AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,9

sur 201 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Elizabeth est à la tête d'une société de production. Femme volontaire et courageuse, elle mène de front sa carrière professionnelle et sa vie personnelle auprès de sa fille Vina.
Tour bascule lorsque l'adolescente est renvoyée de son lycée pour avoir menacé un camarade avec un couteau.
Elizabeth pense aussitôt que son grand-oncle Thomas est le seul a pouvoir lui donner la protection dont elle et Vina ont tant besoin.
Thomas est hanté par ce qu'il a vécu pendant la guerre. Il faisait partie de ces soldats originaires d'Alsace ou de Moselle enrôlés de force par l'armée allemande, que l'on appelait « Les malgré-nous. »
Vina, Elizabeth, Thomas vont apprendre à se connaître, à s'apprivoiser, à s'entraider.

Isabelle Sorente tisse l'histoire de chacun avec beaucoup de tendresse. On ne peut qu'aimer ces êtres aux grandes qualités humaines.
« La femme et l'oiseau » est un magnifique roman sur la vie, le destin, sur comment on grandit et comment on choisit de grandir, ce qu'on veut faire de sa propre vie.
L'écriture est pleine de douceur et de poésie. J'ai tellement aimé suivre Thomas et Vina au milieu d'une nature magnifique à la rencontre de l'oiseau.
Je remercie très vivement NetGalley et les Editions JC Lattès pour ce partenariat.
#Lafemmeetloiseau #NetGalleyFrance !

Commenter  J’apprécie          380
Récit émouvant qui mêle l'histoire de Thomas , nonagénaire encore bon pied , bon oeil , ancien ' malgré nous ' , comme on appelle les alsaciens enrôlés de force dans l'armée allemande , sa nièce Elisabeth qui vient passer quelques jours chez Thomas avec sa fille Vina .
Chacun a ses blessures , des souvenirs de la guerre pour Thomas , cette guerre dont son frère n'est pas revenu , le souvenir de cette jeune femme , une combattante mongole courageuse dont il est tombé amoureux .
Elisabeth va pour la première fois se poser un moment , réfléchir à ses choix de vie , essayer de retrouver le lien qui la lie à sa fille adolescente Vina .
Une très belle histoire de devoir de mémoire , de transmission où la nature joue un rôle important .
Commenter  J’apprécie          230
****

Vina est exclue du lycée. Au-delà de cette terrible décision, Elisabeth, sa mère, ne comprend pas l'acte de violence qui en est à l'origine. Elle décide d'emmener sa fille quelques jours loin de leur quotidien, de leur vie rythmée et de retrouver un peu de sérénité. Elisabeth renoue avec son grand-oncle, Thomas, qu'elle n'a pas vu depuis des années mais qui lui apporte toujours autant d'amour et de douceur. Ce trio va s'apprivoiser, au milieu de la forêt et du vol des rapaces... Entre un passé sous silence, un présent où tout s'emmêle et un avenir chaotique, chacun va combler les vides et panser les blessures des autres...

La femme et l'oiseau est un très beau roman. A multiples tiroirs, à facettes multiformes, Isabelle Sorente nous offre une histoire touchante et émouvante.
A travers le regard de ses personnages, elle multiplie les récits, elle éclaire le présent par les souvenirs du passé et une vision apaisante de l'avenir.

Thomas, le grand-oncle de 91 ans, nous livre ses terribles souvenirs de "Malgré-nous", ces alsaciens enrôlés de force dans l'armée allemande lors de la seconde guerre mondiale.
Elisabeth, la mère perdue, nous raconte son deuil impossible et sa grossesse par procuration. Elle tait ses doutes et ses douleurs mais on les partage pourtant.
Vina, l'adolescente tourmentée, nous confesse sa difficile naissance et la recherche de ses racines.
Mona enfin, cette amie discrète, cache sa douloureuse expérience et on sent pointer toute la peur qu'elle a engendrée au quotidien.

Tous ces personnages nous font cadeau de leur vie, de leur souvenir, de leur lien. Quand le passé éclaire le présent, quand les secrets révélés allègent l'existence, la famille devient alors le foyer rassurant que chacun appelle pour adoucir ses jours...
Lien : https://lire-et-vous.fr/2021..
Commenter  J’apprécie          200
Lorsque sa fille Vina est renvoyée du lycée pour comportement violent, Élisabeth décide de prendre un peu de temps pour elle et sa fille, et de rejoindre pour quelques jours son grand-oncle Thomas qui vit près de la forêt vosgienne. Plus à l'aise seul dans la nature qu'avec son entourage, Thomas les accueille cependant gentiment et va nouer des liens avec Vina. Chacun des trois personnages se révèle petit à petit, dévoilant ce qui l'obsède. Pour Thomas, cela remonte à la guerre, où, enrôlé parmi les Malgré-nous, il fut, dans des conditions terribles, prisonnier des Russes avec son frère Alex, le grand-père d'Élisabeth. Son histoire dramatique n'éclipse pourtant pas les difficultés de Vina et de sa mère sur un autre thème que vous découvrirez… en lisant ce roman !
Lien : https://lettresexpres.wordpr..
Commenter  J’apprécie          190
Vina est une adolescente surdouée née grâce à une mère porteuse en Inde.
Exclue temporairement du lycée pour avoir menacé un camarade avec un cutter, sa mère l'emmène dans les Vosges chez un grand oncle.
Un homme vieux mais extrêmement moderne.
Un être fascinant qui communique avec les rapaces.
Un lien très fort se noue entre lui et Vina.
Du haut de son grand âge il va l'aider à trouver ses repères à accepter ses origines, à reconstituer l'histoire familiale.
C'est un très beau roman, sensible, émouvant.
L'écriture est belle, le roman bien construit.
L'histoire des « Malgré-nous » y a une place prépondérante.
Un excellent moment de lecture comme on en redemande.
Commenter  J’apprécie          190
La femme et l'oiseau est le dernier roman de Isabelle Sorente sur les Malgré nous, ces soldats alsaciens oubliés de l'histoire enrôlés dans une armée qu'il détestaient, souvent faits prisonniers, comme ceux envoyés au camp 188 de Tambov, situé à cinq cents kilomètres de Moscou.
J'avais découvert le talent d'écriture d'Isabelle Sorente l'an dernier avec le complexe de la sorcière. Ce roman-ci relève à la fois du devoir de mémoire mais raconte aussi la transmission entre générations, des réflexions sur la vie, la liberté, la culpabilité mais aussi la méditation et la fusion avec la nature.
Vina, élève de quatorze ans, se fait exclure de son collège après un acte de violence. Sa mère, Élisabeth, profite pour revenir auprès de son grand oncle Thomas qu'elle n'a pas vu depuis si longtemps. Elle adorait s'asseoir enfant auprès de lui dans la forêt proche à observer arbres et oiseaux.
Sans vraiment s'en rendre compte, Élisabeth est proche du Burn-out et a besoin de réduire son rythme de travail de chef d'entreprise de sa société de films documentaires. Elle doit s'interroger sur le sens qu'elle veut donner au reste de sa vie.
Autour de Vina, Élisabeth et Thomas, il y a Mona, l'aide à domicile de Thomas, qui est là pour veiller au confort de chacun, à leur bien-être et à leur sécurité. Car, Thomas est nonagénaire, mais gardant bon pied, bon oeil dans son quotidien.
Isabelle Sorente relie ces trois générations pour que tous apprennent de l'autre pendant les quinze jours de « vacance » que chacun va s'accorder dans son quotidien. Mais surtout, elle décrit concrètement les liens d'affection et de tendresse qui les attachent au delà des liens familiaux habituels et qui va permettre à chacun de grandir à la fois sur le chemin de la connaissance de soi, mais aussi sur l'apaisement de leur douleur enfouie.
La méditation initiée par Thomas tient une place importante. Expérience mystique pour les uns avec communion avec des oiseaux de proie, la femme oiseau, métaphore du souvenir et du passé. Introspection pour d'autres avec la nécessité de se donner du temps pour réfléchir à sa vie. Partage du temps présent en oubliant les pensées parasites encore pour d'autres.
Qu'importe le nom qu'on donne puisqu'il s'agit de retrouver pour chacun des personnages, leur personnalité profonde enfuie souvent sous les rôles sociaux que chacun s'est cru assigner de se vêtir pour exister. du coup, le texte se fait poétique et sensible alternant le récit de chacun.
Mais,
La femme et l'oiseau choisit de présenter un épisode de la seconde guerre mondiale complétement oublié : L'incorporation de jeunes alsaciens, devenus allemands lors de la première guerre mondiale, pour servir l'idéologie nazie. Beaucoup ont du combattre les français au côté de l'armée nazie et subir les assauts de l'armée soviétique aidée de contingents de femmes asiatiques ayant subi des sévices corporels importants.
Et, lorsqu'ils sont faits prisonniers par l'Armée rouge, ils ont été envoyés dans des camp d'internement comme celui de Tambov dès juin 1943. Six à huit mille y ont perdu la vie tant les conditions y étaient inhumaines.
Isabelle Sorente imaginent et décrient les privations, les conditions de vie épouvantables, la promiscuité, les maladies, le froid, etc. au travers du vécu de Thomas et son frère Alexandre. Un homme sur deux mourrait à Tambov après une durée d'internement inférieure à quatre mois. Ce récit, le lecteur le découvre petit à petit au fil de ce roman qui capte sans rendre captif.
Difficile de rendre compte en quelques lignes de ce roman si riche…
Car d'autres thèmes sont aussi abordés. le grand traumatisme écouté mais rarement entendu par l'entourage. L'urgence de protection de la nature. le poids des actes dont on ne peut se soulager. L'expérience de mort imminente. Etc.
Roman émouvant très bien construit, La femme oiseau décrit avec précisions quatre personnalités attachantes, différentes par la génération qu'elles représentent, mais soucieuses d'alléger leurs quotidiens. Isabelle Sorente crée presque un huit-clos où la nature est présente comme ressource mais aussi apaisement. Joli coup de coeur de cette rentrée !
https://vagabondageautourdesoi.com/2021/09/21/isabelle-sorente/
Lien : https://vagabondageautourdes..
Commenter  J’apprécie          154
Parce qu'ils ont tous les deux un secret qu'ils ne peuvent partager avec personne, Thomas, un vieil homme de 91 ans et Vina, une adolescente de 14 ans, son arrière-petite-nièce, nouent une amitié puissante qui va bien au-delà d'un simple lien familial.
Lui, fut un Malgré-nous, alsacien enrôlé de force à 17 ans dans l'armée allemande puis déporté par les russes dans le camp de Tamlov jusqu'à sa libération. Elle, est née d'une mère porteuse indienne et doit faire abstraction de ses origines pour vivre une vie formatée de lycéenne.
Si ce passé les isole des autres, il les rapproche également. Dans leur recherche d'une place dans un monde où ils ne porteraient pas le poids de la culpabilité d'une situation dont ils ne sont pas responsables, Thomas apprend à Vina à s'échapper dans le vol d'un rapace, en laissant l'oiseau emporter cette partie secrète de son âme qui l'empêche d'être heureuse.
Difficile recherche de l'acceptation de soi dans un dédoublement de la perception qui a aidé le jeune homme à survivre pendant la guerre et qu'il tente de transmettre à la jeune fille en souffrance.
Un roman qui alterne les époques et les lieux, du plus profond de la Russie en 1945, au coeur de la vie parisienne en 2018, et qui passe de la réalité au rêve, tantôt dans une course effrénée à la réussite, tantôt dans les paysages féeriques de la forêt vosgienne.
La partie témoignage de la guerre est passionnante et trop courte à mon goût, face au récit du quotidien de cette lycéenne et de sa mère qui m'a paru assez ordinaire. Mais il fallait certainement ce contraste pour faire se rencontrer ces deux personnages blessés et leur permettre de nouer un lien salutaire, presque mystique.
Un avis mitigé pour ce roman aux situations éprouvantes chargées d'émotion mais au rythme irrégulier qui me laisse néanmoins l'agréable sentiment d'avoir lu un conte très optimiste.
Commenter  J’apprécie          130
Un très jolie roman que ai trouvé très intéressant. J'avais déjà entendu parlé des "malgré nous" mais avant ce roman je ne m'y étais pas attardé plus que ça. J'ai trouvé que l'auteur a parfaitement réussi à retranscrire la culpabilité et les émotions qu'ont pu ressentir ces hommes enrôlés de force.
L'auteur arrive à nous émouvoir tout au long du roman avec Thomas mais aussi avec Elizabeth qui culpabilise de n'avoir pas pu porter sa fille, Vina qui elle est impacté par le fait de n'avoir jamais revu sa mère biologique. La culpabilité est le fil conducteur de ce roman et permet d'aborder des thèmes plutôt difficiles à lier de premier abord (les "malgré nous" et la gestation pour autrui) mais l'auteure y arrive parfaitement. Elle a su donné de la profondeur à ces trois personnages qui d'une certaine manière nous ressemble.
Commenter  J’apprécie          120
Merci tout d'abord à Gallimard et Babelio de m'avoir envoyé ce roman par Masse critique ; je ne l'aurais sans doute pas acheté par moi-même, ce qui aurait été dommage.
Pourtant, le titre est beau, puissant et évocateur. L'oiseau, c'est le faucon de la couverture. Il symbolise la liberté sans contrainte d'un animal sauvage, la nature préservée des folies des hommes. L'autrice décrit avec une poésie et un attachement sincère les forêts du Vercors menacées par l'urbanisation, la pollution, les incendies. Et il y a ces autres forêts du roman, celles du coeur de l'URSS, où les arbres ne sont là que pour être coupés, exploités, pour fatiguer les prisonniers dans un travail surhumain, ou pour alimenter les bûchers où brûleront les cadavres.
C'est pour cela que Thomas est différent des autres, et c'est pour cela qu'il survit. Car il aime les arbres, les comprend, et prie pour eux, il admire les faucons et la nature, il entre en communion spirituelle avec l'oiseau - que ce phénomène soit une transe, une pratique chamanique, spirituelle, une union des esprits ou des âmes... le roman le pose comme possible.
Thomas n'est donc pas dans le titre, mais il est le coeur du roman, le plus personnage par ses forces et ses fragilités ; un personnage de grand-père qui a gardé une part de pureté enfantine, ce qui lui a permis de survivre aux terribles souffrances. Il m'a beaucoup plu, beaucoup touché. Et il m'a fait découvrir le camp de prisonniers de Tambov, avec certaines images que je n'oublierai pas.
"La femme" du titre pourrait renvoyer à Neyri, la belle Mongole aux yeux noirs, mais aussi à Mona, l'amie vieillissante de Thomas mais qui rougit toujours comme une adolescente, à sa petite nièce Elisabeth, à sa fille Vina qui découvre l'amour, à Anjuu la "mère indienne". Cependant, toutes ces femmes ne m'ont pas séduite pareillement : si Neyri et Anjuu ont une part de mystère, si Mona est touchante en refoulant son amour se pensant trop âgée pour aimer, Vina et Elisabeth m'ont paru plus clichés, moins subtiles - une femme qui cache son chagrin dans le travail, une adolescente avec ses amis et ses amours... Tous les personnages ne sont donc pas aussi forts.
Une autre chose m'a un peu gênée : il y a trop de thématiques dans ce roman. Or, tous les sujets abordés sont intéressants, puissants, actuels. Mais j'ai eu l'impression qu'ils étaient parfois survolés, sans lien véritable : comme un hors-sujet d'évoquer la GPA et les difficultés d'intégration d'un jeune migrant indien au Royaume-Uni, les relations d'entreprises d'Elisabeth, alors que le coeur du livre repose sur Thomas, son passé et sa relation à l'oiseau. Oui, il y a de la misère et des souffrances partout, oui la planète brûle, mais peut-être que resserrer le roman sur quelques thématiques seulement l'aurait rendu encore plus poignant.
Commenter  J’apprécie          110
Un pan de l'histoire des "malgré nous" .
Et surtout l'histoire de l'homme qui vole avec les oiseaux, l'homme qui a traversé et vécu sa vie le mieux possible, avec la sensation d'avoir perdu ceux qu'il aimait.
Un homme dont le corps est entré dans la vieillesse, qui rencontre son arrière petite nièce, et lui révèle son don. Un roman qui au-delà de la reconnaissance d'un pan d'histoire, nous laisse penser que l'amour peut être au-dessus de tout. Avec ou sans oiseau comme guide.
Un beau roman, mais pas que...
Commenter  J’apprécie          60




Lecteurs (444) Voir plus



Quiz Voir plus

Les Amants de la Littérature

Grâce à Shakespeare, ils sont certainement les plus célèbres, les plus appréciés et les plus ancrés dans les mémoires depuis des siècles...

Hercule Poirot & Miss Marple
Pyrame & Thisbé
Roméo & Juliette
Sherlock Holmes & John Watson

10 questions
5274 lecteurs ont répondu
Thèmes : amants , amour , littératureCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..