Maïmaï

Loin d'avoir lu toute l'oeuvre d'Aki Shimazaki mais fascinée par sa plume délicate et poétique découverte à travers quelques un de ses romans, je n'ai pas résisté à la folle envie de lire son tout dernier maïmaï, qui signifie "escargot" en japonais.

Une fois de plus l'auteure ouvre la porte et les coeurs d'une famille toute particulière. En apparence rien d'extraordinaire, mais c'est au décès de la maman du jeune Tarô, sourd et métis, que ce dernier va découvrir des failles à propos de sa naissance. Il a grandi avec l'idée que son père espagnol d'origine était mort dans un accident de voiture avant de rejoindre sa maman Mitsuko au Japon. Il ne l'a donc jamais connu car elle était enceinte de lui juste à la mort de son bien aimé. Et puis il y a les retrouvailles avec son amie d'enfance Hanako.

L'auteure a ce don précieux de nous tenir en haleine, dans une émotion vive à fleur de mot, de peindre des personnages d'une rare beauté.

C'est une plume délicate et sereine qui crée des atmosphères poétiques, qui apaise les coeurs et l'esprit, tout en douceur pour dire parfois de grandes souffrances. Un petit bijou de lecture.

Et voilà le 5ème volet qui clôture cette série. Un petit goût amer de devoir les quitter, sur une note en point d'interrogation.
On retrouve les deux enfants qui s'étaient connus à la librairie, et ressurgit cette suspicion sur l'origine de la naissance Târo. Va t elle se confirmer ? si pour le lecteur il n'y a aucun doute, qu'en sera - t-il du jeune homme. Comment fonder une famille avec ce lourd secret avec la femme qu'il aime ?

Un très beau récit qui nous peine pour ce jeune garçon, tant d'événements en un laps de temps.
Dommage que ça soit la fin, j'aurai aimé une suite.

Maïmaï: Livre 5 du cycle L'ombre du chardon.*

À la mort de sa mère Mitsuko, son fils Tarô revient s'installer dans la maison familiale pour vivre avec sa grand-mère. Il transforme la librairie maternelle en atelier d'artiste-peintre. Ce retour va lui faire découvrir peu à peu des secrets enfouis concernant les deux femmes et des découvertes troublantes sur ses propres origines.
Et quand son amour pour Hanako, amie d'enfance, va vouloir se concrétiser devant son entourage, la boite de Pandore va lui exploser à la figure.

Préjugés de classe, sectarisme social, mariages arrangés...toutes les composantes d'une société écartelée entre modernité et traditions concluent ce cycle romanesque dont le fil rouge pourrait être l'amour si le destin ne s'en mêlait pas, parfois cruellement.

Cette pentalogie reste fidèle en construction aux précédentes déjà parues, par les passerelles tendues entre les différents personnages des petits livres. Mélange de poésie, d'intimité et de réalisme, la plume très personnelle d' Aki Shimazaki nous invite en beauté dans l'âme japonaise.

*Azami (2014), Hôzuki (2015), Suisen (2016), Fuki-no-tô (2017), Maïmaï (2018).

J'ai attendu que le dernier opus, maïmaï, soit sorti en poche pour me lancer dans la lecture de cette pentalogie. Il est sorti lors de ce joli mois de mai. Je les ai lus les uns à la suite des autres. Je les ai dévorés. Depuis le temps qu'ils attendaient dans ma PAL !

J'apprécie beaucoup l'écriture d'Aki SHIMAZAKI, sa délicatesse, sa pudeur, sa douceur, sa retenue. C'est à chaque fois un vrai plaisir de se poser pour lire ses romans.

Avec Azami, on fait la connaissance de Mitsuo Kawano, de Gorô Kida et de Mitsuko, qui ont fréquenté un temps, la même école. Ils se retrouvent par hasard, à l'âge adulte. C'est de là que tout part.

Chaque volume nous entraîne dans la vie de chacun d'entre eux et de leur famille. A travers ces différents personnages, Aki SHIMAZAKI aborde des sujets sensibles, voir même tabous.

Le seul bémol peut-être, ce sont les répétitions qui sèment parfois les histoires, mais cela n'enlève rien au plaisir que l'on a à suivre les tranches de vie de chacun des protagonistes, dont le fardeau est parfois lourd comme la coquille d'un escargot, et qui malgré tout chemine.

Je ne vais pas m'étendre à faire un résumé de chacun des livres. C'est inutile. le 4ème de couverture en dit assez.

Un vrai régal.

Encore un portrait tout en subtilité parfaitement réussi.
Là nous découvrons Taro, le fils de Mitsuko (objet du deuxième opus) devenu jeune adulte.
On le retrouve, lui aussi, à un moment chanière de sa vie. Les événements ne sont pas simples, de la tension est présente pour le lecteur qui en sait plus que les personnages (s'il a lu l'ensemble de la pentalogie). Mais comme toujours beaucoup de douceur, de simplicité et aucun pathos excessif.
La justesse dans l'émotion et l'écriture, toujours.
(oui, je suis devenue fan)

Le mois d'avril est de retour, et il nous amène du Canada le nouvel opus d'Aki Shimazaki et son probable dernier de la série de l'ombre du chardon. Je l'attendais, et j'attendais juste le bon moment pour le savourer sans être dérangée !

Après avoir quelque peu délaissée Mitsuko, alias Azami dont il était directement question dans Hôzuki, nous la retrouvons ici indirectement, puisque Aki Shimazaki mettra en lumière Tarô son fils. Tarô a grandi, il est mannequin, mais surtout peintre.
Sa mère décède brutalement, et sa vie prend un autre tournant. Tarô, jusque- là quelque peu indifférent à ses origines se sent poussé vers la connaissance de ce qu'il est au même moment où sa vie sentimentale semble lui donner stabilité et bonheur. Seulement….

C'est toujours avec poésie et délicatesse qu'Aki Shimazaki va nous emporter sur les chemins douloureux de Tarô en proie avec les secrets qui tapissent son enfance.
On entre doucement dans l'intimité de ce jeune homme sachant parfaitement comment conduire sa vie. Ténacité et courage, sont les deux mots qui le caractérisent.

J'ai comme l'impression qu'avec maïmaï se termine l'ombre du chardon. J'espère juste que l'auteur trouvera l'inspiration pour une nouvelle série.

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J'ai beaucoup aimé ce dernier tome ! Sa lecture est très troublante car nous connaissons l'histoire du narrateur grâce au tome qui s'intéressait à sa mère. Quand il rencontre une jeune fille, nous nous doutons tout de suite de l'issue de leur histoire. Cela semble inévitable. On voit avec quelle facilité nos deux protagonistes se comprennent, s'aiment avec tendresse et simplicité. Et en même temps on a conscience de ce qu'ils sont l'un pour l'autre. Il est très touchant de voir la mère de la jeune fille s'effondrait et devenir folle quand elle réalise ce qu'il est en train de se passer.
C'est un très beau roman, sensible, doux mais aussi terrible !

Je n'ai pas su résister, et j'ai inscrit un autre roman d'Aki Shimazaki dans ma dernière commande à la médiathèque ...

Et comme d'habitude je me suis régalée de cette prose ciselée, qui, ici met en scène Tarö, un jeune adulte dont la mère vient de décéder.

Tarô est sourd muet mais arrive très bien à communiquer entre langue des signes et écriture sur un carnet. Il est artiste peintre et travaille également dans une agence de mannequin où il a rencontré sa petite amie.

Alors qu'il réaménage la librairie de sa mère en atelier / galerie, il retrouve une amie d'enfance, perdue de vue depuis leurs 7 ans ... 

Un roman tout en douceur qui va dévoiler peu à peu les zones d'ombre de la vie de Mitsuko, la mère de Tarô, les secrets de leur histoire familiale qui impacteront - ou pas la suite de la vie de Tarô.

Un roman délicat, une écriture sensible, un auteur dont il me tarde de découvrir les prochaines productions.

Bref, un excellent moment de lecture :)  
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J'ai aimé parce que c'est simple,
j'ai aimé parce que c'est délicat,
j'ai aimé parce que ce Japon me fascine,
J'ai aimé parce que l'histoire ma saisie,
J'ai aimé parce qu'il n' y a pas un mot de trop, tout est ramassé, essentiel,
J'ai aimé ces personnages,
Un jeune homme redécouvre son histoire à la mort de sa mère,
Sa relation avec sa grand mère est touchante,
c'est plein d'amour,
c'est plein de vérité,
c'est plein de non dits qui se révèlent au fur et à mesure que les pages se tournent.
Je n'avais jamais lu Aki Shimazaki, j'ai hâte de découvrir son oeuvre.

Dans ce roman, clôturant la série "L'ombre du chardon", Aki Shimazaki nous conte l'étrange histoire de Tarô, cet enfant sourd-muet que l'on avait connu dans les tomes précédents. Devenu mannequin et artiste à l'âge adulte, il va faire la rencontre de Hamako, cette ancienne camarade de jeux à laquelle il était très attaché, perdue de vue pendant une vingtaine d'années. Très rapidement cet attachement va sa transformer en amour, un amour partagé l'amenant à rompre avec Mina, sa fiancée. Ne vous laissez pas abuser par cette intrigue digne d'un roman-photo ou d'une télénovela car l'auteure sait nous appâter avec des situations mélodramatiques, parfois rocambolesques, pour mieux nous faire partager ses fines analyses psychologiques. La série tout entière traite des relations complexes au sein des couples, déclinées sous tous les âges et dans tous les milieux sociaux. Comme dans le reste de son oeuvre, hasards et résonances tiennent une place particulière au sein de cette "comédie humaine" à la japonaise qui atteint à l'universel par la sagacité de son analyse des rapports humains alliée à l'extrême simplicité de l'écriture. La fin de ce roman en surprendra cependant plus d'un(e) car le destin de Tarô et Hamako semble étrangement suspendu au-dessus d'un précipice.