Roman jeunesse rempli de rebondissements et d'aventures. L'héroïne, Juliette, est d'abord enlevée par erreur avec des filles de la rue pour être vendue à l'Île de la Tortue pour devenir la femme d'un de ses habitants. Cette jeune fille noble était pourtant fiancée à un jeune homme français important. Malheureusement pour elle, ce dernier se laisse convaincre beaucoup trop rapidement de sa mort et cesse de la chercher pour se marier à une autre. Pendant ce temps, Juliette lutte pour éviter le destin qui semble lui être réservé. Courageuse, batailleuse et sachant s'entourer d'amis loyaux, elle réussira à échapper à ses ravisseurs et à devenir pirate afin d'être maître de son destin.
Pistes d'exploration pédagogiques
En relation avec l'expérience de Juliette, échanger à propos de ce qui apparaît, selon soi, inacceptable ou impardonnable dans le cadre d'une relation amoureuse.
À partir du texte, identifier les valeurs, les croyances et des règles que respectent les flibustiers, puis vérifier et compléter ces informations à l'aide d'autres sources.
Identifier différentes trahisons qui se produisent au cours du roman et les commenter en expliquant si, à son avis, elles peuvent être justifiées.
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UNE EXPÉDITION SE PRÉPARE
- En garde ! cria Juliette.
La servante retint son souffle ; le vieux soldat sourit dans ses moustaches et ses yeux brillèrent devant tant de fougue. Juliette de Castelblanc lui faisait face, silhouette fine bien plantée sur le sol, le visage animé, les cheveux au vent, le bras tendu prolongé par un sabre impatient.
- Attention ! prévint le soldat. Je vais me fendre, défendez-vous !
Tout en parlant, il avança la jambe et son bras se raidit. Juliette eut un geste rapide, l'arme de son adversaire s'arracha de sa main, sauta en l'air.
- Mordieu ! s'exclama le professeur, fier de son élève, mais un peu vexé tout de même : je n'ai plus rien à vous apprendre...
- Mais si ! s'exclama la jeune fille. On continue !
Lorsque la leçon d'escrime prit fin, Juliette rendit le sabre, sourire aux lèvres ; le soldat s'en alla après avoir salué très bas.
- Ça va vous servir à quoi, Mademoiselle, toute cette agitation ? demanda alors la servante.
- Jean-Louis sait se battre, je veux savoir aussi.
- Monsieur le comte est un homme, un capitaine de vaisseau, un corsaire.
- Et après ? Il est fort, soit, mais je suis plus agile que lui.
- Ça ne se fait pas. Une femme, pensez donc. Voulez-vous que je vous enseigne quelques bonnes petites recettes de cuisine ? Voilà qui plaît mieux que tout à un mari.
- Non, merci, répondit Juliette en riant.