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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Cambodge, guerre civile de 1969-1975. On suit le parcours de Saravouth qui a 11 ans quand le chaos commence et qu'il est retrouvé dans un bois. Il n'aura de cesse de tenter de retrouver ses parents et sa soeur. Doté d'un grand imaginaire, il fera participer ses héros virtuels. Pas toujours évident de pénétrer chez cet enfant et pourquoi autant de scènes de sexe et viols ?
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Pas toujours facile de comprendre pourquoi nous n'avons pas "accroché" à un livre. Les "ingrédients" semblaient y être pourtant.

Le contexte.
Nous sommes au Cambodge en 1970-71. le général Lon Nol organise un coup d'Etat, destitue Norodom Sihanouk et prend le pouvoir. le sinistre Pol Pot et ses Khmers rouges arriveront à la tête du pays quelques années après.
Nous suivons le jeune Saravouth, miraculé, qui part à la recherche de sa famille qui a été enlevée par "les hommes en complet bleu".

Le souci, du moins le mien, c'est que lorsque l'esprit vogue entre les images terribles des "Killing Fields" , film de Roland Joffé, à Robin Williams, habillé en Peter Pan, j'y arrive pas, ça se télescope. Y'a un truc qui colle pas.

L'idée de Guillaume Sire est pourtant sympa de confronter l'horreur d'une réalité et la force de résilience d'un enfant en nous ouvrant son imaginaire.

Je m'attendais peut-être trop à un témoignage, un peu comparable à celui de Loung Ung, "d'abord, ils ont tué mon père" mis en images par Angelina Jolie ou encore "L'enfant Khmère" de Gail Sheehy, lu il y a bien longtemps.

Et bien, non. Ce n'est pas ça.
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Un livre nécessaire, basé sur une histoire vraie, pour nous rappeler ce qu'a été la guerre civile au Cambodge, moins présente dans la mémoire collective.

D'un côté la plume poétique de Guillaume Sire nous décrit avec lenteur et force détails le monde imaginaire que s'est construit Saravouth, de l'autre, d'une manière quasi journalistique, l'auteur nous plonge dans l'horreur et la désolation.

Le tout m'a parfois paru long et j'ai eu du mal à être touchée.
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1971 - Cambodge, guerre civile, les Khmers rouges sont opposés au Royaume du Cambodge, les communistes d'un côté, les Etats-Unis de l'autre, en pleine guerre froide, pour faire court. Ce roman relate l'histoire vraie de Saravouth, 11 ans, victime avec sa famille de cette guerre. Ce jeune garçon se retrouve à survivre dans la jungle avant d'être recueilli dans un orphelinat. Guillaume Sire nous entraîne dans le conflit qui a dévasté le Cambodge et son récit nous fait vivre les terreurs des populations et les crimes qui ont été perpétrés.
C'est un roman mais c'est de l'Histoire, une bonne introduction à qui veut lire des ouvrages sur les Khmers rouges. J'ai apprécié les notes en fin de récit qui expliquent la rencontre de l'auteur avec Saravouth et incitent à voir le court métrage sur sa vie. Chose faite.
C'est le roman tragique d'une vie dévastée, comme tant d'autres par ces foutues guerres.
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Peut-on décrire directement les atrocités d'une guerre, à la manière d'un reportage photographique ? Sans doute, mais probablement de manière moins efficace que si on place le lecteur dans l'univers mental d'un personnage. Ici, d'une manière différente de celle utilisée par Gaël Faye dans 'Petit pays', Guillaume Sire nous conduit, au terme d'une lecture quelque peu éprouvante, à entrapercevoir ce qu'ont vécu des centaines de milliers d'enfants au Cambodge du temps des Khmers rouges.

Plusieurs romans évoquent la dichotomie au milieu de laquelle est écartelé le personnage principal. Ainsi Alice Zeniter distingue-t-elle dans 'Comme un empire dans un empire' le monde du dedans ─celui de l'internet─ de celui du dehors et Daniel Mendelsohn entremêle à Ithaque et New-York, sans qu'on puisse parfois les distinguer l'une de l'autre, l'histoire de Télémaque et d'Ulysse d'une part, et, d'autre part, celle du professeur de littérature auteur du roman et de son du père.

Dans 'Avant la longue flamme rouge', Guillaume Sire nous rend compte de l'univers intérieur ─le Royaume─ dans lequel se réfugie Saravouth, un jeune garçon confronté à la terrifiante cruauté du monde dans lequel il survit ─l'Empire─ : le Cambodge de la période sanguinaire des Khmers Rouges et de leur montée inexorable vers Phnom Penh.

Avant l'époque de la délation et des massacres, la mère de Saravouth lui lisait l'Odyssée, Peter Pan et des poèmes de René Char. L'enfant s'était alors construit un royaume intérieur qu'il enrichissait en permanence des trouvailles poétiques que lui apportait la lecture. C'est ce royaume qu'il emporte avec lui et dans lequel il se réfugie pour survivre.

Mais la guerre civile survient et détruit l'Empire, emportant tous et tout avec elle. le Royaume intérieur est, lui aussi, plusieurs fois détruit. L'enfant est alors un compagnon d'Achille au pied des remparts de Troie, il est recueilli par la sorcière et magicienne Circé, le taureau Bouldur le menace, le roi Salomon reste muet, le temple d'Ajax est en pièces, le capitaine Crochet, le Cyclope, Hermès et Pénélope tournoient, attendent, espèrent que le fil plein d'hameçons pour attraper les mots conduira le jeune Saravouth vers ses parents et sa soeur, comme Ariane vers Thésée.

Hélas non.

Quand le premier degré est à proprement parler indicible, le second degré permet d'en donner une représentation supportable.
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AVANT LA LONGUE FLAMME ROUGE de Guillaume Sire

Le récit d'un enfant vietnamien dans un Cambodge en guerre.

À la fin de son roman, Guillaume Sire invite les lecteurs à visionner un court-métrage sur Saravouth alors joueur d'échecs à Union Square: Odysseus' Gambit.

Cette histoire et son dénouement nous amène à nous questionner sur ces orphelins supposés de guerre (on ne sait pas s'il y a des survivants dans la famille) : Vaut-il mieux les laisser dans leur pays, alors qu'ils y seront sans nul doute tués, ou les confier à des parents adoptifs aimants dans un autre pays ? Les 19 éclats d'obus qui se sont logés dans le cerveau de Saravouth, provoquant chez lui de très fortes migraines, n'ont certes pas contribué à favoriser son épanouissement malgré un mariage et trois enfants.

C'est bien écrit mais beaucoup de "du coup"...!
p. 64, 70, 113, 117, 155, 258, 260

Et quelques longueurs.



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Lu en 2022. Je découvrais l'auteur, poète reconnu, avec cet ouvrage.
Un épisode d'une barbarie sans nom que cette guerre civile cambodgienne (précédant l'avènement de Pol Pot), que je ne connaissais évidemment pas. C'est à travers la tragique destinée d'un enfant (dont on se demande comment il a pu survivre à tant de violence, physique et psychologique) ! Une écriture trop métaphorique à mon goût, bien qu'elle apaise certaines images intolérables, cette peur palpable, et illustre cet espoir qui maintient en VIE...
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