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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Majipoor est une immense planète dont la faune et la flore sont aussi diversifiées qu'exubérantes. Ce monde est par ailleurs quasiment dépourvu de métaux, ce qui limite sérieusement le progrès technologique et la prolifération des armes autres que les armes blanches. C'est pourtant cette planète qui a été colonisée par les Terriens il y a plus de 10 000 ans, suivis par d'autres populations extraterrestres, conduisant la population à quelque vingt milliards d'individus.
Ce sont toutefois les humains qui ont la mainmise sur le système politique de Majipoor. Celui-ci est assis sur quatre pouvoirs complémentaires. Deux d'entre eux sont relativement classiques : c'est celui du Pontife, souverain principal qui a à sa charge l'administration de Majipoor, et celui du Coronal, qui a un rôle de représentation et garantit la justice. Les deux autres sont plus originaux : c'est celui de la Dame de l'Ile, qui se charge du bien-être des habitants de Majipoor en leur soumettant des rêves apaisants, et celui du Roi des rêves, qui par le même biais, quoi qu'un peu plus puissant, est chargé du pouvoir de répression et de prévention du crime.
Lorsqu'un Pontife décède, le Coronal lui succède automatiquement et rejoint le Labyrinthe, la résidence traditionnelle du Pontife. le Coronal a préalablement désigné celui qui lui succèdera sur le Mont du Château, tout le monde étant susceptible de pouvoir exercer cette charge. La Dame de l'Ile est systématiquement la mère du Coronal en place ou, à défaut, sa soeur et siège sur l'Ile du sommeil. Seule la charge de Roi des rêves est héréditaire dans la famille Barjazid et est assurée depuis le continent méridional de Suvrael.
Tel est le cadre du cycle de Majipoor que Robert Silverberg a entamé en 1980, et achevé (provisoirement ?) en 2001. Il comporte six romans, un recueil de nouvelles et une nouvelle publiée indépendamment du cycle dans lesquels on trouvera du bon, du très bon et, malheureusement, du moins bon. En intégrant une troupe de saltimbanques, Valentin prend peu à peu conscience que sa personnalité a été usurpée et qu'il est en fait Lord Valentin, le Coronal. Tout en se réappropriant ses souvenirs, et son âme, il va conduire ses compagnons sur la route qui le ramènera à son château…
Telle est l'intrigue du "road-novel" auquel nous convit Robert Silvergerg. En effet, avec le premier tome du cycle de Majipoor, il s'agit avant tout pour l'auteur de nous faire traverser les grands espaces de Majipoor, expérience touristique sans nulle autre pareille. Car Majipoor a beau être d'une dimension colossale, c'est également un monde passionnant et cohérent qui procure énormément de plaisir au lecteur.
Malheureusement les descriptions détaillées de la faune et de la flore de Majipoor ont tant d'importance qu'elles éclipsent quelque peu l'intrigue et la multitude de personnages que l'on rencontre. En dehors de Valentin, Robert Silverberg développe si peu la psychologie de ses personnages que l'on a parfois l'impression que s'ils n'étaient pas là Valentin avancerait de la même façon vers son but. Surtout, il y a un problème de rythme dès la troisième partie (sur cinq), lié à des sauts temporels plus ou moins importants, qui donnent une impression de facilité à la tâche complexe de Valentin. C'est ainsi que d'un paragraphe à l'autre on peut avoir parcouru des centaines de kilomètres, ou se retrouver plusieurs mois en avant.
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Un voyage plaisant mais qui n'est pas bouleversant. J'ai apprécié l'univers de Majipoor, cette gigantesque planète dépaysante, ce mélange entre fantasy et SF (bien que celle-ci reste quelque peu à la marge), le rythme maîtrisé et qui fait du bouquin un livre agréable à parcourir en quelques heures de lecture. Pour autant l'oeuvre a ses défauts, sur lesquels certains pourront passer mais qui me semblent à mon avis révélateur d'une oeuvre un brin clichée : tout d'abord il y a ce personnage principal auquel on s'attache dans un premier temps mais qui se révèle au final assez fade, très lisse. Il se répète souvent, n'a pas de véritables failles et surtout les péripéties qu'il vit ne proposent jamais un réel danger, en tout cas l'enchaînement amène très vite le lecteur à se dire que "tout ira (toujours) bien". Un personnage et des rebondissements lisses donc mais également une histoire d'amour nanardesque, parfois écoeurante de bons sentiments (des personnages qui s'appellent entre eux "Amour", franchement...). Reste donc une impression mitigée du fait d'un récit somme toute assez conventionnel, sans prises de risque, mais une impression qui penche tout de même plus vers le positif puisque l'univers de Majipoor reste intriguant et l'on a envie d'y retourner, mais peut-être pour suivre d'autres personnages et vivre des aventures plus... adultes ? En cela le final s'avère intriguant.
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