://lesmotschocolat.word..
Commenter  J’apprécie          10
J'aime beaucoup l'auteur de BD, le réalisateur, mais ce livre s'il est très émouvant par moments donne le sentiment d'avoir été écrit trop vite. Et c'est dommage.
Commenter  J’apprécie          10
Un adieu drôle et triste à la fois, des souvenirs du père de l'auteur très personnel. le papa de Joann Sfar est mort il y a deux ans et son fils lui rend un bel hommage ici, il parle aussi de sa mère et l'on en apprend un peu plus sur la religion juive, sur une époque, sur les relations entre un père et son fils et même sur la relation au grand-père. Je l'ai lu très vite, j'ai trouvé sympathique de le découvrir autrement que par les BD et les illustrations. Par contre, je n'ai pas été sensible à sa manière d'écrire pas assez travaillée, pas assez fine, c'est dommage, car cela aurait ajouter une dimension supplémentaire à la lecture, plus de profondeur.

Il y a des moments qui m'ont gêné, car, à mon sens, trop personnel, notamment les passages sur la sexualité de son père, je trouve qu'il y a des limites à la confidence et que cela fait du tort au reste de l'histoire. C'est dommage, car il nous fait partager ses regrets, ses souvenirs, ses maladresses et aussi un réel questionnement sur la question de la perte et du deuil. Les parties sur la religion juive sont aussi intéressantes, car elles permettent aux non-juifs d'en apprendre plus. C'est parfois très brouillon et c'est vraiment rageant, car ça aurait pu être un livre extrêmement touchant et émouvant, mais là on alterne les moments où l'on est à fond dedans et ceux où l'on se demande pourquoi il a bâclé certains passages.

Un avis en demi-teinte pour cet hommage qui aurait pu être plus travaillé. Lu en un peu plus d'une heure, oublié en un peu plus d'une heure.

VERDICT

À lire si vous êtes fan du dessinateur, sinon c'est pas un des hommages les plus réussis au père. Un livre qui se lit vite et s'oublie tout aussi vite. Bof
Lien : https://revezlivres.wordpres..
Commenter  J’apprécie          10
Mon avis :

J'ai demandé à lire ce roman autobiographique en raison de l'attachement de J. Sfar pour Nice. J'habite cette ville, j'ai donc pensé qu'il serait agréable de m'y promener en compagnie de cet artiste accompli.

J'ai lu "Comment tu parles de ton père" en quelques heures. L'écrivain revient sur les questions et les souvenirs réveillés par le décès de son papa. Jeune, il a manqué d'assurance et surtout d'une mère partie trop tôt. L'autorité parentale a été assurée par son père et son grand-père. Les deux hommes ont fait de leur mieux pour l'élever conformément à la tradition hébraïque.

Ce texte rédigé en hommage à ses parents regorge de détails sur la religion juive. On apprend par exemple, qu'aucune photographie n'est gravée sur les pierres tombales afin que les vivants puissent garder une image positive des défunts.

Le style d'écriture est indéfinissable. le niveau de langage est tantôt soutenu, tantôt familier. le lecteur est tantôt ému, tantôt souriant : en voilà une douce façon d'évoquer la côte d'Azur ! Un grand merci à monsieur Sfar pour la confiance qu'il accorde à son lectorat.
Commenter  J’apprécie          10
Ce livre ressemble plus à une lettre adressée au père et écrite au fil de la pensée, sans structuration. Ce qui semble être le propre de Joann Sfar écrivain. Pour moi cela fait partie du charme de ses ouvrages. Comme si j'en devenais l'unique destinataire.
Commenter  J’apprécie          00
dès les premières pages je n'ai pas accroché, je ne veux pas subir une lecture alors je préfère abandonner
Commenter  J’apprécie          00
La lecture de ce texte m'a déçue: Joann Sfar sans doute pour prendre de la distance avec la mort de son père et tous les non-dits familiaux , adopte un ton résolument familier et badin. Ce style a été un obstacle important de même que beaucoup de références à la sexualité paternelle que j'ai trouvé déplacées . Au milieu de tout cela quelques réflexions touchantes
et tendres mais trop peu pour laisser un souvenir marquant.
Commenter  J’apprécie          00




Lecteurs (433) Voir plus



Quiz Voir plus

Le chat du rabbin

De quelle couleur est mon pelage ?

Gris souris
Tigré
Ebène

10 questions
136 lecteurs ont répondu
Thème : Le chat du rabbin - Intégrale de Joann SfarCréer un quiz sur ce livre

{* *}