Treize ans avant que
Pierre Boulle n'écrive sa "Planète des singes",
Lyon Sprague de Camp publiait ce roman qui met en scène une poignée d'humains catapultés dans un futur où les gorilles sont devenus l'espèce dominante. Non, non, pas de plagiat et, s'il y eut inspiration, celle-ci fut extrêmement légère. Mis à part le contexte général, les seules ressemblances entre les deux récits se limitent à la capture des humains par des gorilles utilisant de grands filets, à leur captivité dans des enclos à bestiaux et aux tests qu'on leur fait subir pour mesurer leur degré d'intelligence.
De plus, l'histoire de Sprague de
Camp offre beaucoup moins matière à réflexion que celle de l'écrivain français. C'est un pur récit d'aventure où l'action et l'humour prédominent. La première partie ressemble d'ailleurs à une robinsonnade dont elle reprend les codes avec ses habituelles scènes de survie (chasse, pêche, exploration) et d'organisation sociétale (factions, prise du pouvoir). Rien de bien original mais le récit alterne agréablement le comique (conflits entre les scientifiques et les membres d'une revue de cabaret) et le dramatique (les premiers décès) alors que les personnages découvrent une faune et une flore pour le moins surprenantes.
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