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EAN : 9782330093303
272 pages
Actes Sud (01/11/2017)
4.15/5   20 notes
Résumé :
Une femme sûre d'elle manipule deux propriétaires de ranch pour échapper au destin que sonpère lui réserve et sauver les pâturages de l'homme qu'elle aime.L'extraordinaire psychologie des personnages de Luke Short et son style rapide, nerveux, fontde ce western une lecture passionnante.
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Critiques, Analyses et Avis (9) Voir plus Ajouter une critique
Attention, ne vous mettez pas entre deux tirs!
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Un western? Voyons voir, durant ma jeunesse, j'ai dû visionner de nombreux westerns, avec des cow-boys, des indiens, chevaux, saloons, canyons arides, en noir et blanc. J'avais vraiment apprécié! Et puis, j'ai oublié.
Et, aujourd'hui, grâce au Picabo River Book Club sur FB (les amateurs de romans nord-américains), j'ai lu pour la première fois un genre littéraire qui ne m'attirait pas vraiment et surtout qui m'était inconnu.
Une lecture très agréable, très "scénarisée", me permettant de faire remonter à la surface des souvenirs télévisuels de "western-spaghetti".
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A proprement parler, les codes du western ne sont pas tous présents (pas d'Indiens par exemple) mais je dirais que certains thèmes chers au roman noir y sont (femme fatale, noirceur des caractères, la dureté des répliques, l'obscurité narrative (le lecteur ne peut pas toujours appréhender la totalité d'une situation, comme dans un thriller aussi).
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Dès le début du récit, on est immergé complètement dans l'histoire (un peu comme une mouche qui espionne). Une propulsion au coeur du conflit sans connaître ses raisons. Et petit à petit, on découvre les vrais enjeux, ceux que les personnages veulent dissimuler.
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Difficile dans ce récit de distinguer de prime abord les bons des méchants, les héros de leurs adversaires. Les méthodes d'intimidation , de tactique, de vengeance sont à l'identique pour chacun.
Ce western parle moins de notion d'argent et de richesses que de pouvoir, d'ego, d'ambition personnelle. Bien sûr, les deux camps se disputent des terres (pour l'élevage du bétail ou pour les patûrages) mais l'important n'est pas là. C'est toujours encore la vengeance, mère de toutes les pulsions destructrices dont il s'agit.
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Le titre "Femme de feu" s'applique à une des héroines, Connie, fille d'un riche propriétaire terrien. Une personnalité que j'ai trouvé antipathique car manipulatrice, vile, cupide, qui n'hésite pas à envoyer ad patres ses hommes pour satisfaire ses ambitions personnelles. Mais aussi forte et combative face à l'univers machiste de l'époque.
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L'auteur aime les personnages forts, traversés de passions contradictoires, tiraillés par des principes moraux (ou non!), partagés entre le respect des lois et l'appât du gain.
Hormis Rose, la jeune femme indépendante, aux moeurs plus libres et au coeur pur, chaque protagoniste porte une part d'ombre.
C'est cette part d'ombre qui tient lieu de ligne conductrice au récit.
Une tension dramatique constante avec de rares accalmies. Voilà une des particularités qui m'ont tenu en haleine durant ces deux jours de lecture. Peu de temps mort, une atmosphère oppressante, le style dépouillé des dialogues, une nature hostile et sauvage, les silences aussi importants que les mots, des discours de bluff.
La retenue (peu d'extériorisation des sentiments) et le sérieux des paroles des personnages permet d'appuyer encore plus cette violence d'une rare brutalité et le côté dramatique de la situation.
A l'issue de ma lecture, j'ai visionné le film éponyme , de 1947. Qui respecte complètement et avec respect la chronologie ainsi que l'esprit (dialogue épuré, les silences , les regards...).
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En conclusion, je peux dire que j'ai voyagé dans les terres de l'Ouest Américain du 19e siècle, complètement sous le charme de l'ambiance Far -West. Et que je compte réitérer très vite.
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Bonus: une post-face de Bertrand Tavernier (directeur de collection "L'Ouest, le vrai" d'Actes Sud) très intéressante, qui compare le roman au film.

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Mettez de côté l'image "romans de gare" ou "pulp" que vous avez des westerns car la collection de Bertrand Tavernier ne vous propose que du bon, du lourd, du profond, à la limite d'un roman noir hard-boiled.

D'ailleurs, il y a des airs d'hard-boiled dans le fait que le lecteur soit plongé directement dans l'action, sans savoir ce qu'il s'est passé avant.

Luke Short porte bien son nom car en peu de mot, en très court, il vous présente le panel de personnages qui vont vous accompagner au fil de cette lecture des plus passionnantes.

Oubliez aussi les personnages féminins aussi limpides qu'un café raté et insipides que de l'eau de vaisselle après un banquet.

L'auteur nous présente des femmes fortes, des héroïnes qui en ont dans la culotte, qui savent ce qu'elles veulent et qui, de par leurs actions, sauveront des vies ou en propulseront d'autres dans la merde. Même l'épouse du médecin en a une solide praire dans la robe !

Les autres personnages ne se dévoileront qu'au fur et à mesure de l'histoire et au début, c'est peine perdue que de se dire qui seront les Gentils et les Méchants car tout le monde peut basculer des deux côtés, devenir meilleur, devenir de vrais salauds, se racheter, s'enfoncer, utiliser les méthodes perfides des autres… et je suis allée de surprise en surprise, changeant mon fusil d'épaule quelques fois.

Pas de manichéisme, pas de tout Blanc ou de tout Noir, nous sommes loin du western traditionnel avec la belle héroïne que le Gentil cow-boy solitaire loin de chez lui va vouloir sauver des vilaines griffes des très Méchants vilains pas beaux.

Et c'est pareil du côté masculin avec des personnages qui vont évoluer selon les événements, faire des conneries, mal juger les autres, se racheter, ou rester sur leur ligne de conduite, tel le shérif, le seul qui restera égal à lui même.

Au départ, une querelle entre une fille et un père, entre cette fille et l'homme que l'on voulait qu'elle épousât et un très gros problème d'ego de tous les côtés. C'est cet ego, ces ambitions, cette volonté d'écraser l'autre qui fera que tout partira en couille et en sang versé.

Le jeu en valait-il la chandelle ? À mon sens, non, mais sans cela, nous aurions eu droit à une histoire insipide ou lieu d'un café noir très serré additionné de poudre de revolver et de whisky bien tassé. Cocktail explosif et bien dosé, c'est du brutal et on ne sentait pas la pomme, ni la betterave.

Si vous aviez besoin d'une illustration de libéralisme forcené, ne vous gênez pas, prenez le roman en exemple car c'est tout à fait ça dans le fait que Frank Ivey, patron du ranch Bell, veuille à tout prix acquérir toutes les terres aux alentours, quitte pour cela à donner des coups de poignard dans le dos des autres.

Coups sous la ceinture que les autres ne se priveront de donner, eux aussi, car dans ce roman, tout le monde peut virer du côté obscur de la Force et devenir aussi noir que Ivey, le grand salaud du coin car on a soit même engagé des durs à cuire ivres de vengeance et qu'il va falloir canaliser ces chiens fous.

Et puis, si on applique le "C'est pas moi qui a commencé, m'dame, c'est Frank !", on peut se dire que les premières répliques (tirer profit du Homestead Act) n'étaient que rendre la monnaie de sa pièce à un type qui s'était cru plus malin que vous.

Un grand western noir qui n'emprunte pas vraiment ses codes car l'auteur était déjà au-delà du western traditionnel, empruntant plus les codes des romans noirs afin de nous proposer un western pur et dur, profond, réaliste, humain, violent.

Une montée en puissance de deux ego démesurés qui sont prêt à tous les sacrifices pour écraser l'autre, pour lui faire rendre gorge, pour le faire plier, que ce soit l'homme qui n'accepte pas qu'une femme dirige un ranch et veuille le dépasser ou que ce soit une femme qui n'accepte pas que des hommes lui dictent sa vie et qui ne rêve que de devenir aussi puissante qu'eux…

Et au milieu de tout ça, des autres personnages qui vont se retrouver au milieu des tirs et tenter de régler tout ça de la manière la plus sage possible, même si cela est difficile.

Un western avec des personnages bien campés, réalistes, profonds, humains, avec leurs failles, leurs erreurs, leurs actes de courage, leur ego et un lecteur qui devra se faire sa propre opinion sur qui mérite la rédemption ou pas et sur qui était le plus salaud dans tout ça. Ils étaient plusieurs et leur ambition, leur entêtement, leur a fait commettre bien des erreurs qui se sont payées cash…

Lien : https://thecanniballecteur.w..
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La collection « L'Ouest, le vrai » chez Actes Sud me plaît énormément, et il me reste pourtant énormément de titres à découvrir. C'était le cas avec Femme de feu !
Nous partons en direction d'une petite ville nommée Signal, en apparence tranquille. Près de cette ville se trouve une large étendue d'herbe grasse, idéale pour les bovins, et entourée par trois ranchs : le Bell (propriété de Frank Ivey), le d'Bar (propriété de Ben Dickason) et le Circle 66 (propriété de Walt Shipley). Walt Shipley est un nouveau venu, et il entend bien changer les traditions, notamment en passant des bovins aux moutons. Une idée qui ne plaît pas spécialement à Frank Ivey et Ben Dickason ! Suite à quelques conflits, Walt Shipley s'enfuit la queue entre les jambes, laissant le Circle 66 aux mains de son ancienne fiancée, Connie.
Connie n'est pas une étrangère à cet endroit, loin de là : Ben Dickason est son père, elle vit toujours au d'Bar, et cela fait longtemps que Frank Ivey souhaite épouser la jeune femme. Et malgré la fuite de Walt Shipley, elle conserve la propriété du rand Circle 66, et elle entend bien le mener elle-même, défier ses adversaires, et gagner la lutte. Pour ça, elle décide de s'entourer de personnes capables de l'épauler.
A commencer par Dave Nash, qui était le contremaître de Walt. Affaibli par l'alcool et un drame personnel, Dave hésite à s'engager dans cette lutte qui promet de remuer la région toute entière. Mais il se lance finalement dans l'aventure, surtout pour damner le pion de Frank Ivey, et il embauche plusieurs personnes qui haïssent Ivey. Pour mettre la main sur le Bench, cette étendue d'herbe qui suscite toutes les convoitises, nous avons trois personnes bien déterminées, décidées à frapper fort, et des personnes qui ont été entraînées au milieu de ce conflit, et qui risque de perdre gros dans la lutte des puissants.
Femme de feu est un roman qui m'attirait énormément, pour son résumé, pour ses personnages haut en couleur, pour ces confrontations, pour l'époque... Et le tout forme une mayonnaise excellente !
Il faut prévenir tout de suite, Femme de feu est une histoire sombre et violente. C'est un roman classé parmi les ouvrages historique et western, mais il y a aussi un côté roman noir. Les personnages sont prêts à tout pour arriver à leur fin, que ce soit à coup de pistolet, de manipulation psychologique ou de menaces diverses et variées. Luke Short nous entraîne dans une spirale de violence, et je me suis souvent demandée comment – et si – les personnages allaient s'en sortir, et quel serait leur prochain mouvement.
Au niveau des personnages, Frank Ivey est un parfait connard que je souhaite voir souffrir tandis que Ben Dickason est plus ambivalent et un peu plus humain. Il y a Connie qui – dans les romans noirs – serait considéré comme la femme fatale, et qu'on n'a pas forcément l'habitude de trouver dans les westerns. Ce sont habituellement des livres très masculins, et le fait qu'ici un des personnages principaux soit une femme est vraiment très intéressant. Surtout à voir lorsque ses adversaires hésitent à se méfier d'elle, alors que Connie est une des plus dangereuses ! Elle défie à la fois son père, le caïd local, et n'hésite pas à recourir à des coups bas. Je ne l'ai pas particulièrement apprécié mais je l'ai respecté. Elle n'est ni noire ni blanche, mais se laisse facilement emporter par sa soif de pouvoir et de revanche. de son côté, Dave Nash est un homme souvent blasé, mais avec toujours une petite lueur d'espoir et d'optimisme qui le pousse à vouloir essayer de redresser la barre et de réparer les injustices.
Que ce soit au niveau de l'intrigue, des personnages, et du déroulement de l'histoire, Luke Short nous écrit une très bonne histoire avec Femme de feu, je recommande !

(Voir mon avis sur mon blog.)
Lien : http://chezlechatducheshire...
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Encore un très beau western de la superbe collection "L'Ouest le vrai" chez Actes Sud portée par le fin connaisseur et très inspiré Bertrand Tavernier.
Tous les ingrédients d'un western réussi sont bien présents : un héros diablement séduisant, des grands espaces remarquablement décrits, une rivalité sourde et sans merci entre deux clans pour des Terres, chacun cherchant à tirer un profit personnel du fameux "Homestead Act" - qui permettait à toute personne enregistrant sa présence sur une terre d'en revendiquer la pleine propriété. Les personnages échappent toutefois au côté manichéen un peu lassant qui va souvent avec les westerns : le héros a aussi sa part d'ombre (et un goût prononcé pour la violence) et le méchant, bien qu'impitoyable, sa part d'humanité, à commencer par son amour sans espoir pour Connie.
Surtout, vraie originalité, ce livre nous offre deux vrais personnages féminins ! Pas deux potiches !!! Il s'affranchit complètement des canons féminins de l'époque : la "femme au foyer", gentille mais très mièvre et la "fille de mauvaise vie" séduisante mais ne brillant pas par ses qualités humaines (ni intellectuelles d'ailleurs !). Deux femmes qui sont loin d'exister uniquement à travers leur relation au héros, dotées d'une forte personnalité et animées par leurs envies, motivations. D'où le superbe titre qui aurait d'ailleurs pu être libellé au pluriel tant Connie et Rose sont toutes deux des femmes de feu.
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Je suis une fan absolue de la collection "L'Ouest, le vrai" spécialisée dans la littérature western, je suis donc très heureuse de la mettre en avant tout le long du mois de décembre au travers du blog mais aussi via mon club de lecture, le Picabo River Book Club ! Femme de feu est la dernière parution en date : un western incontournable !

Femme de feu est un roman puissant, fort et inoubliable. Une grande fresque littéraire qui entraîne le lecteur tout droit vers la grande aventure ! Luke Short dépeint ici le destin de deux clans, une histoire qui a été écrite il y a des années mais qui possède un aspect intemporel, qui traverse le temps. Ce livre est un western incroyable car il permet de mettre en exergue notamment un personnage féminin dans un genre littéraire à la base très masculin.

Le Western permet de mêler L Histoire des États-Unis, l'aventure, l'action, la passion, une touche de nature writing avec des épopées formidables, avec des personnages au fort caractère. Je trouve que c'est un parfait moyen de voyager dans le temps et dans l'espace, de ressentir cette liberté propre à l'atmosphère de l'époque, le courage nécessaire pour affronter les dangers qui y sont inhérents.

Femme de feu est un western très original du fait de la personnalité de Connie, une héroïne qui possède un tempérament de feu, qui cherche avant tout à gagner son indépendance, à s'émanciper de la volonté des hommes, de la poigne de son père, des attentes de son entourage. C'est grâce à elle, à ce personnage que ce roman résonne encore dans le coeur du lecteur de nos jours.

En définitive, Femme de feu est un formidable roman à découvrir pour ceux qui veulent lire un grand roman de littérature nord-américaine avec de l'aventure et une héroïne flamboyante.
Lien : https://leatouchbook.blogspo..
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Citations et extraits (14) Voir plus Ajouter une citation
Sans la douceur derrière laquelle elle se cachait, elle était aussi froide, calculatrice et ambitieuse que Frank Ivey. Tous les deux se ressemblaient décidément beaucoup. Ivey s’était hissé au pouvoir en écrasant un peu moins d’hommes, et le conservait grâce à son caractère impitoyable. Connie essayait de le lui prendre avec la même méthode et, une fois qu’elle l’aurait, elle se montrerait tout aussi impitoyable. Et il avait été l’un de ses hommes, tout comme Crew, Curley et Bill Schell.
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C'était une absurdité depuis le début, frappée de malédiction et destinée au désastre. Il avait commis l'erreur de penser qu'il devait adopter les règles des crapules pour vaincre les crapules, de croire avec une fierté obstinée qu'il pouvait contrôler ses hommes.
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Tout cela empesait son âme, et il pensa alors à Connie avec un profond dégoût. Au fond, elle était de la même espèce qu’Ivey. Elle était de ceux qui cherchent le pouvoir, en abusent quand ils l’ont, et qui meurent riches et avec les honneurs. L’espèce d’ironie qu’il y avait dans tout cela parlait à une certaine partie de Bill, mais dans le même temps elle suscitait en lui une répugnance et un profond dégoût pour lui-même.

Pourquoi n’avait-il pas d’emblée annoncé la couleur en expliquant à Dave que Connie était une fripouille prête à profiter de lui et de tout ce qui pouvait tomber entre ses petites mains cupides ?

Elle ne valait pas un cheveu de Dave, et n’en aurait d’ailleurs pas un seul.
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— Eh bien qu’il s’en veuille ! dit froidement Connie. Pourquoi devrait-on pardonner quelqu’un sous prétexte qu’il regrette ses actes ? Je n’ai jamais compris cela et je n’y crois pas. Il faut payer pour ce que l’on a fait. S’il n’y a pas de punition, alors il n’y a rien de grave à faire quelque chose de mal, non ?
— Il arrive que l’on se punisse soi-même. C’est même dans ces cas-là que la punition est la plus dure.
— C’est possible, dit Connie sans y croire, entêtée.

Et Rose, voyant qu’elle ne parviendrait pas à la convaincre, se remit au travail.
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— Très bien. Pendant un moment, je vous ai plainte, Connie. Vous vous êtes battue pour vous imposer face à Ben et Frank, et personne ne pouvait vous reprocher de vous défendre. Mais vos revendications ont coûté la vie de trop nombreux hommes, et en coûteront encore d’autres. Le jeu en vaut-il vraiment la chandelle ?
— Vous ne trouvez pas ?
— Pas si Frank met la main sur Dave.
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