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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Dernier « épisode » de L'ombre du chardon, avec pour personnage principal Tarô, le fils sourd-muet de la libraire Mitsuko devenu un jeune artiste peintre.

Deux événements vont donner un nouveau tournant à sa vie : La mort subite de sa mère et les retrouvailles avec son amie d'enfance, la fille de Mme Sato.

Troublé par les découvertes qu'il fait sur le passé de sa mère, et les questions qu'il est amené à se poser sur ses origines, Tarô va devoir , comme l'escargot (maïmaï en japonais) porte sa coquille, porter sur son dos tout le poids des secrets de sa famille.

« maïmaï, maïmaï, / Où vas-tu si lourdement ? / Que portes-tu dans ta maison si grande ? / Un chagrin ou un fardeau, ou bien les deux ? / Ah, tu ne peux qu'avancer, comme la vie ! Bon courage, maïmaï ! Adieu ! »

Avec cet ultime récit la boucle est bouclée, Tarô démêlant les fils entremêlés du passé des différents personnages du cycle. Entre poids de la tradition et des convenances sociales, mariages arrangés et pureté des sentiments, filiation et transmission, tabous et secrets intimes, ce dernier tome tient de la tragédie grecque mais traitée « à la Shimazaki » sans jugement et tout en retenue et douceur.
On voit venir le dénouement avec tristesse, comme on est triste aussi d'avoir terminé la lecture de cette pentalogie, véritable immersion dans la culture japonaise et bain de poésie et de tendresse.


Rappel : chaque livre est une histoire à part entière et peut se lire seule ou indépendamment des autres. Cependant, si vous lisez le cycle entier, il vaut mieux lire maïmaï en dernier.
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Lorsque sa mère décède brutalement, Tarô, sourd muet, retourne vivre avec sa grand-mère. Il retrouve une amie d'enfance. Ensemble, ils nourrissent des projets d'avenir. Mais la mère de cette jeune femme semble perturbée en rencontrant Tarô.

Je me précipite sur chaque parution d'Aki Shimazaki, auteur née au Japon et vivant au Canada.
Je n'ai jamais été déçue.
Chaque ouvrage a pour titre un végétal, un animal, en référence à l'intrigue.
Ici 'maïmaï', l'escargot, qui porte sur son dos « un chagrin ou un fardeau, ou bien les deux ».

J'ai retrouvé avec plaisir l'écriture de l'auteur, délicate et poétique, et ses thématiques récurrentes : amours, familles et secrets sur fond de traditions japonaises.
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La douceur des mots pour décupler la violence de la Vie, une fois encore.
Depuis qu'en j'ai lu sa première série le poids des secrets, Je n'ai pas lu d'autres écrivains capables d'autant de précision et de pudeur en si peu de mot. Il en ressort une écriture fraîche et claire qui ouvre pourtant sur des multitudes de questions et de possibles.
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Pour ce 6ème et dernier opus de la pentalogie L'ombre du chardon, je recommande vivement d'avoir lu l'épisode Hozuki pour comprendre toute l'intensité de ce roman.

Taro, jeune sourd muet est un jeune peintre talentueux et indépendant. En couple avec la superbe Mina, il ne sent pourtant pas épanoui dans cette relation. A la mort subite de sa maman Mitsuo, il démenage pour habiter avec sa grand mère dans l'ancienne maison familiale où il va peu à peu apprendre quelques secrets surprenants sur sa mère, notamment son emploi d'entraineuse pendant des années. Un jour, une ancienne camarade de classe avec qui il était très proche se presente à son domicile pour le retrouver après de nombreux séjours à l'étranger. Sa vie va alors radicalement changer.

Encore une fois même avec une structure de l'intrigue similaire (vie tranquille transformée par une rencontre), Aki Shimazaki réussit à nous surprendre et à nous entraîner dans son univers si particulier. Dans ce roman, le thème du secret et du non dit est omniprésent. Secret léger, honteux, inavouable, petit ou implacable, toute personne en est porteur. de plus, les convenances sociales omniprésentes au Japon rend les secrets d'autant plus dangereux.
L'écriture de l'auteur est facilement reconnaissable: simple dans sa forme mais délicat et subtil. Il suggère plus les sentiments qu'il ne les décrit. J'ai trouvé ce roman très intense, curieuse de savoir si ce fameux secret (connu dans Hozuki) sera dévoilé et quelles conséquence il aura pour le jeune Taro.
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L'écriture de Aki Shimazaki est fluide, simple et épurée, mais avant tout sent la douceur du Japon, la fraîcheur... Je n'attendais rien de ce roman, c'était pour moi une pure découverte de cette auteure, et j'ai lu cette oeuvre d'une traite. Ce n'est pas que l'histoire soit follement passionnante, mai. s le style et l'écriture nous transporte et du coup, l'histoire aussi.
Il y a une fraîcheur chez Aki Shimazaki, sans prétention, sans fioriture, c'est tout simplement un plaisir de la lire. Les personnages sont à cette image, simples, attachants. Sans doute est-ce dû à la culture japonaise, ce respect et cette fraîcheur naturels, mais le constat est là !
J'envisage sérieusement la lecture des autres roman de Aki Shimazaki.

Lien : https://pasionlivres.blogspo..
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Tel un puzzle, Aki Shimazaki nous présente, dans L'ombre du chardon, les cinq facettes d'un secret de famille, chaque volet de ce cycle romanesque étant raconté par un protagoniste différent, l'occasion pour l'auteure d'aborder et de casser certains tabous, conventions sociales et traditions qui prévalent dans le Japon contemporain, et ce, dans un style épuré, dépouillé, naturel.
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Lu dans le cadre du Hanami Book Challenge

Ce court roman est la suite directe du roman Hozuki du même auteur.

Nous retrouvons Tarô, vingt ans après Hozuki, qui doit réaliser la succession de sa mère, décédée subitement. Devenu mannequin et peintre, il décide d'ouvrir sa galerie à la place de la librairie de sa mère. Côté coeur, il peine à trouver chaussure à son pied du fait de son handicap et qu'il ne soit pas japonais pur souche (=il est métis espagnol). Sa rencontre avec Hanako, une amie d'enfance va tout changer et lui redonner espoir et amour. Malheureusement, les secrets de Mitsuko et de sa grand-mère vont peu à peu ternir l'histoire d'amour de Tarô et sa vie tout entière.

Avec ce deuxième opus, l'auteure nous met en garde contre les secrets de famille et des conséquences de les cacher, par amour pour ses enfants. Au fil des pages, tout tourne peu à peu au drame, malgré les efforts du personnage principal pour s'en sortir dans sa vie, mais il ne peut rien y faire. On y retrouve également des réflexions sur la vie des femmes japonaises : d'un côté Mitsuko indépendante, élevant seule son enfant et prenant soin de sa mère, refusant le mariage et devenant entraîneuse un soir par semaine pour l'argent et par intérêt intellectuel. de l'autre la mère d'Hanako, femme de diplomate et femme potiche, trompée par son mari, consultant un psychiatre, empêchée de divorcer pour sauver les apparences, sombrant peu à peu dans la folie. Ici, les femmes ne doivent pas entacher leur morale sous réserve de trouver un bon parti, le mariage étant la seule voie honorable. Seule Hanako, de la jeune génération s'efforce de ne pas prendre en compte l'avis de ses parents et de se marier comme elle l'entend.
L'auteure évoque aussi le racisme et la discrimination ordinaire dont est victime Tarô du fait de son infirmité et de ses origines. On lui demande souvent de quel pays il vient, alors qu'il est japonais. Et son handicap effraie parfois les gens, alors qu'il s'efforce de rester digne en toutes circonstances. On sent également que le fait de se marier est une pression sociétale assez forte et ancrée dans la culture japonaise et que trouver un bon parti n'est pas facile, même pour les jeunes hommes, obligés de démontrer aux beaux-parents qu'ils sont des gens sérieux et pourront entretenir leur femme.
Ce petit roman est court mais très fort en émotions et en thèmes intéressants concernant la culture japonaise. Par contre, il n'est pas très joyeux et on sent venir le dénouement assez rapidement. Il peut se lire de manière indépendante, mais si vous n'avez pas lu Hozuki, vous découvrirez les secrets de Mitsuko en même temps que son fils. Je pense lire les autres tomes de la série, même si je m'attends à nouveau à des drames...

Retrouvez mes autres lectures nipponnes du Hanami Book Challenge ici :

Lien : https://lestribulationsdemis..
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Un superbe conclusion de cette belle et réussi nouvelle Pentalogie de Shimazaki, qui conclu son cycle par un récit attendu et en même inattendu, un secret qui peu bouleverser une vie et un amour...de toute une vie. Ce nouveau cycle, maintenant que je l'ai finit, est un vraiment très réussi, comme à chaque fois il apporte son lots de questionnement, de codes absurdes, mais aussi de gentillesses et d'amour pour la vie et les choses simples

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MaÏmaÏ est un livre délicieux. Je l'ai emprunté parce que son auteur, japonaise, vit à Montréal. Une écriture simple presque enfantine om Taro raconte son histoire et découvre les secrets de sa famille. C'est frais et délicat, plein de joie de vivre, malgré la pesanteur des préjugés de la société japonaise. Une petite merveille qui se lit comme un conte.
Lien : https://www.lesmotsjustes.org
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MAÏMAÏ de Aki Shimazaki

Fils de Mitsuko, libraire, Tarô est un "half", c'est à dire métis, et également sourd muet. Au décès de sa mère, il hérite de la librairie qu'il transforme en galerie d'art pour vendre notamment ses propres oeuvres puisque son rêve est de devenir peintre. Il quitte son appartement et son métier de mannequin et s'installe avec sa grand mère, Bâchan, dans l'appartement familial. Mina, sa petite amie, qui pensait mariage est plutôt déçue de cette décision mais d'autres raisons vont entacher leur union.
En effet, Tarô découvre bientôt que sa mère était libraire le jour et entraineuse dans un bar la nuit, afin de pouvoir lui offrir le maximum de confort. Quant à son origine paternelle, elle reste floue, bien que Mitsuko lui ait dit qu'il s'agissait d'un espagnol rencontré furtivement dans son pays.
Lorsque Hanako, sa copine d'enfance, vient lui présenter ses condoléances, Tarô est troublé. A sa grande surprise, Hanako pratique parfaitement le langage des signes. Bientôt le couple va désirer vie commune et mariage mais ce n'est pas du gout de Madame Sato la mère de la jeune fille.


Un roman sur les origines, la filiation, la transmission, le non dit, les mystères de la vie, les tabous, les carcans sociaux, la famille...
Un récit romanesque, construit d'habile façon qui permet de découvrir lentement l'intrigue, au style particulier, limpide et poétique, propre à l'auteur.
Un roman doux et tendre comme tous ceux de Aki Shimazaki, qui termine la série " L'ombre du chardon " avec brio.
A lire sans hésiter.
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