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3,93

sur 1004 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
La bâtarde d'Istanbul évoque le génocide arménien
-sous forme d'intrigue bourrée d'audace, d'humour et de fraternité,
-sous fond de cuisine mitonnée avec des noms de plats,
Elif Shafak retrace la Turquie moderne.
Deux familles : chez les Kazanci (Turcs d'Istanbul), les femmes sont pimentées, hypocondriaques, aiment l'amour et parlent avec les djinn, tandis que les hommes s'envolent trop tôt - pour l'au-delà ou pour l'Amérique comme l'oncle Mustafa.
Chez les Tchakhmakhchian, arméniens émigrés aux États-Unis dans les années 20, quelque soit le sexe auquel on appartient, on est très attaché à son identité et à ses traditions. le divorce de Barsam et Rose, puis le remariage de celle-ci avec un Turc nommé Mustafa suscitent l'indignation générale. Quand, à l'âge de 21 ans, la fille de Rose et de Barsam, désireuse de comprendre d'où vient son peuple, gagne en secret Istanbul, elle est hébergée par la chaleureuse famille de son beau-père.
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Turquie, Arménie, Etats-Unis... Toutes ces cultures se mêlent et s'entrechoquent au rythme des pistaches, amandes, pois-chiches et autres cannelle et vanille.
Elif Shafak nous entraîne avec elle à la découverte de ses origines tantôt heureuses, tantôt douloureuses, mais toujours émouvantes, parfumées, colorées et drôles. Elle titille avec grâce nos émotions
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Cette histoire de destins croisés entre une famille turque et une famille arménienne est magnifique; je me suis retrouvée très vite plongée dans cette histoire mais je me suis retrouvée frustrée quand la dernière phrase du livre est apparu; je serai bien restée encore un peu au milieu de toute ses femmes.
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L'antagonisme turco-arménien à l'échelle de deux familles, une turque à Istanbul, l'autre arménienne aux Etats-Unis.
Armanouch, jeune américaine aux origines arméniennes, se rend dans la famille de son beau-père à Istanbul. Elle y rencontre Asya, la plus d'une jeune d'une famille composée presque essentiellement de femmes, les hommes y mourant vers 40 ans. Mais aussi celle dont le père n'est pas connu, une bâtarde. Ensemble, elles vont découvrir bien des secrets de famille.
Des femmes exubérantes, une ville qui ne l'est pas moins. Une famille à l'image de cette ville qui oscille entre tradition et modernité, oublié et mémoire à outrance, religion et sorcellerie.
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Ce livre est intéressant par plusieurs côtés. D'abord, l'auteur mêle habilement l'histoire de ces deux familles. Ensuite, elle montre savamment comment elles s'inscrivent dans L Histoire.
J'avoue que j'ignorais tout du génocide des arméniens. Toutes les discussions des protagonistes à ce sujet sont passionnantes, parce que chacun expose son point de vue avec ses arguments, et ils sont tous intéressants à entendre. C'est surtout les opinions d'Armanoush et d'Asya qui sont intéressantes à confronter. Chacune puise dans son histoire personnelle afin de se forger une opinion. Asya compare le passé historique à son propre passé. Ne sachant pas qui est son père, et s'étant faite (bon gré mal gré), à cette idée, elle préfère ne pas se pencher sur l'histoire de son pays. Ne parvenant que difficilement à se construire, elle ne souhaite pas s'embarrasser du passé de son peuple.
D'un autre côté, les aspirations d'Armanoush et de ses cyber-compagnons sont pertinentes.
[...]
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Persuadée que je n'avais pas lu ce livre (attaque précoce d'Alzheimer ?) je me suis lancée dans sa (re)lecture. O divine surprise ! Retrouvant (avec plus de maturité peut-être) un livre que j'avais beaucoup aimé, je me suis replongée avec bonheur, un petit sourire en coin, dans cette belle et terrible histoire de familles arménienne et turque dont les destins se croisent, pour le meilleur plutôt que pour le pire. le charme, l'humour, la sagesse, la profondeur et la très belle écriture de Shafak ont fait merveille, ainsi que sa tendresse pour ses personnages, à laquelle on ne peut qu'entièrement adhérer. A relire lorsque on se prend à penser que des communautés différentes ne pourront jamais vivre ensemble en paix, surtout lorsqu'un passé douloureux rend difficile le devoir de mémoire et la réconciliation, alors même que chacun voudrait vivre en paix avec ses voisins.
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Rien à ajouter aux autres critiques, sauf une chose : l'humour !

Effectivement, j'ai beaucoup ri à certains passages ; pour un ouvrage traitant de sujets aussi durs, c'était une gageure : relevée haut la main !
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C'est un roman qui se dévore au sens propre du terme : Elif Shafak crée une atmosphère gastronomique que l'on soit aux Etats-Unis ou à Istanbul. C'est une découverte complète de la culture stambouliote. Dynamique et précise, l'auteur tient son sujet même s'il s'agit d'un thème aussi fragile que le génocide arménien.
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Armanoush/May a vingt et un ans. Fille de divorcés, elle vit entre San Francisco et l'Arizona, jonglant entre sa famille paternelle d'origine arménienne et sa mère américaine remariée à un Turc, Mustafa.
Asya, dix-neuf ans, nièce de ce même Mustafa, vit à Istanbul étouffée au milieu de ses trois tantes, sa mère, et deux aïeules. Jeune fille indépendante au caractère bien trempé, elle cherche à échapper à l'ambiance oppressante du foyer en retrouvant quelques intellectuels dans un café.
Pour une fois, mon petit résumé introductif porte sur la deuxième partie du récit. Il faut dire que la construction de ce roman est peu commune, au moins sur le premier tiers. Chaque chapitre zoome sur un laps de temps très court, quelques heures tout au plus, et on saute plusieurs années d'un chapitre à l'autre, tout en alternant les personnages. C'est assez déstabilisant, voire décourageant, au point de m'avoir donné envie de lire la quatrième de couverture, pour une fois. Bien m'en a pris : on y apprend qu'Armanoush et Asya vont se rencontrer, et c'est effectivement à ce moment-là que l'on entre vraiment dans le récit. La confrontation de ces deux jeunes femmes que tout semble opposer mais qui ont des racines culturelles communes va se révéler très riche.
Ce roman subtil donne un excellent aperçu de la Turquie, pays attaché à l'Islam, certes, mais aux moeurs de plus en plus occidentales, depuis sa laïcisation par Atatürk dans les années 1920. La cohabitation relativement harmonieuse de sept femmes de quatre générations différentes, les unes attachées aux traditions, les autres au mode de vie occidental, illustre parfaitement cette problématique, tout en présentant la condition féminine locale. le regard et les questionnements de la jeune Américaine qui arrive sur le sol turc avec ses a priori sont particulièrement intéressants, ils correspondent peu ou prou à ceux de tout Occidental qui ne connaît pas bien la Turquie et sa population. Omniprésente, la réflexion sur le massacre et la déportation des Arméniens en 1915 est également passionnante : il apparaît que les plus hostiles au peuple turc sont les survivants et descendants exilés, toujours en attente d'un pardon, ou à défaut, d'une reconnaissance du terme de génocide.
Un récit très intéressant, riche, mais dont la lecture n'est pas toujours des plus aisées...
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Une histoire originale, une très belle écriture, des personnages atypiques, et tout ça sur fond de génocide arménien et de recherche de ses origines.

Un très beau premier roman et une belle leçon d'histoire.

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