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Citations sur Pétrole ! (39)

Il bavardait avec le fermier assis à côté de lui, s'informait de l'état des blés, des prix probables pour les récoltes d'oranges et de noix. Toutes ces choses-là l'intéressaient comme un homme qui a du pétrole à vendre à des gens qui en achèteront plus ou moins selon ce que leur rapporteront leurs produits. D'ailleurs Papa possédait aussi de la terre, il était toujours disposé à "ramasser" un lopin intéressant, car il y avait du pétrole partout dans la Californie du Sud, disait-il, et un jour il y aurait là un empire.
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Vous ne pouvez pas trouver le bonheur dans l'amour
tant que l'amour n'est pas fondé sur une communion d'idées.
Sans cela, vous ne faites que vous quereller ou, tout au moins,
vous embêter mutuellement.
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80 km/h, disait l'indicateur de vitesse. Telle était la règle de Papa en rase campagne ; il ne la modifiait jamais, sauf par mauvais temps. Les côtes ne comptaient pas ; une pression un tout petit peu plus forte du pied droit et la voiture filait en bondissant jusqu'au haut de la crête, replongeait vers le vallon suivant, toujours exactement au centre du magique ruban de ciment gris. Elle se mettait à reprendre de la vitesse en descendant le versant ; Papa diminuait un tantinet la pression de son pied et laissait à la résistance du moteur le soin de modérer l'allure. 80 km/h étaient assez, déclarait Papa : c'était un homme méthodique
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Pendant ce temps, les ouvriers travaillaient avec fureur pour arrêter l’écoulement. Ils couraient çà et là en titubant, à demi aveuglés par ce brouillard noir. Aucun endroit où ils pussent reprendre haleine ; rien où pouvoir s’accrocher : tout était gras, la graisse ruisselait sur tout. Vous vous agitiez dans les ténèbres, tâtonnant autour de vous sans autre guide pour déterminer la place du monstre, que son rugissement, ses coups sur votre corps, son crachement sur votre visage. On travaillait en haute tension, car des primes avaient été offertes : cinquante dollars par homme si l’écoulement était arrêté avant minuit, cent dollars s’il l’était avant dix heures. Nul ne pouvait se représenter combien de richesse ce monstre gâchait, mais cela devait être des milliers de dollars toutes les minutes. M. Culver y alla lui-même à corps perdu pour aider, et, dans ses téméraires efforts, il eut les deux tympans crevés. « Essayer d’arrêter le jaillissement avec sa tête ! » commenta sans sympathie un ouvrier. En outre, le propriétaire découvrit au cours des semaines suivantes qu’il avait accumulé un total de quarante-deux procès pour dégâts envers immeubles, vêtements, poulets, chèvres, vaches, choux, betteraves et automobiles qui avaient glissé dans les fossés sur les routes trop bien graissées.
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Paul lui avait proposé un idéal grave et âpre : ne dépendre que de soi même, garder l'indépendance de son propre jugement, affronter résolument l'existence et la comprendre, au lieu de se laisser entraîner à la poursuite de l'argent ou du plaisir. Cet idéal, Bunny n'avait pas eu la force de le suivre, non, il a vécu dans le luxe, il avait recherché les femmes ; mais il en avait senti la beauté; il avait eu le désir de ressembler à Paul. p699
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La radio est une invention unilatérale : vous pouvez écouter, mais vous ne pouvez pas répondre. Et c’est en cela que réside son immense utilité pour le système capitaliste. Le particulier, tranquillement assis dans son fauteuil prend ce qu’on lui donne, comme l’enfant en bas âge qu’on nourrit au biberon. C’est sur une telle base que repose le plus grand empire d’esclaves qu’ait jamais connu l’histoire.
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Grâce au cinéma le monde s’unifie, c’est-à-dire qu’il s’américanise.
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Le magnat américain apportait chez les Anglais à peu près autant de tact et de bonnes manières que l’un de ces bœufs à longues cornes des plaines du Sud-Ouest. Il n’allait pas se mettre à faire des chichis mondains : il n’était, lui, qu’un ancien toucheur de bestiaux de l’Oklahoma et, si ça ne plaisait pas au « vieux coco à guêtres et à monocle », comme il appelait le plus gros pétrolier anglais, eh bien, il s’en foutait pas mal.
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Bunny communiqua cette lettre à son père et, comme toujours, elle revêtit aux yeux du vieil homme une signification diamétralement opposée à celle que Bunny lui attribuait. Assurément, la politique était pourrie et vous deviez voir que c'était de la folie de confier à un gouvernement les questions d'affaires. Retirez les affaires aux politiciens et confiez-les aux gens d'affaires qui les feront marcher sans pots-de-vin. Si l'on avait donné ces terrains pétrolifères à Verne et à Papa, dès le début, il n'y aurait pas eu de graissage de pattes, c'était bien clair. Papa et Verne faisaient oeuvre de patriotes en mettant fin aux agissements malpropres des administrations publiques.
Papa le croyait-il réellement ? Il était bien difficile à Bunny de le savoir. Papa avait des mensonges à l'usage du public, d'autres peut-être à l'usage de son fils, et d'autres encore à son propre usage. Si vous aviez pu le prendre et le dépouiller de ses mensonges, il n'aurait pu soutenir la vue de sa nudité.
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Eli avait des avantages sur la plupart de ces fondateurs de sectes. Tout d'abord, il avait été réellement pasteur d'ouailles et de troupeaux, profession à laquelle sont attachées des traditions millénaires. Cela avait également une utilité symbolique : ce qu'Eli avait fait jadis pour les brebis, il le faisait maintenant pour les brebis humaines d'Angel City, il les ramenait au bercail et les protégeait contre Satan, ce loup cruel. Il s'était mis à porter sur l'estrade une houlette de berger et, en robe blanche, une étoile brillant parmi ses cheveux couleur de filasse, il vous appelait ses brebis tout comme il avait fait sur les collines, et, lorsqu'il faisait passer le plateau de la quête, c'était d'elles-mêmes qu'elles se tondaient.
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