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Les Accoucheuses tome 1 sur 3
EAN : 9782890059511
VLB Editeur (12/09/2006)
3.99/5   244 notes
Résumé :
Faubourg Sainte-Anne, Montréal, 1845. En pleine nuit, une sage-femme et sa fille vont accompagner une femme dans sa délivrance. À seize ans, Flavie entreprend ainsi l’apprentissage du métier d’accoucheuse auprès de Léonie, sa mère, qui caresse d’audacieux projets : la fondation d’un refuge pour femmes enceintes démunies et celle d’une école de sages-femmes.

À l’instar de Simon, le père de Flavie, la société de l’époque, placée sous le règne tyrannique... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (48) Voir plus Ajouter une critique
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J'ai lu le 1er chapitre et je me suis dit : GENIAL ! Voilà un livre avec lequel je vais m'éclater !
Mais cette 1ere impression était mauvaise. Les chapitres sont d'une longueur et d'une langueur monotones. Beaucoup de descriptions de la vie quotidienne qui peuvent être intéressantes mais pas quand c'est répétitif et sans action. Ce qui m'a surtout pris la tête, ce sont les considérations théologiques ou moralistes. Cette société était certes très rigide, mais nous l'expliquer une fois avec éventuellement un rappel plus loin aurait suffit.
Bref, je me suis ennuyée et les seuls moments que j'ai aimés, sont ceux où on assiste à des accouchements et les soins apportés aux mères et aux bébés (chapitres trop rares dans le livre). Les superstitions liées à cet acte naturel étaient aussi intéressantes.
Finalement, un livre plus tourné vers la condition de la femme et sa place dans la religion et la société plutot que sur le métier de sage-femme.
Donc je ne lirais pas la suite. Une série en moins dans ma PAL.

Pioche de Novembre 2019 choisie par Chabe37
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Les accoucheuses nous plonge littéralement au coeur du Montréal de 1845, centre névralgique de la monarchie constitutionnelle du nouveau Canada-Uni.
Au travers de la famille Montreuil, on découvre, au fil des saisons, les paysages, le contexte politique, les moeurs, le pouvoir du clergé, la misogynie courante, les lacunes médicales et hygiéniques, les écarts sociaux, les épidémies, l'immigration, et l'émigration.

Mais c'est avant tout un livre profondément féminin.
On suit le combat d'une sage-femme, Léonie, pour faire reconnaître son métier face à ces médecins-accoucheurs (exclusivement masculins puisque la médecine est encore fermée aux femmes) qui sont en vogue et qui veulent, pour la plupart, minimiser leur rôle et leur savoir. À ses côtés, il y a Flavie, sa fille, qui suit ses traces et qui pourrait bien avoir des idées encore plus révolutionnaires que celles de sa mère...
Dans ce Montréal des années 1840, on ne peut espérer qu'une montée du féminisme et de l'anticléricalisme pour au moins atténuer les injustices dont sont victimes beaucoup de femmes.

L'écriture d'Anne-Marie Sicotte a complètement capté mon attention. Sans nous ennuyer, elle fournit une multitude de détails qui peuvent paraître inutiles mais qui, en fin de compte, nous permettent de combler tous les trous manquants dans la vie montréalaise qu'on se représente.
J'ai même suivi l'histoire d'amour de Flavie avec passion.
Et pour ce qui est des quelques mots et expressions typiquement québécois, on les comprend facilement et on termine le livre en les ayant totalement intégrés à notre vocabulaire.
J'ai vraiment hâte de découvrir la suite !
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Ce livre mêle à la fois le début d'une saga familiale, l'évolution des usages au XIXème siècle au Canada ainsi que le métiers de sage femme et les avancées de la médecine ainsi que du féminisme.

Au coeur de l'intrigue, Flavie, au départ adolescente de 16 ans qui va suivre les traces de sa mère, Léonie, pour devenir sage femme.

Métier, amour, vie quotidienne, colonisation et avancées historiques... On se retrouve plongé dans un tourbillon et l'on dévore les pages très rapidement.

Je recommande !
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Montreal (Bas Canada) 1845. Flavie Montreuil (seize ans), commence son apprentissage de sage-femme auprès de sa mère, Léonie. Elle vit avec ses parents, son frère ainé Laurent, et sa jeune soeur Cécile (que le métier rebute). Flavie quitte alors les bancs de l'école de Simon, son instituteur de père.

Mais ce n'est pas du goût de tout le monde, notamment du curé et des médecins du quartier … D'autant plus que Léonie a décidé d'ouvrir une école de sage-femmes – ce qui bien entendu est considéré comme un crime de « lèse-majesté » par ces messieurs du corps médical (une rivalité intolérable à l'encontre de l'école de médecine, réservée uniquement à la gent masculine ….) Léonie va se consacrer également, avec sa fille Flavie et son amie d'enfance prénommée Marie-Claire, à la bonne marche d'un refuge pour futures mamans « dans la peine » (La société compatissante) toujours au grand dam de l'église …

Les trois femmes courageuses ne se laisseront nullement impressionner par l'opinion publique, ni par leurs proches d'ailleurs ! Flavie, tout en apprenant son métier, découvrira ses premiers émois féminins et finira par trouver l'amour après avoir écouté son coeur.

Un premier opus très intéressant sur la pression de l'église sur l'état (qui sera de mise jusqu'au XXème siècle) et l'ébauche de l'émancipation de la femme dans une société très prude, où la liberté d'opinion ou d'expression n'est pas la qualité principale … Une écriture agréable, un tempo un peu lent il est vrai, mais soutenu par un récit pertinent. J'entame donc avec plaisir le second opus en refermant ce premier volet.
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Commencer il y a quelques mois, j'ai eu bien du mal à me laisser embarquer dans l'histoire. Tout d'abord de par son genre qui ne m'est pas familier, ensuite à cause de son phrasé. Je ne sais pas si c'est parce que c'est écrit par une Canadienne, ou bien parce que ça se déroule à la fin du XIXème siècle, mais dans tous les cas, le français, les tournures de phrases et les expressions m'ont beaucoup perturbés.
Pourtant, le sujet avait de quoi m'intéresser, peut-être parce que je suis dans l'âge où tous les amis parlent d'avoir ou ont des enfants. Ou peut-être parce que fille de médecin, je suis curieuse d'en savoir plus sur les débuts de la profession. En tout cas, j'avais beaucoup apprécié l'idée d'Anne-Marie Sicotte et j'avais hâte de la lire.

Quand est il du coeur du récit ? L'alternance de point de vue entre Flavie (la fille) et Léonie (la mère) m'a un peu perturbé, je n'étais pas toujours sur de savoir qui parlé. Tout comme certains passages mon semblait long pour rien, l'entrée surtout, avec tous ces protagonistes à mettre en place m'a perdue. La mère, la fille, le frère, la soeur, le père, le voisin, l'épicier, l'oncle paternel, le fils du meilleur ami du père, la mère de la mère de la patiente, le cousin de l'arrière oncle du père de la fille du conducteur de chariote ... Bref, quand on a pas l'habitude de se plonger dans ce genre d'histoire, il est très facile de s'y perdre et c'est bien dommage.
A vrai dire, une fois que l'étau se resserre sur la famille Montreuil uniquement et sur la Société Compatissante, l'intrigue démarre et m'a emballé. Mais bon, il faut avoir le courage de se taper les 12 premiers chapitres tout de même.
Axé sur un point de vue féminin, l'auteur a bien sur pensé à placer de fortes têtes dans son récit, nous distillant un propos très féministe, surtout vers le dernier quart de ce tome. Certes, il s'intègre bien dans l'histoire, mais j'ai trouvé que certains dialogue ne faisait pas vraiment avancer le schmilblick plus que cela.

Au final, malgré le démarrage lent, j'ai été conquis. Un livre mûrement réfléchi et bien travaillé qui peut nous en apprendre beaucoup.
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Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
– Le suffrage universel ? s’exclame Léonie, abasourdie. Tu veux dire, tous les citoyens ?
– Tous ! Même ceux qui ne possèdent ni biens ni avoirs ! Quel pays moderne que cette France ! C’est elle qui a mis au monde les plus grands penseurs et voilà qu’aujourd’hui…
Trop ému pour poursuivre, Simon s’abîme dans une profonde rêverie. Relevant la tête de son tricot, Flavie s’enquiert, les sourcils froncés :
– Est-ce que ça veut dire que toutes les femmes pourront voter ? Pas seulement les riches ?
– Euh…, fait Simon en relevant le journal devant son visage. Les articles n’en font pas mention…
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Léonie tourne les talons et Flavie se dresse sur son séant. Elle reste ainsi un moment, un peu étourdie, puis elle réalise qu’elle va enfin commencer son apprentissage. Si, depuis son anniversaire, un mois plus tôt, elle a accompagné sa mère chez quelques dames enceintes, elle n’a encore jamais vu une délivrance. La crainte sourde qui l’habitait depuis quelques jours se transforme en une véritable appréhension. Ce n’est pas pour rien qu’on éloigne normalement les enfants des femmes dans leurs douleurs, n’est-ce pas ? À cet instant précis, Flavie a une envie quasi irrésistible de se recoucher près de sa sœur et de s’abîmer dans le sommeil, pour retrouver le bonheur simple d’être une fillette sans soucis.
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1845.
Que lui reste t-il comme choix? Toutes les positions de clercs, de comptables et de rédacteurs sont réservées aux hommes. Quant à étudier la science médicale... aucun médecin n'accepterait une femme comme apprentie, et aucune école de médecin n'admettrait une femme comme élève.
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Pourquoi les hommes répugnent-ils autant non seulement à côtoyer professionnellement les femmes, mais à leur ouvrir les portes de tous les métiers ? Pourquoi leur est-il si crucial de croire que les deux sexes ont des rôles très différents à jouer dans la grande marche du monde ?
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les hommes, nos seigneurs et maitres, se comportement envers les femmes avec une étrange cruauté. D'un côté, ils prétendent que les femmes leur sont supérieures et vantent leur perfection en des termes proprement extravagants. De l'autre , dans leur ateliers, leurs magasins ou leurs propres maisons, ils se transforment en tyrans à la tête d'une armée d'esclaves, offrant à la veuve ou à la jeune fille un salaire dérisoire.
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Video de Anne-Marie Sicotte (1) Voir plusAjouter une vidéo
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