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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Un roman graphique en noir et blanc pour nous immerger dans la vie d'un supermarché, et plus particulièrement dans la vie des caissières.
Basé sur une étude sociologique, cet ouvrage met en image le quotidien difficile de ces hommes et ces femmes qui sont si souvent invisible aux yeux du clients, voir pire (insulte etc...).

Je n'ai pas du tout accroché aux dessins, mais le propos reste très intéressant, mettant en lumière cette logique du profit au dépend du bien être des salariés.
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Dans ce tome, la collection Sociorama s'intéresse au métier de caissière dans l'enseigne fictive - mais qui ressemble beaucoup à certaines marques bien réelles - nommée Batax.

On suit le quotidien de ces femmes, parce que c'est un métier largement féminin. Les belles paroles, le harcèlement moral, les conditions de travail déplorables sont leur lot quotidien. J'ai moins accroché à cette bande-dessinée que j'ai trouvé moins approfondie. De plus, j'avais déjà lu certaines choses à ce sujet donc je n'ai pas appris grand chose de plus. Quant aux dessins, ils ne sont pas exceptionnels. Cette bande-dessinée en général n'est pas exceptionnelle même si elle a le mérite de dénoncer cette situation.
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Sous le nom de Batax on voit se profiler les noms des grands supermarchés comme Leclerc, Auchan, Carrefour... Les conditions de travail des caissières n'est pas idéal. Elles sont estimées selon le nombre d'articles passés, la vitesse de passage qui peut leur permettre d'avoir une prime. Une mise en concurrence des caissière avec affichage en salle de repos par exemple des résultats. On estime aussi leur amabilité en plus sous l'angle de caméras certes au plafond et maintenant directement intégrées à la caisse. Il faut vérifier aussi qu'elles ne volent pas l'entreprise et qu'elles en favorisent aucun client.

Certains magasins évitent que les caissières puissent se parler pour éviter de les distraire de leur tâche et certains même ont retirés les chaises pour éviter la position assise qui peut évoquer le repos. En plus, elles ont intérêts à ne pas être malade ou d'avoir une envie pressente car ce n'est pas très rentable tout cela. Cette vie de supermarché n'est pas une vision du travail pour ceux qui sont en bout de chaîne? Si tu es en bas, tu as le droit juste à te taire. Si tu n'es pas content soit tu changes de travail soit tu te suicides.

Cette bd me fait bien entendu écho au roman "Les tribulations d'une caissière" d'Anna Sam qui avait fait beaucoup parler à sa sortie. L'auteure avait même eu des propositions d'embauche pour travailler sur l'amélioration des qualités de travail des caissières par de grands groupes, qu'elle a décliné. La bd m'a t'elle apporté plus d'informations que la lecture du roman semi-fiction? Je dois dire que non.

Cette bd fait partie de la collection Sociorama chez Casterman qui mêle une étude de sociologie avec une interprétation par une dessinatrice. Ici, c'est le travail Marlène Banquet qui a publié son étude sous le titre : "Encaisser ! Enquête en immersion dans la grande distribution" aux éditions La Découverte. L'adaptation bd a été réalisée par le dessin sobre et efficace en noir et blanc d'Anne Simon.

Ce n'est pas la première bd que je lis de cette collection et la qualité est assez aléatoire. La bd se lit assez bien même si j'aurais apprécié quelque chose de plus critique. Sabrina qui a travaillé dans une chaîne de discount de distribution alimentaire peut-elle aussi candide sur le monde chez Batax? D'ailleurs les conditions de travail ne sont-elles pas meilleures?

Les thématiques comme la difficulté de joindre les deux bouts, la solidarité entre collègues, le fonctionnement économique d'un groupe... sont montrés. Mais les cas de dépressions, de prise de médicaments, d'arrêts maladie ne sont pas abordés. Peut-être que ce n'étaient pas abordés dans la thèse ou tout simplement il fallait faire un choix sur ce qui devait être traité. Et puis il y aussi le lectorat. A qui s'adresse cette bd? C'est à la fois une vulgarisation d'un sujet sociologique et il faut aussi que tous le monde puisse le lire sans trop se prendre la tête.

J'ai bien aimé le moment où Sabrina lit la documentation remise par la responsable à l'entretien pour lui faire connaître l'entreprise. le monde fabuleux et respectueux de Batax qui va te respecter et te donner des valeurs. C'est bon l'endoctrinement. La question est y a t'il des gens qui croient vraiment en ces discours paternalistes? Ils existent en terme de communication mais qu'en est-il concrètement sur le terrain?

À force de tout encaisser, on risque de craquer. Y a t'il une échappatoire à cette société de marchandisation de l'humain? Il faut en prendre conscience des choses pour amener une réflexion et pourquoi pas un changement.
Lien : https://22h05ruedesdames.wor..
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Si le récit se concentre plutôt sur les caissières, il n'oublie pas de faire un tour plus général sur les forces en présence dans les hypermarchés comme les syndicats et les actionnaires. Alors oui, il en faudra plus pour me faire pleurer sur les DRH mais ça permet d'avoir plusieurs points de vue.
Toutefois, très clairement, la bédé est du côté des travailleurs qui ne sont jamais caricaturés au contraire des actionnaires qui le sont en vautours. Certes, ce sont des représentations mentales que s'en font les personnages --l'actionnaire n'étant personne, il ne peut être défini que par son impact-- mais ça biaise un peu le débat.
La caissière n'existe pas non plus. Il y a des caissières, aux motivations et histoires variées. Il faudra une accumulation de vexations pour qu'un événement parvienne à les unir contre un système qui les exploite. "Encaisser" prend tous ses sens.
Le script est plutôt bon. On lit une histoire et non pas une démonstration ou une explication* mais les vies des salariés de l'entreprise. C'est didactique en ne perdant pas de vue que c'est surtout une BD.
Le dessin est ce qu'il est, ce qu'on attend de ce type de BD: pas beau, assez banal pour le genre, mais qui transmet très bien le message. Je me demande ce que donnerai ce genre de BD avec un autre style.

*défaut de la collection Petite Bédéthèque des Savoirs
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