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EAN : 9782070431427
Gallimard (22/12/1967)
3.58/5   18 notes
Résumé :
Max, dit «le menteur » se la coulait douce sur la côte, mais le voici rappelé d’urgence par son vieux copain Pierrot, dit « le gros » : Fernand le mexicain n’en a plus pour longtemps, et il s’inquiète. Il demande à Max et Pierrot de devenir leurs exécuteurs testamentaires, ce qui revient à veiller sur ses affaires et assurer une rente décente à sa femme. Oui, mais voilà, les Volfoni veillent…
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Grisbi or not grisbi est le troisième et dernier tome d'une trilogie de romans d'Albert Simonin publiés dans la célèbre "série noire" de Gallimard après "touchez pas au grisbi" et "le cave se rebiffe".
Ce titre reprend un passage du roman porté à l'écran sous le titre "les tontons flingueurs" mais il ne faut pas s'y tromper, même si Simonin fut à l'origine du scénario, les deux versions diffèrent en quelques points dont celui de la brève aventure amoureuse entre Max et Florence.
On y retrouve quand même le postulat de départ dans la mort du mexicain, la reprise en main des affaires par Max les frères Volfoni.
Une histoire aux allures de voyous avec un vocabulaire argotier qui fait sourire mais dont l'usage n'est plus que très peu utilisé.
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Albert Simonin, vous ne le connaissez probablement pas. le roman « Grisbi or not grisbi », il se peut fort que vous ne l'ayez jamais lu. Pour autant, tout le monde connait l'auteur et le sujet de son roman puisqu'Albert Simonin a adapté librement son propre roman pour écrire le scénario d'un film culte dialogué par Michel Audiard : Les tontons flingueurs.

Cependant, à la lecture du roman, on se rend compte que l'adaptation est très libre, que, si les personnages principaux sont présents dans les deux, les dialogues de Michel Audiard et la touche d'humour ajoutée apporte une énorme plus value au film.
Max, rangé des voitures sur la côte, est appelé d'urgence par son copain de toujours, Pierrot, pour revoir Fernand, rentré du Mexique où il s'est exilé depuis des années et qui est rentré à Paris pour léguer ses « affaires » avant de caner.

Et c'est à Max et Pierrot qu'il lègue ses tripots, au grand damn des frères Volfoni qui n'acceptent pas d'être ainsi spoliés d'affaires qu'ils convoitaient.

Max et Pierrot vont alors devoir subir les affres des Volfoni...

Si Michel Audiard maniait l'argot avec un sympathique humour et une certaine poésie des mots, Albert Simonin, lui, propose aux lecteurs un argot certes plus authentique, mais bien moins agréable à lire ou à entendre, du moins, pour moi.

Du coup, je n'ai jamais réussi à totalement entrer dans l'histoire et dans le roman du fait de cette langue qui prend beaucoup de place lorsqu'elle n'est pas distillée de façon fluide.

L'histoire, elle, demeure assez classique, avec cet ancien truand obligé de reprendre du service par loyauté et qui va devoir subir la vengeance de la concurrence.

Une histoire d'amitié, de double amitié, même, puisque Max et Pierrot sont amis de toujours et Max et le Mexicain l'étaient également.

Amitiés viriles, donc, qui se défendent à coup de flingues.

Cependant, force est de constater que Simonin parvient à décrire la lassitude du héros qui se serait bien passé de reprendre les armes.

Une lassitude qui trouvera son paroxysme dans un final émouvant.

Si vous connaissez les « Tontons flingueurs » par coeur, cela ne vous empêche pas de lire ce roman tant les deux histoires dévient très rapidement.

Au final, un roman qui restera moins dans mon esprit que l'adaptation cinématographique, du fait d'un langage plus brute de pomme. Malgré tout, la lecture n'est pas déplaisante et je tenterais une autre incursion dans le monde d'Albert Simonin, probablement avec la trilogie du Hotu.
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Le Mexicain, j'pouvais pas dire non, mais j'commence à regretter ! Vous connaissiez pas le Mexicain ? Un homme, cézigues, un vrai ! Vingt piges qu'il s'était tiré en Amérique du sud, au nez et à la barbe des poulets qu'étaient devenus trop pressants. Là-bas, il a connu une vraie réussite d'entrepreneur, il a racheté des établissements, les a fait prospérer. Un mec bien, et y'a que les caves qui lui reprocheront que ses usines, c'était des turbins à nanas. Il a continué là bas ce qu'il savait faire ici, le mac, mais en grand. Donc, respect.
Y vient de caner, le Mexicain, saloperie de pendule… Pierrot et moi, on est réglos, donc on doit tenir son bizness en France, des rades et des tapis. Savoir que c'est surtout les tapis qui chient l'fric, parce que les michés qu'aiment le jeu au calme, ça manque pas. Au Campico, le rade du Mexicain, j'ai rencontré cette grosse chiffe-molle de Volfoni, un adipeux énorme qui peut même plus porter ses grolles tellement qu'il a mal à ses panards. Cézigues voudrait racheter les tapis au rabais… Ca va pas la tête ?
Comme on va les visiter, justement, ces tapis, on arrose ma Vedette presque neuve à la bastos, et à répétition encore ! Après, on nous fait du crade sur la péniche, un autre tapis bien discret. Tout ça, on sait qui c'est, c'est Raoul, Raoul Volfoni, c'te bibendum graisseux, c'te ordure !
On m'aura tout fait, dans ce polar. le môme Fred, on croyait, naïfs qu'on est, qu'il avait une saine mentalité, eh ben y s'est maqué avec Volfoni, ce porc. Moi, j'voulais pas qu'on l'bute, le Fred, surtout pas comme ça, pendu. J'le vois encore gigoter, et j'en ai marre, des refroidis. C'est comme la Florence, tiens. Oh, celle-là, après lui avoir fait faire le grand écart sur mon plumard, j'croyais bien qu'elle m'avait à la bonne, et même un peu plus. Eh ben, même pas ! Une pute de chez pute, c'est tout, un sac à talbins dans la tocante et pis c'est tout.
Moi, j'vais vous dire, j'suis à la ramasse. Crevé de faire pan-pan avec mon magnum, rassis de croire que c'te môme elle pouvait avoir l'béguin pour mézigue, même plus envie de vengeance. Pierrot, y comprend pas ça. Y m'a même parlé d'une manière que, c'en aurait été un autre, j'l'aurais allongé. J'en ai ma claque de tout c'purin. J'raccroche et j'me refile au soleil. En passant, t'as l'bonjour de Max, t'en entendras plus causer.

Avis
Le dernier de la trilogie des « Max le menteur » est aussi le plus abouti, le plus humain, on pourrait même parler de désespoir muet et froid. Langue exceptionnelle, comme les deux autres, mais le scénario est cette fois remarquablement maîtrisé. Bref, un monument littéraire qu'on se doit d'avoir lu, même s'il n'a pas grand rapport avec le film auquel il a donné naissance, « Les tontons flingueurs », qui n'a retenu du livre que quelques bons mots et fait se marrer la France entière. Dans « Grisbi or not grisbi », on ne rit jamais, mais quel fantastique moment on passe en la compagnie d'un Max finalement très touchant.

Lien : http://noirdepolars.e-monsit..
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Bien sûr, je l'ai lu à cause des "Tontons flingueurs" mais après quelques similarités au début de l'histoire, "Grisbi or not grisbi" reste un livre de série noire, une histoire de malfrats racontée avec l'argot des caves. Je n'ai pas trouvé un charme extravagant à la verve d'Albert Simonin qui ne met en scène ici qu'une histoire assez glauque de règlements de compte. D'accord, c'est la peinture d'une époque et d'un milieu mais les personnages féminins se résument à des putes et anciennes putes, dociles ou vénales. C'est pas vraiment du machisme au second degré et, au bout du compte, ça n'a vraiment plus beaucoup d'intérêt. Peut-être trop daté ...
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"J'me demande s'il la saute...
Qui saute qui ?
Ben... Antoine... Patricia...
(Poum, Bam..) "

Évidemment je l'ai lu parce que le livre à été adapté par Audiard pour le film "Les Tontons Flingueurs"

J'ai acheté le livre quand j'avais 13/14 and et 8 ans plus tard je me suis mis à le lire.
Et sincèrement, cela ne vaut pas le film, vraiment pas.
Alors l'argot de Michel Audiard, même à l'écrit c'est un régal, mais celui d'Albert Simonin, j'ai eu du mal.

Il y a 2 ou 3 passages dans le livre qui ont été repris pour le film (en + des noms des personnages) comme la mort du "Mexicain" ou bien la scène avec Pascal qui abandonne le clan pour éviter de s'entre tuer en famille, car son cousin est chez les Volfoni.

Bref... Je ne recommande pas, sauf pour les fans absolu des "Séries Noires" ou des "Tontons Flingueurs"

"C'est curieux chez les marins, ce besoin de faires des phrases"
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Des gonzes ébouzés à chaud, près de moi ou face à moi, j'en avais vus et touchés quelques uns au cours de ma vie, sans ressentir pour eux de répugnance. Fernand, qui commençait à macérer dans une odeur affreusement débecquetante, malgré toute l'amitié que j'avais eu pour lui, il arrivait à me lever le cœur. Elle était partout, dans la carrée, cette senteur, pas plus violente à l'approche du corps que si on se retirait sournoisement dans un angle de la pièce pour la fuir.
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Les justifications qu'on se cherche, je ne connais rien de plus sournois. Quoi qu'on fasse dans l'existence, pour la chose la plus insignifiante comme pour la plus grave, notre tronche garde toujours en réserve une chouette rassurante et flatteuse petite explication à notre acte.
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Videos de Albert Simonin (9) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Albert Simonin
https://www.editions-harmattan.fr/livre-la_butte_3d_montmartre_hier_aujourd_hui_et_peut_etre_demain_georges_millot-9782343246260-71631.html
Sur la butte Montmartre, il s'est passé bien des événements. La Commune de Paris y a débuté. Plus tard, les affranchis s'y sont installés, dans le sillage d'Aristide Bruant. Aujourd'hui, elle bourdonne de touristes et... de pickpockets. Et demain, que deviendra ce confetti, si le monde survit et change ? Sur la butte Montmartre, du temps de la Commune, se sont croisés des personnages historiques luttant pour une société meilleure : Louise Michel, Jules Vallès, Théo et Marie Ferré... de nos jours, les petits-enfants des écrivains Pierre Mac Orlan, Albert Simonin ou Marcel Aymé célèbrent la beauté germant du quotidien interlope. Dans un monde futur, quel beau décor pour concevoir l'union de l'idéal et du bonheur ! de tous les coins du monde on vient sur la Butte, admirer Paris à ses pieds. Il ne faut pas oublier de tourner son regard vers l'intérieur de ce volcan, éteint seulement en apparence, dans les ruelles duquel se fondent les différences de genres, de milieux et d'époques.
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