Rui Shinomiya et son élève, Rui Hayase sont toujours sous la coupe de la vengeance posthume et machiavélique mise au point par Itsuki Sakurai, à la fois leur bourreau et leur victime. Shû Arai, qui est dans la confidence du crime et collègue de Shinomiya profite de cette information pour piéger les deux Rui et pousser Shinomiya à l'épouser. Michiru et aussi dans la confidence. Mais son professeur, Arai, dont elle est amoureuse, a peur d'elle car elle pousse les deux Rui à aller se dénoncer du meurtre de Itsuki. Il tente d'empoisonner son élève mais quand celle-ci découvre qu'il y a un cheveux qui flottent dans sa tasse de chocolat, elle inverse les breuvages et c'est Arai qui meurt empoisonné. Mais la pauvre Michiru, qui a dû juste goûté au chocolat, tombe dans le comas. Pendant ce temps, le frère d'Itsuki, Masaki, demande à Rui et Rui d'attendre d'avouer leur crime. Il meurt dans un accident de voiture et très vite, Hayase et Shinomiya découvre qu'il reste un complice pour orchestrer la vengeance posthume de Itsuki. Rui Shinomiya et Rui Hayase enquêtent chacun de leur côté pour dé ouvrir qui est le complice de la vengeance posthume de Itsuki et il ne sont pas au bout de leur surprise…
Troisième et ultime tome de cette série qui est un thriller redoutable. La clef, un complexe d'Oedipe et un complexe d'Electre qui mettent au point une vengeance posthume des plus horribles. L'auteur est habile, il brouille le pistes et va nous tenir en haleine jusqu'à la conclusion de la série, surprenant le lecteur, le trempant dans une sorte d'horreur en ayant recours à une seule espèce de monstre, l'être humain. Tout est lié, superbement bien ficelé, avec des rebondissements qui arrivent à chaque moment où le' auteur évite le piège de l'enlisement. Il rebondit, bouscule le lecteur, le conduit là où on ne si attend pas. C'est glauque à merveille, cruel, parfois insoutenable. Déjà les viols de Rui Hayase par son beau-père qui lui reproche de n'avoir pas su sauver sa mère, enfin, la mère de Rui et l'épouse de Itsuki. La pauvre Rui Shinomiya avait aussi été abusée par son beau-père, qui, logiquement, devait être le père de Itsuki puisqu'il avait quitté la mère de ce dernier pour partir avec la mère de Rui. Ensuite, la pauvre Rui, lycéenne, déjà violée par son beau-père, a subit les abus sexuels de Itsuki son professeur de lycée car il lui reprochait que la mère de Rui avait volé son père à lui et que ça avait poussé sa mère au suicide. Car il était profondément, démesurément amoureux de sa maman. Victime d'abus sexuels, les deux Rui ne pouvaient que devenir amis, voir amoureux, au point de s'associer pour à leur tour se venger. C'est complètement machiavélique. Surtout une le vrai coupable n'est pas permis les victimes et que les victimes ne servent finalement qu'à confondre le coupable. le tout est enrobé d'un joli graphisme. Les personnages sont beaux, les bourreaux réellement séduisants et du genre à qui on donnerait le bon dieu sans confession. Ca casse les codes de la société, on touche la frontière du dérangeant, on pédale dans le sordide. L'intelligence au service de la loi du talion, celle qui condamne sans juger, broie les innocents. C'est une série vraiment réussie, âmes sensibles s'abstenir pur ne pas sombrer. Mais malgré tout, il reste de l'espoir, heureusement pour le lecteur qui évite ainsi la dépression. Bref, une très belle et courte série. Lu en format numérique, KINDLE, avec un reproche à la numérisation. C'est un manga, donc, les cases se lisent dans le sens japonais, ce qui, pour un manga, est logique mais dans cette version numérique, si les cases restent dans le sens de lecture oriental, les pages se tournent dans le sens de lecture européen et là, c'est gênant. Surtout pour les doubles pages qui se retrouvent inversée.
Personnage :
Rui est un prénom épicène, il peut être porté indifféremment par un homme ou une femme.
Rui Shinomiya : enseignante dans un lycée, elle est très sensible et prend sous son aile un étudiant qui semble différent des autres et solitaire. Plus jeune, elle a été abusée par un de ses professeurs.
Rui Hayase : Il est étudiant et élève de Rui Shinomiya. Il cache un lourd secret, il est abusé par son beau-père, le mari de sa mère dont il est orphelin. Il se prend d'amitiés ou tombe amoureux de son enseignante qui porte le même prénom que lui.
Itsuki Sakurai : c'est le beau-père de Rui Hayase. Il avait épousé la mère de Rui parce qu'elle ressemblait à sa mère. Sa femme s'est tuée accidentellement en tombant d'une falaise devant son fils. Alors, il pense que Rui est responsable du décès de son épouse et pour se venger, il abuse de lui. Il souffre du complexe d'Oedipe et quand sa mère est morte, peut-être suite à un suicide, il s'est également vengé du décès de sa mère en abusant de la fille de la femme pour qui son père fait quitté son foyer. Cette jeune fille n'est autre que Rui Shinomiya.
Monsieur Shû Arai : professeur au lycée Sawakita, collègue de Rui Shinomiya. Il est amoureux de Rui , sa jolie collègue et se retrouve bien malgré lui impliqué dans cette sordide histoire.
Michiru Watanuki : jeune fille qui est élève dans le même lycée que Rui Hayase. Elle pense que Rui et Rui sont amants. Ca la rend heureuse car elle est amoureuse de Monsieur Arai et de savoir qu'un élève et une enseignante sont amoureux, ça justifierait qu'elle puisse aussi vivre une aventure avec son enseignant. Elle se retrouve aussi impliquée dans cette sordide histoire bien malgré elle.
Masaki Sakurai : il se fait appeler Jûichirô Kaname. C'est le frère de Itsuki Sakurai et est complice de la vengeance de ce dernier.
Reiko Tokita : elle est enseignante dans le lycée et collègue de Rui Shinomiya. Elle n'est pas très présente dans la série mais son rôle a une importance capitale dans le récit.
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Que ce soit les personnages ou l'intrigue, ce manga m'a bouleversée du début à la fin.
Comment l'auteur arrive à nous faire ressentir tant d'émotions vis-à-vis de personnages qui ont commis tant de crimes?
On vit au rythme de leur l'angoisse, de leurs émotions et les retournements de situations ne sont pas fait pour nous soulager.
Certes, il y a quand même certains points dérangeant concernant la morale de l'histoire. Des justifications sur des actes qui ne doivent être cautionnés sous aucun prétexte. Pour moi, l'auteur n'en prend pas parti et malgré la tournure des événements, justice n'est pas rendue (d'aucun côté) ce qui est dommage car encore une fois, peu importe le passif des personnages, la loi est la loi et je trouve cela dommage que les crimes restent impunis.
Bref, j'ai quand même adoré cette série psychologiquement dure mais tellement prenante.
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Une liberté obtenue en blessant et en sacrifiant d’autres personnes… n’a aucune valeur.
Maintenant encore... Malgré ce que je sais...Je reste ton amie !