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Citations sur Clara et la pénombre (34)

Les opportunités sont également des points, des atomes, des lignes qui s'entrecroisent, des choses infimes et invisibles, des résidus du néant.
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Tu connais le problème Lothar ? Aujourd'hui tout ce qui est précieux est éphémère. C'est-a-dire qu'à une autre époque la solidité et la durée constituaient des valeurs en soi : un sarcophage, une statue, un temple ou une toile. Mais actuellement, tout ce qui a un prix se consomme, s'use, s'éteint, que l'on parle ressources naturelles, drogues, espèces protégées ou art. Nous sommes passés par une phase préalable dans laquelle les produits rares avaient plus de valeur parce qu'ils devenaient rares. C'était logique. Mais quelle en a été la conséquence ? Qu'aujourd'hui, pour que les choses aient d'avantage de valeur, elles doivent être rares. Nous avons inversé la cause et l'effet. Aujourd'hui nous raisonnons ainsi : les bonnes choses n'abondent pas. Faisons donc en sorte que les mauvaises choses n'abondent pas, et elles deviendront bonnes.
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La fin d'une amitié est aussi mystérieuse que son commencement
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Quand on tombe amoureux d'un tableau, c'est toujours la même chose : on ne sait pas pourquoi il nous plaît, mais on ne peut s'en défaire.
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Être une oeuvre d'art a quelque chose de... d'inhumain. Tu dois être plus froide, beaucoup plus froide. Imagine un sujet de film de science-fiction : l'art est comme un être d'une autre planète et se manifeste à travers nous. Nous pouvons peindre des tableaux ou composer des musiques, mai ni le tableau ni la musique ne nous appartiendront, parce que ce ne sont pas des choses humaines. L'art nous utilise, petite, il nous utilise afin de pouvoir exister, mais c'est comme un alien . Tu dois penser à ça : quand tu es un tableau, tu n'es pas humaine.
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Défendons l’héritage du monde, disait-elle, défendons les grandes créations humaines, pyramides, sculptures, toiles, musées, élaborées sur des cadavres, os sur os. Protégeons le patrimoine de l’injustice. […] Bienvenue au XXIe siècle : la vie s’achève, mais l’art persiste.

(Babel noir, p.469)
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Tous les grands peintres tendaient leurs toiles avant de commencer une oeuvre. La tension était le portique d'entrée dans le monde de l'hyperdrame : une façon de préparer le modèle à ce qui se profilait, de l'avertir que dorénavant rien de ce qui se déroulerait ne suivrait les voies logiques ou les normes acceptées par la société. Clara avait l'habitude d'être tendue de plusieurs façons. Le déploiement d'une infrastructure sadomasochiste était la méthode la plus utilisée par les artistes du Circle et Gilbert Brentano. Au contraire, Georges Chalboux tendait de façon subtile, créant une émotion préalable par le biais d'individus spécialement entraînés qui feignaient d'aimer ou de détester les modèles de ses oeuvres, ou devenaient menaçants, successivement fuyants ou affectueux, suscitant en eux de l'anxiété. Des peintres exceptionnels tels Vicky Lledó s'utilisaient eux-mêmes pour tendre. Vicky était particulièrement cruelle, parce qu'elle utilisait des émotions sincères : c'était comme un mystérieux dédoublement de la personnalité, comme s'il avait existé une Vicky humaine et une Vicky artiste dans le même corps et qu'elles aient travaillé chacune pour son compte.
Pour dépasser de façon satisfaisante la phase de tension, la toile devait savoir deux choses : la seule règle était qu'il n'existait pas de règles et la seule conduite possible était d'avancer.
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Le seul sens de l'art est l'art en soi.
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Il faut de temps en temps affronter ce que nous n’aimons pas. Ce que nous n’aimons pas est comme un ami honnête : il nous offense en nous disant la vérité.

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"Annek Hollech tourna la manette du premier flacon relié à la douche en métal chromé, et l'eau devint verte. Puis elle tourna la deuxième et se frictionna avec de l'eau rouge. Elle se laissa ensuite inonder par de l'eau bleue et violette. Chacun des liquides contenus dans les flacons nettoyait un seul des quatre produits fixés sur sa peau: peintures, huiles, fixateurs de cheveux, parfums artificiels. Les flacons étaient numérotés et teintaient l'eau de couleurs différentes pour permettre à l'utilisateur de les identifier. La peinture et les fixateurs furent les premiers à se diluer dans un fracas de gouttes. Le parfum de terre humide était toujours le plus tenace. Pendant que la cabine se remplissait de vapeur, le corps de la jeune fille disparut derrière un rideau d'arc-en-ciel liquide. Il y avait vingt autres cabines dans la pièce, chacune occupée par une silhouette floue. On entendait l'écho des douches. "
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