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Citations sur Monsieur est mort (18)

Il faut toujours prendre le temps de serrer les gens qu'on aime dans nos bras quand ils s'en vont.Les sentir pour ne jamais oublier leur odeur, surtout celle de la dernière fois.
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L'écriture survient parfois comme une bombe à retardement pour faire resurgir du passé des chagrins enfouis.
C'est ce qui arrive quand on ne veut pas mourir de chagrin, on cherche à respirer différemment, moins profondément, en veillant à laisser les sentiments flotter à la surface.
Il adorait, par exemple, écrire des lettres et y laisser couler quelques larmes en guise de signature.
Mon garçon, tu as passé l'âge des enfantillages, appelle-moi donc Monsieur.
Mais je ne suis jamais parti, et j'ai construit ma nouvelle vie à Calcutta.
A l'inverse des habitations indiennes, toujours ouvertes sur l'extérieur, et comme prises dans le flux continu du cycle de la vie, ici, les immeubles semblaient emmurer l'existence de leurs habitants et conserver, dans leurs pierres, la trace du passage du temps.
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C'est étrange comme la beauté peut parfois vous distraire. 
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Un proverbe chinois que je n'avais jamais vraiment compris me revint soudain, limpide désormais : "C'est au pied du mur qu'on voit le mieux le mur."
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J'écoutais le rire franc de Gabriel, fier de ses habiles déplacements sur l'échiquier, les notes de musique d'une symphonie un peu triste, et je me laissais emporter par les romans que je lisais vers des mondes étrangers au mien. Les grands auteurs savent-ils à quel point ils peuvent être des compagnons de vie formidables ?
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Être l'otage de ses souvenirs est une torture, ils ne servent à rien sauf à nous entrainer vers le passé avec nostalgie, parfois avec effroi. Personne ne regarde derrière soi sans sentir sa poitrine se serrer et sans ressentir une grande mélancolie. Que sont les fantômes qui nous hantent, sinon nos souvenirs ? Je ne croyais ni aux portes grinçantes ni aux verres possédés, sachant trop que les fantômes ne sont que la matérialisation de nos souvenirs. On les invente pour ne pas croire à la mort, penser qu'il existe une vie ailleurs, mais la mort n'est rien que le néant, elle ne fait aucun bruit, ne hulule pas dans les couloirs en faisant tinter ses chaînes, c'est juste un long silence dévastateur semblable à celui qui clôt une mélodie en nous déchirant l'âme.
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Nous avions des maisons partout, à la mer, à la montagne, à la campagne, toutes gigantesques. Vivre dans un espace trop grand empêche d'aimer. Les gens qui s'aiment doivent pouvoir se serrer pour se regarder, se rapprocher, s'entendre, ou surprendre des larmes couler silencieusement sur le visage de l'autre. Enfant, c'est ainsi que je concevais les conditions de l'amour. Pour le vivre, il fallait habiter dans un lieu minuscule où la tendresse était inévitable.
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Mon père avait soixante-deux ans quand on l'a retrouvé mort dans son lit. Il était riche, très riche, mais son argent ne put rien contre sa maladie. Les meilleurs médecins n'avaient pas pu le guérir, et les dons qu'il avait faits à l’Église pour conjurer le sort n'avaient servi à rien.
(...) Il ne croyait pas en Dieu mais se méfiait du Jugement dernier. Un reste d'éducation religieuse l'avait fait rentrer dans la course au pardon juste avant de mourir. C'est la seule chose qu'il avait retenue de la religion catholique. Le mea-culpa était nécessaire pour obtenir l'absolution. Le rachat. Je faute mais je rachète, ainsi tout ira bien.
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Quinze ans plus tôt , j'avais quitté Paris en pensant ne plus jamais revenir. Trop de souvenirs. Les pires ayant pris le dessus sur les meilleurs. J'ai fui, en laissant tout derrière moi, pour tenter d'oublier et de ne pas mourir. Je m'interdis la nostalgie, je suis un être de l'instant. Ma vie commence à chaque aube nouvelle et se termine chaque soir. Je vis la vie d'un moine démuni de sacrement. De mon passé, je ne me souviens de rien. Ma mémoire s'est éteinte lentement, après une guerre acharnée. J'ai coupé, un à un, tous les fils qui menaient à mes souvenirs. Avec les années, j'ai construit un barrage solide autour de ma mémoire délirante et envahissante qui, autrefois, retenait le moindre détail.
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J'imaginais la légèreté de la démarche d'un homme au coeur vierge. Etre l'otage de ses souvenirs est une torture. Ils ne servent à rien sauf à nous entrainner vers le passé avec nostalgie, parfois avec effroi. Personne ne regarde en arrière soi sans sentir dans sa poitrine se serrer et sans ressentir une grande mélancolie. Que sont les fantômes qui nous hantent, sinon nos souvenirs ?
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