Le moindre des mondes

Un pasteur qui chasse le renard dans la lande islandaise, un botaniste et une handicapée mentale... qu'est-ce qui peut bien unir ces 3 personnages? C'est ce que nous apprend "le moindre des mondes" un premier roman envoutant de Sjon.
S'il n'est pas toujours tout-à-fait maîtrisé, ce roman marque par une vraie puissance évocatrice. La description de cette traque du renartd en pleine tempête marque durablement, à la fois par sa rudesse et sa poésie.

J'ai bien aimé ce livre.la chasse à la renarde du début, a fait écho avec "le poids du papillon" de ERRI DE LUCA
La finesse de la renarde face a son prédateur démontre que la vrais intelligence n'est pas du coté que l'on crois.
J'ai aimé la façon dont Sjon nous parle de chaque personnage et leurs vies qui s'entrecroisent.
C'est une histoire terrible présenté poétiquement.
Cette lecture est toujours en moi après plusieurs jours.

Cette histoire ne m'a pas transportée. Peut-être était-ce trop court pour que j'ai le temps de m'attacher aux personnages pourtant plein d'aspérités : un botaniste (!) héros du quotidien s'oppose par l'indifférence à un pasteur égocentrique jusqu'à la méchanceté. La nouvelle est bien construite avec une fin qui met le tout en relief. L'écriture est agréable : des paysages glacés, une faune facétieuse, l'ambiance rurale et cosy d'une Islande XIXème siècle... Je me trouve capricieuse de ne pas l'avoir plus aimée !

Je n'ai pas été totalement convaincue par ce roman. L'histoire a du potentiel. L'écriture, dépouillée et directe, tout en étant très signifiante, a son charme. Mais le chassé-croisé entre les deux histoires m'a semblé assez artificiel, tandis que j'ai eu un réel goût de trop peu en refermant ce petit roman, d'idées pas suffisamment exploitées.