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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
J'ai beaucoup aimé ce roman ⭐️
Destins croisés de femmes, fortes et courageuses que tout oppose. Elles vont se retrouver liées par un lourd secret, dont on prend connaissance tout au long du récit. Elles vont se battre pour survivre, protéger leur famille et devenir plus fortes ensemble. Une très belle plume, très cinématographique, on a vraiment l'impression d'assister aux différents événements, d'être dans l'intimité des ces femmes qui prennent la parole chacune leur tour. C'est une histoire assez sombre mais très juste. Une vraie réussite pour ce premier roman de #debspera ⭐️Je verrai bien un film 🍿
Mention spéciale pour la couverture 💜
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État sudiste, la Caroline du Sud, émancipe les esclaves en janvier 1865. Ainsi Oretta Bootles connaîtra le racisme mais non l'esclavage en 1924, employée par la famille Coles; qui depuis toujours à gérer la destinée de sa famille. Edwin Coles, le patriarche de l'exploitation de coton, règne en maître et en despote sur son immense exploitation ; le premier à avoir le téléphone, une automobile et l'électricité. En outre grand ami et généreux donateur du gouverneur de l'état. Son épouse Annie, maîtresse femme qui donne la chance de travail et de toit aux personnes les plus démunies, mais dont l'aveuglement l'oblige à ne pas voir la sombre vérité qui perdure depuis des années dans sa demeure. Enfin Gertrude Pardee, mariée à un homme violent, alcoolique et mère de quatre enfants.

Le destin va entrecroiser la vie de ces trois femmes, dans une époque loin d'être une sinécure, aussi bien pour les femmes que les personnes de couleur. Une époque où les conditions de travail, ne permettent pas le libre-arbitre dans la vie quotidienne. Heureusement, existe des femmes tel que Retta au grand coeur, une humaniste, qui réfute avec véhémence la rigidité des moeurs de l'époque, les barrières sociales et prône l'amour de son prochain – mais la souffrance n'a pas de couleur n'est-ce pas ?.

Annie Coles, qui a soixante-dix ans envisage les choses avec le recul que confère l'expérience, et qui pourtant refuse une vérité qu'elle ne peut admettre – un déni : les fameux secrets de famille. Avec une conséquence qui la fait souffrir, depuis des années, l'éloignement et l'absence de nouvelles de ses deux filles. Un amour maternel qu'elle reporte sur ses deux fils et la gestion d'un atelier de couture pour les femmes de la petite ville.

Enfin Gertrude, une pauvre femme malheureuse, mais tenace et courageuse, qui prend une décision brutale et fatale. Qui va générer une situation difficile pour ses enfants dont le ventre crie famine. Puis elle sera avec la lassitude devant l'ignominie qui continue, et sa pugnacité de mère, le bras vengeur de la vérité.

Un livre choral poignant sur ces périodes révoltantes de l'esclavagisme, de l'essor du capitalisme qui écrase tout, de la furieuse misogynie ambiante et latente ; bref une période qui laisse peu de place à l'empathie. Sous les mots de l'auteure, l'on sent le pouvoir d'assimiler, si cela est possible, les vicissitudes des pauvres gens, la révolte de ces situations qui ne leur laissent pas le choix de leur avenir mais uniquement d'accepter leur passé. " le chant de nos filles " évite le manichéisme sur les thèmes de l'enfance maltraitée et des femmes battues ; un beau livre d'amour !

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Trois voix de femmes extraordinaires en Caroline du Sud dans les années 20

Gertrude est prête à tout pour offrir une meilleure vie que la sienne à ses quatre filles, quitte à commettre l'irréparable.
Annie Coles, mène d'une main de fer son entreprise de couture, mais à la maison c'est son mari qui prend encore toutes les décisions, et l'a complètement coupée de certains de ses enfants.
Retta travaille chez les Coles depuis toujours, elle connaît tous les secrets les plus sombres de cette famille.

Quel roman ! J'ai adoré ces trois femmes, toutes victimes des hommes mais qui prennent leur destin en main. Chacune a sa façon bien à elle de s'exprimer et leurs voix s'alternent à chaque chapitre, ce qui permet de ne jamais s'ennuyer.

Les épreuves sont nombreuses pour ces femmes entre maladie, tempête, violences... et on est toujours un peu en alerte lors de cette lecture, jamais très serein mais l'espoir et la sororité restent bien présents et le récit ne s'enfonce jamais dans la noirceur !

J'aime beaucoup l'ambiance des marais et des grandes exploitations de coton et tabac décrites dans le roman, on a tout de suite des images qui apparaissent et nous plongent dans l'histoire.

C'est donc une très belle découverte pour moi que ce roman Charleston dont je n'avais pas tellement entendu parler !
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Au début du roman, chacune des trois femmes est dans son rôle avec les qualités ou les défauts que l'on attend d'elles, selon une conformité que l'on se forge. Si l'on admire la bonté de certaines, l'on en vient à désapprouver les agissements des autres voire on est déçu. Mais ceci n'est que le premier acte.

Au deuxième acte, l'histoire évolue, les relations entre elles s'étoffent et la vie de l'une se cale sur celle de l'autre. Un lien se créé même si une certaine pudeur ne les quitte quasiment jamais. L'on assouplit ses pensées, comprend les réactions de chacune.

Puis l'histoire prend un virage que je n'avais absolument pas vu venir me conduisant même à me demander si j'avais bien tout saisi de ma lecture. Dès lors, je suis pressée d'arriver à la fin pour connaître le dénouement, voir comment tout cela va finir et surtout, de quelle manière.
Tels les trois sommets d'un triangle, ces trois femmes vont s'unir et des enfants soutenir leurs parents.

Cette lecture fut addictive et Deb Spera m'a offert une histoire qui a su me toucher avec des personnages que j'ai beaucoup aimés, qu'ils aient agi dans l'ombre, discrètement ou de façon libérée et décomplexée.
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Nous sommes en Caroline du Sud, dans les années 20. En période de canicule et de famine, le destin de 3 femmes que tout oppose y compris l'argent et la couleur de peau. 

Dès les premières pages, j'ai fait connaissance avec Gertrude, une femme tourmentée et violentée mais qui n'a pas froid aux yeux. Elle vit dans une pauvreté extrême avec ses filles et fait ce qu'elle peut pour survivre! Elle élève ses filles "à la dure". Elle va à la rencontre de Mme Coles, matriarche d'une riche famille qui connaissait bien sa mère,  afin de lui demander une place de couturière dans l'usine de vêtements. Cet emploi est pour elle, sa planche de salut pour une vie meilleure.

Au passage, elle confie sa fille, malade, à Retta, la gouvernante des Coles, ancienne esclave affranchie (elle l'a lui met presque dans les bras). A partir de ce moment, leur vie à toutes trois va se trouver extrêmement et irrévocablement liée autour de drames...

J'ai ressenti très fortement l'atmosphère lourde et moite du lieu dans la description de la région que fait l'auteure. J'ai ressenti de l'oppression très souvent. J'ai souvent été choquée de la façon dont Gertrude s'occupe de ses filles avant de me souvenir du lieu et de l'époque et des conditions de vie dans une extrême pauvreté.

Le personnage de Retta, m'évoque plutôt la "Mama" noire avec son côté maternelle qui ressort surtout avec la garde de la petite fille de Gertrude. Retta voit des choses que personne ne voit. Elle est un pilier pour les 2 autres femmes mais aussi pour sa communauté.

Quant à Annie Coles, cette bourgeoise est plutôt sympathique et moderne toutefois, un drame couve dans sa famille...

Même si la différence de classe et de race est bien présente (Retta , femme noire qui garde une fillette blanche très pauvre choque sa communauté), les événements rapprochent ces 3 femmes. La sororité est présente entre elles et devient plus forte encore au fil de l'histoire où des secrets se révèlent...

Ce roman m'a ébranlé et troublé mais j'ai beaucoup aimé. L'écriture de l'auteure m'a totalement immergée dans l'histoire. Elle a su amener les dénouements en maintenant la surprise. Un très bon roman que je recommande si vous aimez le genre. Je remercie les Editions Charleston pour cette belle découverte.
Lien : https://www.hellobeautymag.f..
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Une superbe lecture, une très belle découverte que ce premier roman.
Nous somme ici dans l'Amérique profonde, dans les états du Sud, là où la ségrégation raciale est la pire. le nègre s'il n'est plus esclave reste un homme exploité et méprisé. Mais dans les année 20, il n'y a pas que la population noire qui est maltraitée, les femmes, elles aussi sont trop souvent prises pour des objets. Objets mis à la disposition d'un mari, d'un père, d'un homme quel qu’il soit. Alors de quoi ça parle : Nous somme en 1924 dans une petite ville de Caroline du Sud frappée par une épidémie de charançons dévastatrice. Trois femmes qui n'ont apparemment rien en commun décident de faire face à l'injustice qui les frappe en tant qu'épouse maltraitée, esclave affranchie et héritière d'un lourd secret.
Ce livre est porté par un souffle romanesque incroyable. Rien n'est misérabiliste ici au contraire c'est d'une profondeur et d'une gravité juste. Rien de trop. Juste un regard sur ces femmes ordinaires qui par la force des choses deviennent des femmes exceptionnelles.
Un roman choral où chacune des héroïne nous dévoile sa vérité. C'est criant de vérité et d'intensité.
Une pure émotion.
Lien : https://collectifpolar.com
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Début du XXème siècle en Caroline du Sud, état américain où il ne fait pas bon être femme.

Gertrude, mère de quatre filles supporte de plus en plus difficilement son époux violent qui boit son salaire quand il en a un alors que la misère est là. Pour protéger ses filles, elle va prendre une décision radicale.

Retta, esclave affranchie est employée au domaine des Coles, propriétaires terriens. Elle viendra en aide à Gertrude en la faisant embaucher chez les Coles.

Annie Coles va découvrir une terrible vérité qui va briser l'harmonie de sa famille.

Ces trois femmes, outre le fait de se retrouver sous le même toit, vont apprendre à lutter à leur manière contre leur condition de femme en se soutenant pour faire face à l'adversité.

Ce roman à la très belle écriture est ce que l'on appelle un roman choral car il donne la parole à chacune de ces femmes à tour de rôle en leur laissant leur vocabulaire et leur phrasé. Il est donc aisé de savoir qui nous raconte son parcours et le pourquoi de certains choix.

C'est un très beau roman et on ne peut qu'avoir de l'empathie pour Gertrude et Retta qui font preuve de beaucoup de courage, quant à Annie, elle se réveillera un peu tardivement en ayant longtemps fait l'autruche comme si elle était dans le déni.

Avec ce premier roman, Deb Spera signe une belle critique sociale où elle abordera la place de la femme, la misère et la violence, les non-dits et le déni. Elle va les traiter sans jugement avec un questionnement induit.

Ce fut pour moi un véritable coup de coeur.
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Une écriture très envoûtante ! C'est vraiment un style particulier car le roman comporte peu d'action et pourtant il est très addictif.
L'histoire de ces femmes m'a passionnée.
Oretta est ma préférée. Elle est la bonté incarnée. Son mari et elle sont si tendres. Elle n'est pas du tout assez estimée par la communauté.
Annie représente la candeur et l'innocence. Son histoire est très touchante.
J'ai eu plus de mal avec Gertrude même si elle a de nombreuses circonstances atténuantes.
J'ai aimé être plongé dans cette époque car l'autrice décrit très bien les subtilités de la société de l'époque.
Quant à la fin elle est magistrale !
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Dans ce très beau roman, c'est le sort poignant de trois femmes que Deb Spera nous fait partager dans la touffeur de la Caroline du nord de 1924. Des exploitations de coton ravagées par les charançons, une économie qui se meurt dans une Amérique encore meurtrie par des années de racisme et de guerre de sécession. Deb Spera fait revivre le Sud des USA avec ses clans qui s'agrippent avec nostalgie à leurs privilèges passés. Soixante ans plus tard, on vit toujours comme si l'esclavage avait cours, comme si les femmes ne devaient tenir qu'un rôle secondaire. Véritable plaidoyer de courage, cette histoire, qui n'est pas sans rappeler Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur d'Harper Lee, évoque aussi bien la position féminine à l'aube du XXème siècle que la lutte des classes, la ségrégation raciale, l'amour maternel, l'amitié et par-dessus tout l'audace et la solidarité. Gertrude, Retta et Annie sont debout, le poing levé et la tête haute face aux violences, aux trahisons, à la misère et aux terribles découvertes. Chacune affronte ses démons, quel qu'en soit le prix à payer. Elles sont obstinées et inébranlables, très éloignées socialement mais néanmoins semblables dans l'adversité et les épreuves qui les touchent. La cohésion féminine va de soi pour ces femmes qui ont déjà tant de soucis. Leur entraide, plus forte que tout se moque des clivages ethniques et sociaux et se développe davantage encore au cours de l'histoire quand des secrets sont mis au jour. Tout ce qui leur importe, c'est de garantir un avenir meilleur à leurs enfants. Chacune à son tour se pose en narratrice de l'histoire et nous donne toujours envie d'aller plus loin, même si certaines scènes sont très douloureuses. Pas de misérabilisme ici, mais une profondeur et une dignité qui forcent le respect, car l'auteur sait rester sobre et n'entre jamais dans des détails sordides. Percutant et intense, le chant de nos filles est un premier roman puissant, passionnant, une magistrale chronique sociale que je n'oublierai pas de sitôt !
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Un roman à trois voix.
Les voix puissantes de 3 femmes vivant dans les années 20 dans le sud des états-unis.
J ' ai été surprise par le fait que leurs histoires pourraient être des histoires d ' aujourd'hui.
Des histoires de femmes ,de mères, de filles confrontées à la pauvreté, à la violence conjugale, à l' inceste ,à la mort d ' un enfant .
Si toutes traversent leur vie en essayant de faire au mieux ,elles portent en elles des souffrances universelles et intemporelles.
Et de toutes les douleurs elles arrivent à faire rejaillir des moments de grâce, d ' amour ,de résilience, de bonté pour que leurs filles puissent chanter.
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