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4,08

sur 449 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Deux déceptions à la suite ! Heureusement que ça arrive rarement. Dans ce roman de Tess Sharpe, le premier chapitre de 8 pages se joue sur un rythme trépidant. Harley McKenna a 8 ans. La petite fille est livrée à elle-même depuis la très récente mort de sa mère. Son oncle Jake s'occupe d'elle épisodiquement ; son père, Duke, boit beaucoup et ne décolère pas. L'enfant passe son temps dans la forêt. Une nuit, elle surprend son père qui traîne un corps dans la grange. Elle l'épie, le voit torturer Ben Sprinfield pour que celui-ci lui révèle où est Carl, son frère. Ben finit par le révéler, mais bien que Duke lui ait promis la vie sauve pour lui, sa femme et ses enfants, il le tue. Et maintenant, Duke veut tuer Carl, le responsable de la mort de sa femme, la mère d'Harley.
***
Dans Mon territoire, la narration alterne entre présent (les chapitres pairs) et passé (les chapitres impairs), mais, dans les deux cas, Harley, la narratrice s'exprime toujours au présent. Dans les chapitres où Harley raconte son apprentissage, ses multiples expériences traumatisantes, son évolution, elle commence toujours par préciser son âge à l'époque des faits, sans doute parce que la chronologie n'est pas respectée et pour insister sur le fait que sa vie ne ressemble à celle d'aucune autre petite ou jeune fille. Les chapitres du présent se déroulent entre le 6 juin et le 16 juillet. Une construction, comment dire, pour présenter l'apprentissage et le résultat, peut-être. Et pour moi, c'est là que ça pèche… Harley est vraiment trop : trop habile, trop forte, trop intelligente, trop perspicace, trop rusée, trop violente, trop courageuse, etc., et tout ça grâce à la formidable éducation que lui a donné son père, gros propriétaire terrien et baron de la drogue. Non, elle ne va pas à l'école : c'est trop dangereux à cause de la guerre des clans avec les Springfield. Son père la forme donc et lui inculque une morale qui lui permettra de prendre sa suite. Mais Harley tient aussi de sa mère : elle est généreuse et dévouée à certaines causes. Elle s'occupe d'un refuge où les femmes battues sont accueillies avec leurs enfants et protégées ainsi de leurs compagnons violents. Cette héroïne (trop) hors du commun est flanquée de personnages secondaires qui soit cumulent les clichés, soit tentent de les subvertir sans y réussir vraiment, comme c'est le cas pour Will et l'aspirante shérif. Si j'ai lu sans déplaisir les chapitres de l'enfance malgré l'extrême violence et la complaisance de certaines descriptions, je me suis vite ennuyée au présent, pendant la mise en place du stratagème : elle n'en finit pas. J'ai eu parfois l'impression de me retrouver dans une sorte de western ou le charisme du héros (ici Harley) suffit à tenir l'intrigue, parfois dans un vieux film français où, bon, d'accord, les personnages sont des salauds, mais dotés d'un code de l'honneur et capables de beaucoup de générosité. J'ai été étonnée par la « Note de l'auteure » dans laquelle Tess Sharpe prévient le lecteur que les néonazis ne sont pas tous comme ceux du livre, qu'il y en a dans tous les milieux sociaux et qu'il faut s'en méfier. Elle semble s'excuser elle-même de son cliché… Cela dit, ni les thèses ni les actes néonazis ne font vraiment partie de l'intrigue, ils sont à peine effleurés, ce qui rend la « Note » un peu incongrue. Et malgré certains passages lus en diagonale, j'ai fini ce roman, ce qui explique les **½…
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Grosse fatigue…

Ça me fait toujours bizarre de ne pas apprécier un livre largement encensé, partagé entre la fierté d'être encore indépendant -et un brin rebelle- en allant à contre-courant des louanges chorales, et l'affreux doute d'être lamentablement passé à côté de quelque chose, en mode « C'est moi, ou… ». Tout est-il que Mon territoire de Tess Sharpe -traduit par Héloïse Esquié- m'a fait cet effet.

Oh non pas que le livre ne soit pas bon, car l'histoire est plutôt solide et bien construite : la mainmise implacable de Duke McKenna et de son clan sur North County ; les règles qui régissent la paix fragile et instable avec le clan Spingfield ; l'incroyable destinée de Harley, la fille de Duke, héritière élevée à la dure dans le but de lui succéder à la tête de l'empire de meth et autres trafics locaux qui ont fait la fortune et la puissance du clan ; l'émancipation salvatrice, froide et programmée de Harley ; sans oublier son combat contre les violences faites aux femmes et le Ruby, son antre pour Rubinettes qui s'y réfugient loin des hommes…

Mais tout cela manque malheureusement beaucoup d'originalité et l'impression de déjà-vu / déjà-lu est omniprésente. Mon territoire ressemble trop souvent à un medley littéraire qui aurait compilé des bouts de My absolute darling (Tallent), Winter's bone (Woodrell), Bull moutain et Comme des lions (Panowich) ou encore À sang perdu (Delbianco) pour n'en citer que quelques-uns.

Et comme l'écriture est efficace mais pas inoubliable, je ressors de ce roman sans regard négatif mais sans non plus l'enthousiasme attendu et espéré. Et je continue à me dire : « C'est moi, ou… ».
Grosse fatigue, je vous dis !
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A l'âge de 8 ans, Harley voit une maison exploser alors que sa mère se trouve à l'intérieur. Son père, Duke, n'aura de cesse de vouloir se venger de celui qui a mis le feu.
Mais voilà, la situation est un tantinet complexe : les deux hommes sont trafiquants de drogue dans un comté des Etats-Unis et Duke est le maître incontesté.
Si un compromis est trouvé pour laisser un peu de calme sur le territoire, Harley va être élevée pour être prête à tuer l'assassin de sa mère.
Son père la forme à la violence, à la résistance physique et morale et en fait un vrai petit soldat. L'objectif est qu'elle soit apte à reprendre les activités de son père le moment venu.
Aujourd'hui Harley a 22 ans et elle envisage d'user de ses capacités pour gérer la situation à sa façon.
La jeune femme est la narratrice de ce scenario original. Sur une durée de deux jours, elle raconte les différentes étapes d'un plan qu'elle a mis au point sans que ses motifs soient dévoilés. En parallèle, elle rapporte dans un savant désordre chronologique, les différentes étapes de son éducation.
L'histoire a du potentiel. C'est dommage que le style soit aussi plat et bavard (on connaît presque la couleur de ses chaussettes…) et que quelques fautes de Français viennent émailler le travail de la traductrice.
J'ai commencé à me prendre au jeu à environ 250/300 pages…ça fait beaucoup.
Enfin, même si certaines actions et points de vue sont très louables, le contraste avec la noirceur des autres caractéristiques de la vie de l'héroïne ne fonctionne pas : elle paraît juste peu crédible en mère la morale.
Aurait pu mieux faire

#PicaboRiverBookClub
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Polar atypique, Mon territoire raconte l'histoire d'Harley McKenna, fille d'un baron de la drogue du nord de la Californie. S'éloignant des schémas habituels de ce type de littérature, Tess Sharpe crée ici son suspense en alternant présent et passé à chaque chapitre : quelques jours dans le présent d'Harley se télescopent avec de nombreuses anecdotes de son enfance, illustrant les horreurs dont elle a été témoins et l'apprentissage inhabituel dispensé par son père. Assez vite, on comprend que la jeune fille, loin d'être seulement le modèle réduit de son père, a des convictions profondes sur la manière dont le North County devrait être géré et a bien l'intention de mettre fin aux guéguérres interminables entre les deux factions du coin. Evidemment, elle seule peut réussir un tel exploit, grâce à tout ce que son père lui a appris, ses talents naturels de tireuse d'élite et les ressources incommensurables des McKenna – pas toujours très crédible, mais ça tient indéniablement en haleine.

Malgré ses origines, ou peut-être grâce à elles, Harley McKenna est une jeune justicière dans l'âme, défendant les femmes victimes de violences et leurs enfants de leurs maris ou amants- le plus souvent dépeints comme des brutes abruties voire même carrément fascistes et convaincues de leur bon droit. Tess Sharpe illustre dans son roman une réalité très présente aux Etats-Unis, mise au goût du jour par le mouvement #Metoo : celle des violences faites aux femmes, pas forcément par incapacité à maîtriser ses pulsions, mais par véritable mépris pour la condition féminine, considérée comme inférieure. C'est contre cet obscurantisme que se bat la jeune Harley, prenant la suite de sa mère avant elle – et c'est cette cause qui va la décider à aller à l'encontre de tout ce que son père a bâti pour elle.

En somme, Tess Sharpe nous livre un roman très engagé, assez différent des polars classique mais tout aussi addictif. Elle construit petit à petit sa tension dramatique, multipliant les devinettes et des les indications sibyllines sur les intentions de son héroïne – impossible donc de lâcher ce roman avant d'avoir eu le fin mot de l'histoire, même si on se doute un peu de ce que ce sera. Une bonne lecture, à défaut d'être mémorable.
Lien : https://theunamedbookshelf.c..
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Harley Mc Kenna a un père baron de la drogue, sa mère a été assassinée quand elle avait 8 ans. Depuis son père voue une haine farouche à l'homme qui lui a ôté la vie et qui est également un trafiquant de drogue. Il élève sa fille unique dans le but qu elle lui succède dans ses affaires. Pour cela il lui apprend tous les rudiments du métier, le maniement des armes et la gestion de ses hommes de main ce qui n est pas très aisé pour une jeune femme.
Le roman est articulé en deux temps, par alternance, Harley plus jeune et aujourd'hui.
Un événement décisif l 'oblige à prendre des décisions importantes. Elle doit devenir le chef du territoire, de toutes les propriétés et possessions de son père. Elle élabore un plan, déclare la guerre à tous ses ennemis et se prépare à les affronter en véritable chef de guerre.
Je ne suis pas rentrée réellement dans ce roman, trop de violence, trop de sang, trop d'armes et d'exécutions sommaires. J ai cherché autre chose dans ce roman mais je ne l'ai pas trouvé. Harley m 'a fait l' effet de Super Woman pas toujours très credible, "too much". J étais contente de refermer ce livre et de passer à autre chose de plus positif.
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Pas très convaincue par ce roman qui a pourtant fait grand bruit...
Nous suivons Harley à différents âges, qui nous raconte ses premières expériences en tant que fille d'un chef de territoire respecté mais peu respectueux. Elle nous parle de son éducation, du décès de sa mère et de l'élu de son coeur.

Dans ce clan, la place de la femme y est importante et les plus faibles défendues. Cependant j'ai trouvé que ce n'était qu'une succession de violence. Je n'ai pas plus accroché et me suis encore moins identifié à Harley, la "brute" au coeur d'artichaut.

Pas une mauvaise lecture mais pas celle de l'année...
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J'ai adoré comment était construit ce roman, les chapitres avec les retours en arrière et toujours la même première phrase d'accroche : j'ai x ans la première fois que..... Genre manuel "comment j'ai été élevé, moi, fille de baron de la drogue dans les grands espaces de l'ouest américain."

Autant dire que c'est violent, bien saignant.
Est-ce que j'y ai cru ? Pas vraiment mais peu importe, c'était plaisant à lire pendant mes vacances.
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Je pensais que j'allais me plonger dans un thriller, en vérité, c'était plus un western version 21ème siècle.

J'ai trouvé que la lecture était trop lente à mon goût et le lecteur baigne dans la violence et la menace en permanence. La drogue, les trafics, les violences, les coups, il y en a déjà assez dans la réalité et le contexte se rapprochait un peu trop de la réalité justement.

Heureusement qu'un brave toutou vient donner un peu de fraîcheur à tout ça sinon ce monde de brutes m'a lassée.

Et finalement, cette petite femme se débrouille pour arriver à survivre et mettre en place le projet qu'elle mijotait depuis pas mal d'années.

Il n'en reste pas moins qu'il s'agit d'un livre original mais je ne m'attendais pas à ce genre-là.
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Un livre qui surfe sur la vague des héroïnes fortes.

Une jeune femme va devenir le parrain (le clan italien en moins). Elle va être l'héritière de l'empire de son père baron de la drogue.

En écrivant ce pitch, je me rends compte que ce n'est absolument pas crédible mais sur le coup, j'ai foncé. Et si on rajoute que c'est publié aux éditions sonatines, je n'ai pas hésité.

En devenant la « patronne » Harley va – t –elle devenir un être impitoyable ou va-t-elle échapper a sa destinée ? Tel Rambo dans la jungle, on va suivre cette héroïne badasse et une galerie d'autres personnages sous fond de western moderne où la vengeance sera le leitmotiv.

Suite de la Chronique sur https://lestribulationsdunemeufpresquenormale.wordpress.com





Lien : https://lestribulationsdunem..
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Harley voit sa mère tuée sous yeux alors qu'elle n'a que huit ans. Son père, dealer d'armes et de drogues, l'élève à la dure, à la maison, lui apprend à survivre et à se servir des armes. Elle a été élevée avec Will, de deux ans son aîné, qui a perdu sa mère en même temps qu'Harley a perdu la sienne. Ils s'aiment et elle le pousse à partir faire des études alors qu'elle est retenue par son père. Elle reste et s'occupe d'un ancien motel reconverti en foyer pour femmes battues ou abusées par un mari, frère ou parent violent. Quand son père, cet homme colérique et meurtrier qui lui paraissait invincible se meurt d'un cancer, Harley cache sa mort prochaine à ses proches pour que personne ne s'empare du territoire qui lui est dû. Son territoire.
Thriller plutôt bien mené avec un personnage badass, alternant passages dans l'enfance d'Harley et temps présent, avec de multiples rebondissements mais finalement un peu ennuyeux tant on éprouve le sentiment d'avoir déjà lu cette histoire basique sans originalité ni profondeur. Pourrait faire un bon film d'action de série B.
Lien : https://puchkinalit.tumblr.c..
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