Saison de sang

robot géant et une jeune fille avance inexorablement au fil des saisons, toujours en avant, sans se retourner. Pas de paroles, juste des décors d'une superbe inventivité, féériques, délirants, une beauté à couper le souffle, un mariage entre Druillet et Moebius au mieux de leur forme. Les illustrations suffisent pour apprécier cette lecture. le scénario est un peu plus maigre, banal sur les trois quarts du récit, plus confus sur le final, et moins inventif que le graphisme, mais ce n'est pas gênant, c'est une bande dessinée pour les yeux surtout.

Publié chez les Éditions Dupuis, Saison de sang est un curieux, mais réussi mélange de genre entre le Comics dans la présentation générale et particulièrement dans la mise en page des planches et du Manga dans l'expression des visages. Expressions d'autant plus nécessaires que cet album dessiné est dépourvu ou quasi dépourvu de texte, à l'exception de quelques pages narratives et de phylactères écrits en idéogrammes.
Le graphisme qui nous emmène dans un univers fantasy est de grande beauté, sublimé par des couleurs sublimant les dessins.
Le concept « muet » de cet album l'empêchera sans doute de faire l'unanimité chez les lecteurs.

Une fillette et un robot avancent envers et contre tous à travers des paysages hivernaux.
Dans cet album quasi muet (les quelques dialogues présents sont écrits en idéogrammes) et simplement ponctué de courts textes qui introduisent chaque nouvelle saison, l'histoire se savoure avec les yeux. Si certaines questions demeureront sans réponse, risquant d'en frustrer certains, le charme opère tout de même.
Les planches offrent un univers fantaisy de toute beauté, mais non dénué de cruauté. La violence est omniprésente au fil des rencontres que fait le duo. Rythmé par les saisons qui passent cette histoire envoute grâce à la simplicité de sa narration et son thème universel.

Roman graphique très coloré fait de dessins oniriques et horrifiques qui se succèdent .
Pas de dialogues sauf quelques bulles de "hiéroglyphes" et des textes en début de chapitre.
Une jeune fille partie seule en quête d'un avenir fait de curieuses rencontres au fil des saisons et des espoirs.

Une drôle d'expérience pour moi que la lecture de cet album muet (ou presque). Un récit étrange où la force du dessin s'impose dès la première planche : une main métallique, énorme, qui tient dans son creux un petit corps d'enfant dans un décor neigeux et froid.

On suit ces 2 personnages, une enfant et son ange gardien, tout au long d'un voyage périlleux… où vont-ils ? Pourquoi ? On ne le sait pas mais on sent que c'est important, qu'il faut le faire… C'est l'intensité des planches de Matias Bergara qui place le lecteur dans cette sensation d'urgence, de mission… Des dessins forts, variés qui posent un univers impressionnant entre science-fiction et fantasy.

La trame narrative suit les saisons et se découpe en 4 chapitres inaugurés par un court texte, les seuls mots de l'album. On sent bien le récit se mettre en place mais pour autant j'ai eu le sentiment d'avoir une grande liberté dans ma compréhension de l'histoire. Et c'est pour ça que j'ai été dérouté en lisant après le résumé de l'éditeur…

Un album riche, audacieux et surprenant. Une expérience assez inattendue pour moi, qui a bousculé mes vieilles habitudes de lecteur et qui s'est révélée plus agréable que prévue.

Il est toujours difficile de parler d'un titre muet car tout passe par les images, par la mise en page, par la construction des cases, l'emplacement de ces dernières.
Saison de sang est surprenant de qualités pour une oeuvre muette justement, un titre qui installe des personnages, un contexte, une situation et le tout de fort belle manière malgré une complexité évidente.
J'ai été happé par ce titre et sans texte, la lecture n'a pas été rapide pour autant.

C'est une sacrée expérience où tout doit passer par le graphisme. Nous suivons une jeune femme dans une sorte de monde dangereux, où mêle autant la verdure que des moments plus sombres.
Elle semble accompagnée et protégée par une armure. Est-ce un robot ou y a-t-il quelqu'un dedans ? Laissons le mystère entier, et venez le découvrir.
L'expérience était intéressante et m'a plu. Il s'agit de se concentrer que mille et un détail dans un graphisme beau, puissant, avec des couleurs très affirmées, le tout sublimé par
des instants en double pages, où chaque détail compte et plus que jamais il faut se concentrer dessus. Il y a fort à parier que cette façon de faire singulière impactera certains mais risquent
de ne pas plaire à d'autres. A lire et à relire.

C'est un oneshot des éditions Dupuis. Un projet d'heroic fantasy de Si Spurrier et Matiàs Bergara, les auteurs de Coda Omnibus, sélectionné aux Eisner Awards, sélection officielle FIBD 2021 et lauréat du prix ACBD 2021.

Il est pratiquement sans texte, ce n'est pas tout à fait vrai. Il y a celui entre les chapitres, qui est poétique et mystérieux à la fois, mais place aussi l'ambiance. Et en vrai, il y a des personnages qui parlent
sauf que ça nous ai rendu totalement incompréhensible. On peut alors imaginer que nous sommes dans la même situation que la jeune femme qui ne comprend pas ce qui se dit. Tout doit être saisi autrement.
Mais en tout cas la jeune femme passe par mille et une expressions sur son visage.

Le papier est de grande qualité, un régal au toucher, sa longueur ajoute un charme certain, également avec les double pages. Un très bel objet livre qui fait son effet.
Les couleurs sont vives et nous éclatent à la figure.

Oserez-vous tenter tenter cette BD singulière qui fait plus penser à un comics ? Serez-vous ou non toucher ?

Merci à Babelio et Dupuis pour cette lecture.

Pour son premier titre sous son label comics, Dupuis nous offre (dans une édition soignée et en grand format) une aventure qui ne vous laissera pas indifférent.

En effet, Saison de sang est un récit dans un monde fantasy (plein de couleurs) qui nous fait voyager grâce au talent de son dessinateur, Matías Bergara. Ses doubles-pages, ses cases aux multiples et différentes proportions, son dessin d'une qualité incroyable, méritent amplement une longue et minutieuse attention.

Tout cela se terminant par une belle et poétique fin, mais avec un arrière goût de frustration, peut être dû au manque de background, et à un dénouement final trop « facile ».

Il doit y avoir un cycle dans les lectures car c'est la deuxième BD fantastique sans parole que je lis en peu de temps.
La première était « Moon Deer » de Yoann Kavege et la seconde « Saison de sang » grâce à Masse critique et aux éditions Dupuis.

Avant de commencer la lecture j'ai feuilleté l'album de Simon Spurrier et Matias Bergara et j'ai été scotché par les grandes cases, les planches pleine page, le découpage et félicitation au coloriste, Matheus Lopes, pour cette mise en valeur.

C'est avec envie que j'ai commencé la lecture.
On suit l'évolution d'une jeune fille parcourant un monde dévasté et tourmenté. Au fur et à mesure de son voyage fantastique, sous la protection de son gigantesque gardien en armure, on essaie de deviner son objectif. Ce voyage sera semé d'embuches mais elle ne déviera pas de son objectif.
Arrivé à la fin de l'aventure, la réponse n'est pas clair mais quelle importance dans un voyage ce n'est la destination le plus important mais le chemin parcouru. Cela a été un très bon voyage graphique à la narration fluide. Un très bel album.