n texte qui vaudra beaucoup déja pour sa capacité à nous transmettre des images dans la tête, le texte est aussi doux et cadensé qu'un conte qui se prèterait à la lecture à voix.
On le sentira, en commençant à lire, même avec les illustrations jointes de l'auteur
Julien de Man pour que les plus jeunes ne soient pas en panne d'images.
On aime cette drôle d'histoire fantastique, mystérieuse et onirique sur le souvenir d'enfance, signé Solotareff.
Sans doute que le petit garçon de l'histoire aura rêvé, les bruits nocturnes dans le grenier de la maison, la lumière dans la malle, le décor qui se transforme en un bois sombre...
Il est encore un enfant, mais avec l'histoire, nous comprendrons qu'il aura aussi un peu grandi et aura cédé à la "boite" métaphorique des souvenirs déja pleins de choses. Mais on n'oublie jamais vraiment.
Pour nous raconter cela, l'auteur passera par un personnage de féerie logé dans le coffre, venu l'accueillir et lui offrir le moyen de continuer de rêver tout en mûrissant.
Nous nous imaginerions bien racontant cette histoire à l'atmosphère tendre mais frissonnante, en ne montrant pas encore les images de l'illustrateur Julien de Man du départ, pour les garder sur une seconde lecture et ainsi redécouvrir l'aventure.
Vous la voyez? La sorcière qui vous quémande des histoires?
La couleur des personnages, la chaleur du souvenir sauvera l'ambiance, nous n'aurons pas peur.
Et peut-être même que les jeunes lecteurs se montreraient aussi courageux, réconfortant cette fois à leur tour leurs anciens compagnons du dodo.
On aime l'évocation de cette petite étincelle dans "
Une nuit", qui parlera de fragilité, de sensibilité. Quand on se couchera la nuit, il y aura, semble t-il pour l'histoire, toujours un peu de l'enfant que nous avons été en grandissant, en vieillissant.
Un album qui promettra d'avantage d'émotions que prévu (si l'on ne jugeait que la 1ère de couverture), les illustrations mêlant réalisme et stylisation de personnages cartoonesques seront amusantes, pleines de tendresse, ces acteurs illuminés dans le noir absolu.
Une belle surprise.