AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Aventures de l’inspecteur Léon Sad... tome 2 sur 6
EAN : 9782221187760
592 pages
Robert Laffont (24/08/2017)
4/5   201 notes
Résumé :
Après le succès de L'Affaire Léon Sadorski, une nouvelle enquête du sinistre et fascinant inspecteur des Renseignements généraux.
Paris, 29 mai 1942 : une bombe explose devant le Palais de Justice, dans un café fréquenté par les Brigades spéciales, faisant deux morts et plusieurs blessés. Quelques jours plus tard, le cadavre d'une inconnue est découvert en banlieue. Crime passionnel ou politique ?
Chargé d'enquêter sur ces deux affaires, l'inspecteur L... >Voir plus
Que lire après L'étoile jaune de l'inspecteur SadorskiVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (53) Voir plus Ajouter une critique
4

sur 201 notes
Partant du principe que l'on est jamais mieux servi que par soi même, l'inspecteur Léon Sadorski a décidé de forcer le destin. Pour mettre plus rapidement dans son lit sa voisine juive de quinze ans Julie, il a dénoncé sa mère en ajoutant la mention "communiste" à sa fiche. Raïssa Odwak n'est pas prête de sortir de la prison des Tourelles. Jacques Odwak étant déjà interné à Pithiviers, la voie est libre.
Pour l'inspecteur Sadorski, la vie suit donc son cours. Remis de ses blessures (voir L'affaire Léon Sadorski), le chef de brigade de voie publique à la 3e section de la direction générale des Renseignements généraux et des Jeux alias "Le Caïd du Rayon juif " enquête sur un attentat survenu Boulevard du Palais Il a bon espoir de résoudre l'affaire, de passer Inspecteur principal et de gâter son épouse Yvette qu'il aime tendrement. Dégainant à tout bout de champ sa carte de police pour obtenir des passe-droits, de la nourriture, violer des femmes, et susciter la terreur, il n'a que deux buts dans la vie. Purifier la France et être bien noté par ses supérieurs. Soignant son réseau d'informateurs, Sadorski a toujours les sens en éveil. Véritable chien de chasse à l'affût des comportements suspects, des mots lâchés à la va-vite contre la politique du maréchal et les forces de l'ordre il remplit sans scrupule ses fiches, et ne dédaigne pas à l'occasion rédiger des lettres de dénonciation pour faire avancer ses petites affaires. La découverte fortuite du cadavre d'une femme à Sucy-en-Brie au cours d'une promenade champêtre va faire saliver Sadorski et lui permettre de faire ce qu'il maîtrise le mieux, secouer l'arbre pour voir ce qu'il en tombe, dénoncer, arrêter, torturer et obtenir la promotion tant convoitée. Qui plus est, nous sommes au printemps 42 et le « vent printanier » s'apprête à souffler sur la France.

Romain Slocombe a donné naissance à une des pires ordures de papier de la littérature française, même s'il s'inspire très largement des parcours de Louis Sadosky et d'autres policiers des Brigades spéciales. Difficile de trouver la moindre étincelle d'humanité chez l'inspecteur qui, dans L'Affaire, comme dans L'Etoile jaune, agit en roue libre en plein bourbier. Pas besoin d'aller chez Ellroy pour trouver des ordures fascinantes et mettre le nez dans la fange. Slocombe est toujours aussi efficace, et travaille la matière historique au corps pour nous offrir un nouveau grand roman noir, une brillante et sordide variation sur la France occupée, le rôle de la police française, les attentats perpétrés contre l'occupant, l'abnégation des résistants, ainsi que les exécutions commises par les communistes sur les traîtres au parti.
ll y a chez Slocombe une clairvoyance qui fait froid dans le dos, un refus du manichéisme, un don pour dépeintre les nuances et les subtilités qui font les individus. Ses romans sont des miroirs désagréables de la vie, qui heureusement nous présentent des portraits de femmes extraordinaires par leur courage et leur obstination. Le plus difficile finalement pour le lecteur est de constater que dans cette Etoile jaune de l'inspecteur Sadorski, tout se joue sans la présence des Allemands. Les boches ne sont que des uniformes qui passent. Il n'y a que des Français comme si cette Occupation était en fait un chèque en blanc pour concrétiser toutes les bassesses et les desseins les plus déguelasses de l'humanité. Un blanc- seing pour se débarrasser d'une ex-femme, d'un rival en affaire, ou d'un voisin. Il suffit d'investir dans une feuille, une enveloppe et un timbre.
Commenter  J’apprécie          9312
Second volet consacré, par Romain Slocombe, à  l'inspecteur Sadorski. Sinistre personnage, policier zélé, affecté aux Renseignements Généraux dans Paris occupé. 
Ouvertement antisémites,  farouchement anticommuniste,  et, accessoirement,....obsédé sexuel.
Chargé, par sa hiérarchie, d'enquêter sur un attentat commis dans un bistrot où se réunissent ses collègues,  et sur l'assassinat d'une jeune femme dont il a découvert lui-même le cadavre, Sadorski, sous la plume de l'auteur, nous livre une vision criante de vérité sur l'un des épisodes les plus sombres de notre histoire.
Slocombe nous jette à la face cette vérité historique que beaucoup feignent d'ignorer encore de nos jours. Il évoque,  ici, la vie des Juifs sous l'occupation , obligés de porter l'étoile jaune,  persécutés , surveillés, contrôlés,  arrêtés  arbitrairement, les terribles journées de la rafle du Vel' d'Hiv, sous l'oeil d'une population souvent complice par adhésion aux idées nazies,  par intérêt,  par peur, par lâcheté même, rarement révolté. Une complicité que l'on retrouve dans la police sous couvert, comme le dit l'inspecteur lui-même, du "bien faire son métier"...Chez les politiques bien évidemment avec le gouvernement de Vichy, chez les journalistes, toujours prompts à alimenter la propagande. On vit ces heures sombres le ventre noué.
Derrière ce portrait d'un policier aux ordres, chez qui on pense parfois déceler une once d'humanité,  Romain Slocombe nous pousse à réfléchir. Il est trop tard pour faire le procès de ces gens-là, certains furent jugés en leur temps. Mais le lecteur, qui au fil des pages croise tous ces personnages (qui, pour la plupart et y compris ce policier, ont réellement existé) doit se poser des questions :
- Comment une partie de la population en est-elle venue à haïr des hommes, des femmes et des enfants avec qui elle vivait en parfaite harmonie jusqu'à l'arrivée de l'envahisseur ?
 - Et moi, qu'aurai-je fait à leur place ? Ce flic qui est finalement un salaud à nos yeux, à notre regard d'aujourd'hui, l'était-il plus que tous ces gens qui fermaient les yeux et se bouchaient les oreilles ?
Après avoir lu L'affaire Sadorski, jamais je ne pensais lire la suite. Cet ignoble individu me hantait. Et puis j'ai rencontré l'écrivain,  un entretien riche et instructif, sur son travail, ses recherches,  ses motivations. Si le devoir de mémoire doit passer par le roman, je vous le dis, amis lecteurs, L'étoile jaune de l'inspecteur Sadorski en est une parfaite illustration.
Tout au long de ma lecture de L'affaire Sadorski,  j'ai eu des envies de tuer ce personnage, dans les premières pages de L'étoile jaune de l'inspecteur Sadorski,  cette obsession est revenue, mais au fil de ma lecture, mon regard a changé, non pas que j'éprouve une quelconque empathie pour lui, mais parce que, par son écriture,  Romain Slocombe m'a plongé dans la Grande histoire et m'a fait comprendre que son flic n'est qu'un pion sur l'échiquier.
Commenter  J’apprécie          573
Après l'affaire Léon Sadorski, ce deuxième ouvrage me tendait les bras. Et j'ai reçu une claque!!

Paris sous l'occupation en 1942, est formidablement restitué. L'inspecteur Sadorski est un salaud de la pire espèce; odieux, agressif, opportuniste, pervers, violent et j'en passe, antisémite par nature et policier par vocation, sans scrupules, puisqu'il ne fait «qu'obéir aux ordres!!!!» cette phrase que l'on entendra dans la bouche des tortionnaires de tout poil à la libération. les nazis ont trouvé en lui (et en beaucoup d'autres) le relai parfait de leur politique d'extermination.

Ce livre démontre une fois de plus la responsabilité de la France (l'Etat Français) dans la Shoah.La politique de collaboration a permis à des individus tels que Sadorski de commettre des atrocités sous «couvert» de la loi....

L'auteur a fait un travail d'historien et de mémoire remarquable, c'est très documenté (notamment tout ce qui concerne la rafle du Vél d'Hiv.), la police française sous l'occupation n'en sort pas grandi, une partie de la population non plus...

Ce livre est très «agréable» à lire (malgré le contexte) et superbement écrit. Merci M.Slocombe
Commenter  J’apprécie          610
Paris. 1942.

Après un passage par la Gestapo à Berlin, où il a connu des heures, des jours, difficiles, l'inspecteur Sadorski est de retour à Paris, toujours aussi désireux de débarrasser la France des juifs à qui il reproche tout et n'importe quoi… Comme beaucoup de « bons »et « vrais » Français à la même époque…
Il déteste tous les juifs, mais pas nécessairement toutes les juives lorsqu'elles sont jeunes et jolies. Tenez, par exemple, notre « brave » policier est obsédé par sa jeune voisine juive, Julie Odwak, une lycéenne dont il a fait interner la mère pour balayer les obstacles qui pourraient l'empêcher de la glisser dans son lit. Quant au père, cela fait un bail qu'il a été déporté. Pourtant, Sadorski est marié et se livre matin et soir à des parties de jambes en l'air avec sa charmante épouse. Qu'à cela ne tienne, il faut que Julie vienne habiter chez lui sous prétexte d'échapper aux rafles… auxquelles Sadorski participe en manifestant beaucoup de zèle.

Le 29 mai 1942 explose une bombe dans un café assidument fréquenté par les Brigades spéciales. Voilà qui ne saurait rester impuni. Sadorski, en bon flic, va suivre l'affaire de très près.
Prenant un congé, dans un cadre bucolique en compagnie de son épouse, notre poulet va tomber sur le cadavre d'une femme complètement dépouillée, assassinée par balles. Notre fin limier tient à résoudre cette énigme…

Critique :

Toujours aussi bien documenté, Romain Slocombe entraîne le lecteur de suspense en suspense, se basant sur des faits historiques dont il donne les sources à la fin de l'ouvrage. Il dépeint une société française largement antisémite, où seul un petit nombre de citoyens, de policiers et de gendarmes montre de la compassion pour ces femmes, ces hommes et ces enfants juifs traités de façon innommable par les autorités françaises, aux ordres de Pétain, Laval et Bousquet, qui vont bien au-delà des exigences allemandes.
L'inhumanité des traitements subis par les juifs, mais aussi par les résistants, est décrite de façon qui pourrait paraître excessive à certains et qui, pourtant, est corroborée par bien des témoignages de survivants. Les pulsions sadiques de crapules patentées officiant dans les « forces de l'ordre » en viennent même parfois à dégoûter un Léon Sadorski qui n'a rien d'un enfant de coeur.
L'écrivain nous donne à voir un être des plus odieux à qui il arrive quelquefois de se montrer compatissant. le lecteur en viendrait presque à éprouver de la sympathie pour cet infâme cloporte qu'est Léon Sadorski. J'ai dit presque ! Car très vite notre inspecteur principal nous prouve à quel point il est haïssable, toujours prêt à commettre les actes les plus vils pour satisfaire ses pulsions, tout en faisant preuve d'une hypocrisie digne des plus grands faux-culs. Remarquez qu'une confession suivie de quelques « Pater noster » et « Ave Maria » suffisent à apaiser sa conscience.
La description que Romain Slocombe donne du Vél' d'Hiv est bien plus réaliste que les images dont on dispose.
Le rôle du parti communiste français est aussi bien évoqué rappelant qu'il a fait ami-ami avec les Nazis au début de la guerre jusqu'à ce que l'Allemagne envahisse l'URSS… Des rivalités qui n'avaient pas grand-chose à voir avec la politique ont aussi amené des « camarades » à commettre des actes détestables… entre eux !
Un immense roman qui donne un excellent aperçu de ce que pouvait être la vie à Paris en 1942, année où l'on compte encore beaucoup d'admirateurs français de Monsieur Hitler et des Nazis.
Commenter  J’apprécie          414
Par un second opus sur le détestable inspecteur Léon Sadorski, Romain Slocombe nous immerge à nouveau dans les bas-fonds de l'Occupation, mettant en lumière le rôle de l'administration française sous gouvernement allemand.

L'auteur se fait conteur de ces temps difficiles (très sombre année 42 avec la rafle du Vel' d'Hiv') et sa description sociale est factuelle et sans jugement. Elle est particulièrement documentée comme dans le précédent livre (L'affaire Léon Sadorski). C'est une véritable radiographie des événements, qui laisse une impression de malaise palpable devant ce qu'une certaine France pouvait être: antisémite, nationaliste, pétainiste, anticommuniste et résolument collaboratrice. Quand des individus se compromettaient dans ces mouvances, en y ajoutant des travers comme l'opportunisme, la délation et l'autosatisfaction, l'abject était à son comble.

Si je salue un livre original par la thématique historique très travaillée, je n'ai, encore une fois, pas adhéré à l'écriture, trop lourde, trop appuyée de détails. On risque la noyade dans des pages trop explicatives, alors que le propos est entendu et compris. Je suis d'ailleurs surprise de ce ressenti car certains anciens livres de l'auteur étaient plutôt minimalistes et pour autant tout aussi percutants.

À vous de voir...

Rentrée littéraire 2017
Remerciements à NetGalley et aux Editions Robert Laffont
Commenter  J’apprécie          270


critiques presse (1)
LeMonde
08 septembre 2017
Romain Slocombe prolonge son histoire de l’Occupation au prisme du polar. Voici le collabo qu’il a créé mêlé de près à la rafle du Vel’ d’Hiv.
Lire la critique sur le site : LeMonde
Citations et extraits (13) Voir plus Ajouter une citation
- Je poursuis. Etudiante en Sorbonne, vous vous rendez en avril 1940, après avoir passé vos examens, jusqu'à Notre-Dame-de-l'Osier, dans l'Isère, pour y effectuer, selon vos déclarations, un "stage d'études". Contrainte de résider dans cette région par les événements de juin, vous demandez une régularisation de votre situation auprès de la préfecture de l'Isère. Vous revenez à Paris en septembre, vous étant fait adresser par votre fiancé yougoslave, le fameux Rudi, demeurant 7 rue des Carmes dans le 5è, un laissez-passer délivré par les autorités d'occupation, obtenu on ne sait de quelle manière, et que mes collègues ont trouvé en perquisitionnant chez vous. Alors qu'en théorie les Juifs n'ont pas le droit de franchir la ligne de démarcation y compris pour remonter en zone occupée ! Ensuite vous avez vécu maritalement rue des Carmes avec cet étudaint croate Supek pendant plusieurs mois. Vous avez soi-disant repris vos études en Sorbonne. J'ai jeté un coup d'oeil à l'immeuble du 1 bis rue Lacépède. Plutôt rupin, et bénéficiant de la proximité agréable du jardin des Plantes. Même si vous occupiez une chambre de bonne. Vos moyens d'existence et le paiement de vos frais auraient été assurés par M. Supek. Actuellemen interné dans le bâtiment à côté du notre. Ses parents sont riches ?
- Assez, oui. En Yougoslavie.
Il soupire en soufflant la fumée.
- Je n'aimerais pas être à votre place, mademoiselle Gutmann.
- Personne ne vous le demande, monsieur.
- Vous savez ce que la police française et la Geheime Feldpolizei ont trouvé ches votre "amie et voisine" Masza Lew ? Des trcats et papillons imprimés par le PC, des journaux communistes, des écrits antigouvernementux et, prie que tout, des trcats en allemand. S'il y a une chose qui fout les Boches en rogne, c'est la propagande auprès de leurs soldats.
Commenter  J’apprécie          00
Cette fille hors d'haleine d'avoir couru, il est persuadé de l'avoir vue quelque part. Allure d'étudiante, jolis cheveux châtains…. De taille moyenne elle doit compter quelques centimètres de plus que lui, courtaud et trapu. Son insigne juif est cousu côté cœur, de façon réglementaire certes, mais coiffé d'un petit bouquet bleu-blanc-rouge planté dans la poche de sa poitrine. Rien que pour ce genre d'incartade, cette manifestation discrète mais stupide de gaullisme "patriotique", Sardorski serait en droit de l'interpeller, puis, après vérification d'identité assortie d'une engueulade maison, de la faire descendre au prochain arrêt pour la consigner au commissariat du quartier, voire au Dépôt de la préfecture. De là on la signalerait aux Allemands. Résultat : elle poursuivrait ses études dans quelque prison ou lieu d'internement administratif - où les détenus organisent paraît-il des classes et des conférences -, avant d'aller visiter les camps de travail à l'Est pour y rejoindre ses frères de race. Une juive de moins à partager le pain des vrais Français comme Sardorski, à jouir des bienfaits de l'instruction libre et gratuite, à soutenir insolemment, dans ce pays qui ,n'est pas le sien, les terroristes, les assassins, les poseurs de bombes ! Si l'on veut voir les youpins maîtres de la France, le capitalisme triomphant, la franc-maçonnerie toute puissante, les Français aux ordres de l'Angleterre perfide, le retour des partis, la division, la guerre civile, bref, la patrie esclave, alors oui, soutenez votre général félon, mademoiselle !
Commenter  J’apprécie          160
L'un des deux suspects auraient été décrit par un témoin comme étant de "type nord-af'". Enfin, un raton, quoi.
-Oui...
- Je suppose que suite à ce témoignage, Schneegans et Sablé cherchent leur bonhomme à Pigalle ou à la Goutte-d'Or dans les milieux nord-africains, ou en banlieue...Pas dans les quartiers juifs de la circonscription parisienne. Voyez-vous, monsieur le directeur, je suis natif de Sfax, en Tunisie.... Je connais les bicots autant que les youtres, sauf votre respect. Et je me suis fait la réflexion, en parlant avec mes collègues, que ce pourrait aussi bien être un Juif séfarade, votre terro. Parce que, quand on n'a pas l'habitude, il est facile de les confondre avec les Arabes...
Billet paraît médusé. Il pointe avec lenteur son fume-cigarette vers l'inspecteur principal adjoint.
- Vous voyez ce que je voulais dire? Avec ma symbiose... Hein? Commissaire Hénoque? CommissaireLantelme? Monsieur Silvestri? Bravo, inspecteur Sadorski! Excellent!
Commenter  J’apprécie          190
Tu sais comment ça se passe les exécutions à Suresnes? Moi, j'en ai déjà vu. Des otages juifs que j'ai fait fusiller parce que c'était des rouges! Des pourritures, des têtes de cons comme toi! On les fait partir à 6h30 du matin de Drancy ou du fort de Romainville. Chaque détenu est enchaîné et accompagné par deux SS. Les cercueils font le voyage avec eux. Pas de couvercle, ça fait gagner du temps. On les fabrique tous de la même taille, donc certains trop justes pour les macchabées qu'on y mettra. Ceux-là, on les fait rentrer entre les planches à coups de pied. Les otages ont le droit de formuler leurs dernières volontés, de fumer une cigarette, et pour ceux qui veulent, de demander l'assistance d'un aumônier.
Commenter  J’apprécie          255
A l'instigation des nazis et au nom de l’État français, une action mémorable qui se gravera dans les esprits sous le nom insolite de rafle du Vel'd'Hiv. On en parlera encore des décennies plus tard et même au siècle suivant. 9 000 courageux fonctionnaires, policiers, gendarmes solidement armés et équipés pour faire la guerre à des femmes, des vieillards, des adolescents, des alités, des nourrissons, des opérés de la veille, arrachés de leurs lits et même quelques cadavres de juifs morts de maladie .
Commenter  J’apprécie          60

Videos de Romain Slocombe (53) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Romain Slocombe
Romain Slocombe vous présente son ouvrage "Une sale française" aux éditions Seuil. Rentrée littéraire janvier 2024.
Retrouvez le livre : https://www.mollat.com/livres/2985401/romain-slocombe-une-sale-francaise
Note de musique : © mollat Sous-titres générés automatiquement en français par YouTube.
Visitez le site : http://www.mollat.com/ Suivez la librairie mollat sur les réseaux sociaux : Instagram : https://instagram.com/librairie_mollat/ Facebook : https://www.facebook.com/Librairie.mollat?ref=ts Twitter : https://twitter.com/LibrairieMollat Linkedin : https://www.linkedin.com/in/votre-libraire-mollat/ Soundcloud: https://soundcloud.com/librairie-mollat Pinterest : https://www.pinterest.com/librairiemollat/ Vimeo : https://vimeo.com/mollat
+ Lire la suite
autres livres classés : romans policiers et polarsVoir plus
Les plus populaires : Polar et thriller Voir plus


Lecteurs (478) Voir plus



Quiz Voir plus

Bienvenue chez Slocombe

Je ne suis pas né de la dernière pluie, j'ai tout de suite vu que j'avais affaire à un .....?..... détective, il s'appelait Jo Bical, et n'avait que 12 ans !

Vrai
Faux

10 questions
15 lecteurs ont répondu
Thème : Romain SlocombeCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..