Faire la guerre a un coût. Plus le conflit est long et plus il faut d’argent, c’est évident. La question est de savoir qui dépense l’argent de qui ? Les gouvernements européens et américains n’ayant pas le pouvoir d’émettre leur monnaie, ils ne peuvent qu’emprunter. Pendant une guerre, la consommation de marchandises chute de façon vertigineuse, ce qui force les États belligérants à dépenser tout ce qu’ils possèdent pour se maintenir à flot, les gouvernements n’hésitant pas à tout sacrifier pour se financer auprès des banquiers.
Soutenir un modèle de développement économique axé sur la croissance du PIB, c’est comme pratiquer des exercices physiques pour être en bonne santé tout en ayant un mode de vie qui consiste à prendre du poids. Le gouvernement stimule la croissance avec le déficit budgétaire, ce qui revient à compter sur des injections d’hormones pour stimuler la prise de poids. Et la monnaie endettée est la graisse qui prolifère. Un homme qui paraît de plus en plus boursouflé est-il vraiment en bonne santé ?
Toutes les sociétés sont divisées en deux groupes : le premier sera composé de peu de personnes, le second en contiendra beaucoup. Les premiers seront de bonne naissance et fortunés, les seconds formeront la foule ; et la foule apporte instabilité et changement ; elle ne sait porter de bon jugement et prend rarement de bonnes décisions.
Pour les banquiers, les guerres sont toujours une bonne nouvelle car les marchandises coûteuses qui se déprécient lentement dans une période de paix disparaissent instantanément pendant la guerre. Les parties en guerre veulent toutes gagner, mais peu importe qui sortira vainqueur, tous seront pris dans le piège de la dette.
En réservant l’or au peuple pour parer à tout changement dans le monde, le yuan chinois se dressera remarquablement sur les ruines financières internationales causées par l’endettement et la cupidité excessive, et la civilisation chinoise connaîtra alors son heure de gloire.