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Dans « Nos si beaux rêves de jeunesse » Christian Signol grand conteur du monde rural nous fait vivre les années 30 à Toulouse. Nos héros vont connaitre l'exode rural, le Front populaire, la guerre d'Espagne et l'arrivée de la Seconde Guerre mondiale.
Étienne et Mélina sont deux gamins qui vivent dans l'insouciance sur les bords de la Garonne. Mélina a trois rêves, être institutrice, vivre dans une grande ville et épouser Étienne. Lui se voit pêcheur sur la Garonne. La vie dans le village est dure, mais ils sont heureux malgré la pauvreté de leur famille. La crise les pousse à quitter le village pour Toulouse. Étienne se fait embaucher comme apprenti, Mélina doit dire adieux à son rêve d'études pour se faire engager par une famille aisée. Ils découvrent le dur monde ouvrier.
1936, le Front populaire, les grèves, les premiers congés payés, la classe ouvrière commence à rêver à un monde meilleur. Mais le bruit de bottes commence à se faire sentir.
Dans ce beau roman où les deux personnages sont attachants, Christian Signol nous raconte un monde qui n'est pas sans rappeler le monde d'aujourd'hui. La crise, le chômage, l'exode, ces guerres si lointaines mais qui se rapprochent. Un livre simple où l'auteur rend encore hommage à cette France et où il tire un très beau portrait de la jeunesse des années 30.
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Merveilleux plaisir de lecture. Une belle histoire : deux enfants devenus adolescents aux prises avec les difficultés rencontrées dans des familles modestes mais qui veulent se battre pour s'en sortir. Ambition, déception, innocence et amour tendre.
Une nature joliment décrite, les bords de la Garonne, sous un ciel toujours bleu. Puis la grande ville, le dépaysement, l'adaptation, les soucis familiaux et l'année 1936, la lutte des classes, l'espoir d'une vie meilleure que viennent assombrir de terribles rumeurs venant de l'Est.
Tout est dans ce roman superbe : la sensibilité, la tendresse,; l'écriture, claire, élégante.L'histoire des personnages tient le lecteur(trice) en haleine jusqu'à la dernière ligne.
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C'est le type de roman que j'affectionne particulièrement, qui hisse la fiction à la portée du vraisemblable et qui fait du quotidien ordinaire une poésie à vivre les yeux grand ouverts... encore une belle leçon de vie, la vraie !...



Nous voici transportés sur les bords de la Garonne entre Agen et Toulouse dans ces années « 30 » de l'entre-deux guerre... Un petit village Montalens, des coteaux hérissés de vergers et de vignes surplombent le fleuve, une sablière, des barques de pêcheurs, les gens du rivage, petites maisons en bord d'eaux, une vie âpre pour les adultes, faites de gestes répétitifs, contraignants mais qui apportent le pain et le chaud au foyer, une vie de rêve pour les enfants qui ont les yeux remplis de la lumière du fleuve, des espoirs d'une vie généreuse mais simple pour Étienne qui n'envisage pas de quitter ses rives enchanteresses, mais plus scintillante et prometteuse de bien-être pour Melina qui n'aspire qu'à quitter ces lieux où la misère a enchaîné ses parents.



Pourtant, ces deux enfants dans leur 13ème année, ne se quittent pas, s'attendent et se raccompagnent sur le chemin de l'école et profitent des vacances d'Été pour explorer le fleuve à bord d'une barque, s'isoler sur une petite île déserte et après de savoureuses baignades, s'allongeant sur le sable, rêver leur jeunesse et leur avenir... Insouciance de leur jeune âge mêlé d'inquiétudes et de questions pour leur futur. Lui, se voit vivre éternellement de la pêche comme le vieil Eugène qui l'a doté d'une barque, elle, aspire à faire des études pour être institutrice et aller enseigner loin de la maison familiale… elle, rêve de la ville et de ses lumières, lui n'envisage ses lendemains qu'au fil de l'eau et de son miroitement féerique...



L'auteur nous entraîne avec délice dans leurs rêveries mais aussi dans les méandres de leurs destins réciproques qui va, un temps les séparer, et puis les faire se rejoindre dans la grande ville de Toulouse.



Ils y retrouvent le fleuve, ses odeurs, son courant porteur de vie, mais aussi la société des grands, des puissants, des petits, des faibles, soumis ou rebelles...

Contraste des demeures bourgeoises dans les beaux quartiers et des logis, des échoppes et ateliers des gagne-misères des quartiers pauvres. Grands patrons nantis, ouvriers besogneux... nous plongeons au coeur de cette lutte des classes qui les oppose âprement au moment des grandes grèves de 1936 se soldant par la victoire du front populaire. Acquis sociaux qui amènent une prometteuse embellie sur le sort des travailleurs lesquels viennent à connaître la joie des premiers congés payés... bonheur éphémère dont profitent aussi Étienne et Lina jusqu'à l'émerveillement en découvrant l'océan... Mais ce sont aussi des heures sombres avec la guerre civile qui fait rage en Espagne, avec les menaces du nazisme qui s'étend sur l'Europe. Les craintes d'une guerre terrible dont on ne veut pas et qui pourtant semble inéluctable.



A travers le cheminement et les revers de ces deux personnages adolescents devenant précocement adultes en assumant leurs responsabilités et leurs choix existentiels dans des milieux d'abord très opposés, que nous décrit donc Christian Signol, en mettant en exergue cette lutte des classes ?

Une situation vieille comme le monde et qui se répète souvent à travers la longue Histoire de notre Humanité. Les dominants et meneurs assujettissant et soumettant à leurs lois les dominés, la plèbe, cette majorité qui doit se contenter des miettes quand les premiers ont festoyé dans l'abondance. Révoltes, rebellions, mutineries, révolutions n'y changent souvent pas grand chose... D'autant qu'au delà des biens et de l'aisance que les premier ont à foison, et que les petits, les exécutants et autres « larbins » n'ont pas, il est une richesse culturelle dont profitent les nantis et dont les pauvres n'ont aucune part. Tout ceci est lié... ainsi, quand on vit dans les bas fonds, on ne peut accéder à la culture des grands, et quand les uns prennent leurs grands airs à l'opéra, les autres s'affalent sur le comptoir de sombres estaminets.

Dans ce Roman de Christian Signol, les dialogues se font l'écho de cette situation où chaque côté en polarité de la société, dans sa façon de vivre et de s'instruire, n'accède pas aux mêmes « registres » et, la conception que chacune de ces classes sociales se fait de sa rivale, est truffée de clichés, de préjugés ; chacun s'accaparant d'un idéal auquel il s'identifie sans réserve : élitiste pour les premiers, communautaire et humaniste pour les seconds.

En demeure un indestructible mur d'incompréhension, une non envie de considérer objectivement les facettes positives et négatives de chacune de ces positions, et de ces situations de vie antagonistes matériellement et culturellement, n'en voulant surtout rien changer :

"Les patrons seront toujours des exploiteurs, les ouvriers des exploités... aux premiers le profit, aux seconds le labeur..."



En fait, au-delà des abus repérables dans chaque camp, plus qu'une position politique, ou d'une faconde démagogique, l'auteur nous montre l'hérésie de cette façon de penser et de schématiser. La confrontation pure et dure est destructrice… elle le fut bel et bien dès la fin de ces années 30...



Au-delà d'une quête du bonheur, fut-il le plus simple du monde, s'en dégage une grande leçon d'humanité où, le don de soi pour assurer un meilleur futur à ceux qui viennent après nous, n'est absolument pas absent dans cette tranche de vie qui, si elle n'est pas le long fleuve tranquille qu'on en attend, demeure un ruissellement permanent réfléchissant aussi la lumière.
Lien : http://www.mirebalais.net/20..
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Un très beau roman du terroir comme j'aime les lire. Un paysage magnifique des bords de la Garonne. Une histoire simple de deux enfants grandissant dans le monde d'avant-guerre 1939-1945. Mais ces personnages doivent faire des choix, abandonner une partie de leurs rêves de jeunesse et en réaliser d'autres. Leur histoire, la petite histoire et la grande histoire les contraignent à faire des choix parfois douloureux. Leurs choix sont aussi dictés par leurs parents. La vie n'est pas simple dans ces années 1925-1939. Ils subissent la crise mais aussi leurs espoirs avec la montée du Front populaire et les premiers congés payés. L'histoire est très agréable à lire et on se prend d'amitié pour les deux personnages d'Etienne et Linda. Ce sont deux enfants simples, faisant des choix, mais avec un objectif précis : être ensemble, rester ensemble. Une suite serait surement bien venu puisque nous les laissons en ce début 1939 avec la guerre qui approche, Ettienne s'engageant et Linda attendant un enfant. Ils sont si jeunes. J'adore cette période là avant guerre . Tout s'est précipité pour moi. L'ambiance dans ce roman y est très bien traduite. Lisez le . Je vais moi le prêter à des amis et surtout à la bibliothèque d'Eps Herbeval où je connais des amateurs qui seront ravis.
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Etienne et Mélina sont deux enfants de la Garonne très proches mais avec une vie et des espoirs très différents.
Le livre relate leur vie, depuis leur adolescence jusqu'à leur vie de jeune adulte, tourmentée par la crise, les années Blum et l'avant guerre

Comme toujours j'aime bcp le style doux, délicat et plein de sensibilité de l'auteur, avec le bonheur d'apprendre sur la vie des années 30
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Nous faisons la connaissance de Étienne et Mélina,, deux enfants devenus adolescents, tous deux issus de familles modestes vivant au bord de la Garonne. Mais un jour, l'heure de la séparation est venue, tous deux sont obligés de quitter leur village, si cher à leur coeur, pour rejoindre la ville pour faire face à la crise économique de 1930 Un gouffre immense s'ouvre devant eux.Très tôt ; Mélina en a pris conscience alors que Étienne était persuadé que quoi qu'il fasse il allait y être englouti..........
Nous suivons avec plaisir les aventures des ces deux enfants très attachants très attachés aux valeurs morales mais aussi à leurs terres et à ses bienfaits. La nostalgie est un thème récurrent dans les romans de Christian Signol. qui nous rappelle que l'exode rural a touché des milliers de personnes...... On se rend compte que l'auteur a gardé un lien très fort avec la nature. de ce fait,on a envie de replonger dans son enfance, sa jeunesse mais aussi et surtout dans le monde de nos grand- parents.
Lien : http://www.babelio.com/monpr..
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Une fois encore Christian Signol nous fait, dès les premières pages du livre, nous attacher aux deux enfants Etienne et Mélina. Des enfants vivant heureux près de la Garonne malgré la pauvreté de leurs familles. Ils connaissent progressivement la séparation pour aller travailler à Toulouse, puis les grèves de 1936 et la guerre de 1940. Malgré cela, leur amitié puis leur amour sont plus forts. C'est une très belle histoire qui nous est racontée. Christian Signol comme toujours trouve les mots juste d'une époque bien difficile à vivre.
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Un charmant séjour dans les années 30 sur les bords de la Garonne en compagnie de Lina et Etienne. Amoureux sur les bancs de l'école, alliés de la première heure pour faire face aux difficultés de la vie ouvrière mais avec des aspirations différentes, leurs si beaux rêves de jeunesse vont-ils être conciliables et résister aux assauts de la vie, des autres, de l'Histoire ? du Front Populaire aux premières heures de la seconde guerre mondiale, nos deux jeunes protagonistes nous font revivre les événements marquants de cette décennie.

Une lecture agréable, un brin mièvre comme les amours adolescentes. Un peu de douceur bienvenue après d'autres lectures plus exigeantes ou effrayantes.
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Jeunesse et envie de vivre, thèmes éternels que l'on retrouve dans cette histoire. L'auteur nous raconte une époque où le rêve est permis et on a envie d'y croire comme nos deux jeunes héros. Christian Signol nous dépeint une atmosphère à la fois joyeuse et grave, le tout à la veille d'un événement terrible auquel personne ne voudrait croire tant il y a eu de l'espoir dans ces années 30.
Le seul bémol que j'y apporterait c'est le fait que l'héroïne a toujours peur de tout. A un moment donné j'ai trouvé ça barbant et un peu trop... Mais comme tout le reste est bien écrit forcément, je suis passe au-dessus de ça.
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Histoire très sympathique que nous offre encore une fois Christian Signol.

J'ai bien aimé toute la partie historique qui touchait les années 30. C'est une époque très riche et pourtant de moins en moins exploité de nos jours que ce soit dans les romans ou que ce soit à la TV ou au ciné.

C'est donc très bien que l'auteur base sa trame en cette période.

Le second Signol que j'écoute. Rien à dire sur la lecture d'Aurélien Ringelheim. La voix est fraiche et colle assez bien au personnage d'Étienne au fond.

Tout tourne donc autour d'Étienne et Mélina, des amis d'enfance qui grandissent ensemble et qui, touchés par la crise, vont connaitre l'exode rural.

Une histoire d'amour touchante et pleine de sobriété.

On n'est pas dans l'exagération et c'est un bon point.

On voyage sur les rives de la Garonne et notamment à Toulouse donc.

C'est dépaysant, même si parfois on a l'impression que le décor est morne en raison des circonstances de l'époque.

La plume de Signol est belle et pleine d'humilité. Il fait toujours en sorte de jouer sur les cordes sensibles.

Il n'est jamais dans l'exagération cependant, faut-il le répéter ?

Pour ma part, il m'a manqué un petit quelque chose pour être pleinement satisfait. Moins touché par le sort des personnages, par leur amour peut-être — comment ça, je suis insensible ? —ou alors moins emmené par une intrigue qui, par moment, semble un peu plate.

Cela n'empêche pas que ce roman reste sympathique et vous fera passer un bon moment de lecture.
Lien : http://jldragon.over-blog.co..
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