AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,85

sur 63 notes
5
4 avis
4
2 avis
3
1 avis
2
0 avis
1
0 avis

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
c'est un roman noir avec autant de morts violente qu'on peut en décrire en deux cent cinquante pages.
mais il y a aussi de l humour
avec son patois pittoresque
un livre qui sera porté à l écran avec jean cabin et lino
Ventura dans les rôles principaux. et avec des dialogues d Audiard.
un petit plus il a un glossaire en fin de volume pour expliquer les mots d argot.👍
Commenter  J’apprécie          190
Chourer l'artiche, ça va, mais se l'garder, c'est duraille

Putain que la vie est douce quand on a fait un beau casse, qu'on a chouré cinquante briques à des caves qu'en avaient forcément pas l'emploi et qu'on a plus qu'à se la couler douce ! En faisant un peu attention quand même aux Roycos, parce que les lardus, ça n'est jamais loin.

Ah la belle vie, la chouette existence ! Une Vedette huit cylindres, une carrée tout ce qu'il y a de respectable à Neuilly, juste en face du quart histoire de dissuader les malfaisants qui traînent, même si le quartier est tranquille, des costards chics sans faux plis, et des gisquettes à la pelle, en veux-tu en voilà, qu'on emmène croquer à La Cascade, parce que « le bois », on fait pas plus chic, elles préfèrent ça aux courtines. de temps à autres, un crouton chez la mère Bouche, une vieille respectable chez qui la bouffe est au poil.

Mon blaze, c'est Max, Max le menteur va savoir pourquoi, moi qui suis tout ce qu'il y a de plus franc. Moi, je suis pas un givré, je cause pas. Ni à la maison poulaga, ni surtout aux gonzesses. Pas fou. Je tombe jamais amoureux, ou alors une petite heure, à la rigueur deux jours. Bref, si j'ai quelques défauts, je suis un mec normal, enfin normal pour ceux du mitan.

J'avais un pote, le môme Riton. Un mec bien, Riton, on a d'ailleurs fait notre dernier casse ensemble, c'est tout dire. Eh ben, si vous voulez tout savoir, pas si bien que ça en fait, parce qu'il a cafté à sa môme. Une sournoise, celle-là, une tordue, Josy qu'elle s'appelle. Elle cause celle-là, elle cause beaucoup trop, et elle a des fréquentations pas avouables, Lola par exemple. Bref, nos cinquante briques à Riton et à moi, notre grisbi enfouraillé à la sueur de nos pognes, y'a des apaches qui se sont mis dans le crâne de nous en dépouiller.

De sales apaches, commandés par Angelo. Ils m'ont salement amoché Riton, tellement à vrai dire qu'il vient d'en caner. A la piquouse qu'ils me l'ont seriné, mon pote. Vous trouvez ça régulier, vous ? Moi pas. Et avec mes potes Pierrot et Marco, on va leur servir l'addition. Croyez-moi, une belle note, salée à la bastos de P38.

Avis

Excellentissime polar, dont l'action se situe presque entièrement dans le triangle place Clichy, Notre-Dame de Lorette, place Pigalle. du vrai polar, du dur, du pur, avec des truands comme on les aime. Sûr que ça n'a rien à voir avec du Millenium. Deux avertissements sans frais néanmoins : primo, la gent féminine n'appréciera peut-être pas d'être peinte à la manière de Simonin ; deuxio, le bouquin a été écrit alors que des termes comme « bicot », « bique » etc.… étaient encore moralement autorisés, ce qui n'est plus le cas et en choquera plusieurs.
Lien : http://noirdepolars.e-monsit..
Commenter  J’apprécie          150
Albert Simonin (1905-1980) est un écrivain et scénariste français, auteur de romans policiers illustrant l'usage de l'argot dans le Milieu. Sa trilogie à succès (Touchez pas au grisbi, le cave se rebiffe et Grisbi or not Grisbi devenu Les Tontons flingueurs) a été portée à l'écran par Jacques Becker (Jean Gabin et Lino Ventura pour les rôles principaux)
"Touchez pas au grisbi !" (publié en 1953) lui apporte la célébrité dès sa parution, avec l'obtention notamment du prix des Deux Magots.
Il s'agit du premier volet d'une trilogie nostalgique consacrée à un truand vieillissant, Max-le-Menteur.
Tout commence dans une boîte où Frédo, un petit caïd, claironne qu'il va "fourrer" Riton, le cador du mitan. Alors, quand quelques heures plus tard, ledit Frédo est retrouvé suriné rue Froidevaux... évidemment les soupçons pèsent sur la bande à Riton. Et voilà le Milieu parti pour une guerre des gangs. Objectif: retrouver et buter M'sieur Max, alias Max-le-Menteur et ses acolytes.

Max-le-Menteur, c'est pas mon blaze. J'étais devenu truand uniquement pour éviter le surmenage.
J'aime l'air frais du matin à Montmartre, le pittoresque de la banlieue. Pourtant, je ne peux pratiquement pas mettre le nez à la fenêtre sans me faire porter en triomphe à la grande salle des assises.
Les clichés de mézigue à la Une des journaux; elles sortent pas de chez Harcourt, mais du studio anthropométrique, avec droguet, matricule, barbouse fil de fer et tout; une vraie bouille de fagot.
Je ne me déplace jamais sans mon Smith et Wesson pour la grosse canonnade et le P 38 pour le fignole main.
Lucette de Forcheville, elle avait un vrai tempérament de stayer, tout de suite en action. Côté plastique, il faut avouer qu'elle était un peu armée: nénés ogive indéformables, cuisses fuseau grand sport, avec la noix rondouillarde façon bébé Raynal, et une cambrure de hanche dégradé moelleux tout ce qui se fait de plus confortable.
Il fallait assurer. le héros de la bande (...), c'était un tarzan, mais pardon! qui aurait encore rendu le double-six au Père Dupanloup en matière de raffinement. Et, pour soutenir une cadence pareille, sûr qu'il suivait pas le régime Gaylord Hauser; il devait plutôt marcher au Bogomoletz suractivé.

260 pages d'une langue ciselée, imagée, magnifiée. La langue de la pègre, du Milieu parisien.
Un délice qu'on se plait à lire et relire encore avant de se repasser les films cultes et les répliques d'Audiard.
Du "Caviar" à déguster jusqu'à plus soif !
Commenter  J’apprécie          90
Je connaissais ce film culte mais je n'avais pas encore lu le livre. Quelle erreur ! C'est un chef-d'oeuvre du polar. Ce n'est pas son intrigue qui en fait l'intérêt, un règlement de compte entre la nouvelle génération d'affranchis et les anciens, mais dans l'écriture elle même. Non seulement les dialogues sont en argot des années 50 mais toute la narration aussi. Un régal pour les amateurs.
Commenter  J’apprécie          30


Lecteurs (253) Voir plus



Quiz Voir plus

Retrouvez le bon adjectif dans le titre - (6 - polars et thrillers )

Roger-Jon Ellory : " **** le silence"

seul
profond
terrible
intense

20 questions
2879 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature , thriller , romans policiers et polarsCréer un quiz sur ce livre

{* *}